Ouvrages de

Georges Douart

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Présentation

Les "anciens" se souviennent peut être du bouquin de Doudou (Georges Douart) portant le titre ci-dessus et publié chez Plon en 1958. Celui-ci y racontait, dans un style qui n'a pas pris autant de rides que ses lecteurs des années 50, son tour du monde dans le cadre du Service Civil International. J'avais alors, avec les yeux de mes vingt ans, découvert un auteur qui m'avait fait rêver de partir moi-même sur les grands chemins de l'aventure à la découverte des autres… ce rêve ne s'est jamais réalisé, par contre, c'est lors de notre premier rassemblement des Anciens des Auberges de Jeunesse à Annecy en 1988 que j'eus le plaisir de faire connaissance avec Doudou et par la suite de travailler avec lui à la réalisation de nos carnets de chants. Je prolonge ici le travail de ré-édition que nous avions fait pour "Opération Amitié"

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Opération Amitié chez Plon 1958
Après six années comme électricien dans mon usine nantaise, j'ai été bobinier en Norvège, plongeur en Suède, terrassier en Allemagne. Puis j'ai bourlingué à travers le monde : maçon au Pakistan où je construisais des maisons pour les réfugiés ; charpentier aux Indes où je bâtissais des léproseries, bûcheron au Japon où je réparais .des glissements de terrain; peintre aux Eta.ts-Unis où j'aménageais des maisons pour les Noirs !

Partageant partout l'existence des populations aidées, j'ai travaillé, mangé, dormi comme eux. J'ai connu leurs joies et leurs peines. J'ai senti leur fatigue, leurs maladies dans mon corps. J'ai raconté ce tour du monde de sept ans dans «Opération "Amitié" ».

Ce livre se développe sur cinq grands chapitres dans lesquels notre jeune voyageur travaille bénévolement de ses mains avec les ouvriers et agriculteurs locaux (Europe puis Pakistan, Indes, Japon et Etats Unis) et nous fait part de ses passionnantes observations. Pour faciliter la consultation de ces pages reprises in-extenso, et même parfois avec des notes, ou des photos complémentaires qui n'étaient pas dans les éditions originales, nous avons ouvert des pages web spécifiques pour chaque chapître.

 

Du Kolkhoze au Kibboutz

chez Plon 1961
 Pour savoir ce que l'Est pouvait nous apporter, j'ai partagé sa vie de tous les jours. Ainsi, j'ai fait les moissons, ramassé les foins, cueilli les fruits, pioché, arrosé, travaillé .dans les kolkhozes ukrainiens, les villages moldaves, les fermes d'Etat polonaises, les routes Yougoslaves, les kibboutzim israéliens. Voyageant en auto-stop de la Baltique à la mer Rouge, de la Crimée à Sarajevo, les yeux, les oreilles ouverts, j'ai écouté tous les sons de cloche et résumé ce témoignage dans «Du Kolkhoze au Kibboutz».
 
L'Usine et l'Homme
chez Plon 1967
Pour connaître l'évolution de la condition ouvrière française, je me suis embauché comme O.S. ou professionnel dans de petits ateliers et grandes usines. J'ai discuté avec des milliers d'ouvriers, des centaines de syndicalistes. Dans «L'Usine et l'Homme», j'ai relaté les difficultés de leur travail, leurs relations avec la hiérarchie, leur fatigue, les licenciements, les transports allongés; comment ils voient le monde moderne, la société de l'abondance...
 
Les Civils sous l'Occupation (Nantes dans la guerre)
aux Editions Hérault 1993 Préface de Jean Fourastié
Dans «Les Civils sous l'Occupation», grâce à mes souvenirs, mes cahiers scolaires, mes emplois livers; grâce à de nombreux témoignages à nos lettres et à la lecture du quotidien de l'époque : « Le Phare», j'ai relaté l'insupportable existence des Nantais.
 
Mon père - ouvrier aux Chantiers Navals et résistant - est condamné aux travaux forcés, déporté en Allemagne ; mon frère est à quinze ans tué dans un bombardement américain ; ma mère est hospitalisée, je le suis aussi dix mois.
C'est la vie quotidienne de ces enfants sans père, de ces femmes sans mari, de tous ces Français traumatisés qui subissent l'écrasante occupation nazie, l'étouffante bureaucratie, la collaboration vichyste, l'enseignement pétainiste avec les soldats prisonniers, les résistants exécutés, les travailleurs déportés, les réfractaires pourchassés que je décris !
Car nous devenons, en cinq ans de guerre, une nation ruinée, un peuple d'affamés. Chaque jour, nous luttons pour remplir nos estomacs creux, survivre malgré les restrictions insupportables, les queues interminables, la pénurie de tout. Et nous subissons des jours sans électricité, sans feu, sans pain et surtout les terrifiants raids alliés, les grands incendies, les milliers de morts et les nuits coupées d'interminables alertes, terrés dans les caves.
Ainsi, soixante-huit longs mois durant, les civils, les humbles ont souffert dans leur corps, leurs chairs, leurs cœurs : disette, blessures, deuils, espérant toujours la Paix et ces lendemains qui allaient chanter !…

Georges Douart