Biographie de Georges Douart
BIOGRAPHIE DE GEORGES DOUART

Introduction

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Suite à plusieurs demandes de nos correspondants internet, j'ai sollicité Doudou (Georges Douart, pour les copains) pour rédiger quelques lignes résumant sa biographie de manière chronologique. Il s'est alors attelé à la tâche pendant plusieurs semaines et voici le résultat de son travail : une quarantaine de pages dactylographiées.

Les lecteurs qui voudront parcourir une biographie plus concise pourront se satisfaire de la table des matières ci-dessous. Ils pourront cependant remarquer que chaque titre de cette table comporte un lien qui renvoit au chapître concerné.

Enfin, ceux qui voudront encore plus de précisions auront la possibilité de se reporter aux ouvrages de Georges qui sont tous fondés sur son expérience et illustrent non seulement son talent d'écrivain du peuple, mais aussi des moments importants de sa vie.

Bonne découverte, et merci à notre auteur d'avoir bien voulu se présenter ainsi.

Daniel BRET le 16 décembre 2008

Juin 2012

Doudou nous propose un complément pour sa biographie. Les années 2009, 2010 et 2011 que l'on trouvera à la fin de cette page.

 

TABLE DES MATIÈRES

  1. ENFANCE ET VIE SCOLAIRE 1926
  2. CHANTIERS EN EUROPE 1949
  3. SON TOUR DU MONDE PAR LES CHANTIERS EN ASIE ET AMÉRIQUE 1952
  4. L'OPÉRATION " AMITIÉ " 1956
  5. NAISSANCE DE DU KOLKHOZE AU KIBBOUTZ 1958
  6. RÉDACTION DE "DU KOLKHOZE AU KIBBOUTZ" 1960
  7. SES NOMBREUSES TOURNÉES DE CONFÉRENCES 1961
  8. LE TEMPS DE L'USINE ET L'HOMME 1963
  9. REPRISE DES CONFÉRENCES 1967
  10. SES VOYAGES D'ETUDES 1968
  11. SES CONFÉRENCES DE 1968 À1974
  12. VIE FAMILIALE 1969
  13. SA RECONVERSION 1976
  14. UNE RETRAITE ANTICIPÉE1985
  15. DU SKI ET DES CROISIÈRES 1987
  16. EN ROUMANIE AVEC LE SECOURS POPULAIRE 1990
  17. LES ACTIVITÉS CONTINUENT 1990
  18. SORTIE DES CIVILS SOUS L'OCCUPATION 1993
  19. L'OPÉRATION CHANTS 1993
  20. DE LA HONGRIE AUX CROISIÈRES 1994
  21. AVEC JANINE EN RETRAITE 1997
  22. SÉNÉGAL ET CORSE 1998
  23. VOYAGES ET RANDOS CONTINUENT 1999
  24. DU COMPOSTELLE A LA JORDANIE 1999
  25. RÉÉDITION D'OPÉRATION "AMITIÉ' 2000
  26. AVEC LES FRANCOPHONES 2001
  27. EN GRÈCE ET ITALIE 2001
  28. LE TOUR ET LE SKI 2002
  29. CHANTS, ÉCRITURE ET SPORTS 2003
  30. TURQUIE ET BRETAGNE 2004
  31. SENTIER STEVENSON ET SICILE 2005
  32. CHÂTEAUX CATHARES, OUESSANT ET JURA. 2005
  33. OH QU'ELLE EST BELLE MA BRETAGNE ET SENTIER SAINT RÉGIS 2006
  34. MISE SUR INTERNET DES LIVRES DE GEORGES 2005
  35. DE L'ÎLE D'YEU À L' ALSACE 2006
  36. RÉVEILLON ET VIE QUOTIDIENNE 2007
  37. DU JURA A LA ROCHELLE 2008
  38. DES FILS À L'HOMME DE TAUTAVEL 2008
  39. DU PÉRIGORD NOIR AUX AQUEDUCS ROMAINS 2008
  40. EN GUISE DE CONCLUSION OU D'INTRODUCTION
  41. L'IMPORTANCE DES LANGUES ÉTRANGÈRES
  42. LE POINT SUR SES LIVRES
  43. Année 2009
  44. Année 2010
  45. Année 2011

 

1) ENFANCE ET VIE SCOLAIRE

20-09-1926
Naissance à Nantes. Son père est docker sur le Port puis ajusteur dans la métallurgie nantaise. Sa mère élevée à la campagne est femme de ménage.
1927
Naissance de son frère. Sa famille vit dans un logement de 40 m2, l'eau, les w.c. sont dans la cour. Ils s'éclairent au gaz et au pétrole. L'électricité sera installée par son père aux 1ers congés payés de 1936.
1929-1932
Scolarité à la maternelle.
1932-1940
Scolarité à l'école communale où il obtient son Certificat d'Études Primaires.
1940-1941
Élève de l'École Primaire Supérieure
1941-1942
Élève électricien à l'École Pratique de Commerce et d'Industrie.
11-11-1941
Arrestation de son père résistant, par la police française qui le condamne à un an de prison, qui le livre à la gestapo qui le torture, le condamne à 5 ans de travaux forcés.
 
Mai 1942
Il est déporté en Allemagne,
 
16-9-1943
Décès à 15 ans de son frère apprenti serrurier dans un terrible bombardement sur Nantes.
 
7-1942 à 5 -1943
Pleurésie de Georges soignée à l'hôpital de Nantes puis à celui du Loroux-Bottereau (44)
 
Octobre 1943
Apprenti-Electricien dans l'usine nantaise Brissonneau et Lotz  
 
Novembre 1944
Adhère au groupe nantais des Auberges de Jeunesse. où il découvre la marche, le camping, le pacifisme.
 
Juin 1945
Obtient son C.A.P d'électricien bobinier.
Décembre 1946
Service militaire dans l'Armée de l'Air comme 2 ème classe dont 6 mois en Algérie.
 
Mars 1948
Démobilisé, retour chez Brissonneau comme électricien-bobinier, milite activement aux Auberges de Jeunesse; encadre des Caravanes ouvrières, anime veillées, danses folkloriques.
 
Juillet 1948
Camp de travail en Bulgarie avec la F.M.J.D.. sur un barrage avec visite de Sofia et de la Mer Noire dans les trains archaÏques de l'époque

 

2) CHANTIERS EN EUROPE

Pâques 1949
Grand départ en vélo pour son premier Chantier pacifiste avec le Service Civil International à Vercheny, dans la Drome où l'Association des Enfants de Montreuil s'implante.
 
Avril à Juin 1949
Électricien en usine à Bordeaux, loge à l'Auberge de Jeunesse il fréquente beaucoup les Ajistes, parcourt avec eux la région en vélo à trois vitesses, jusqu'au Tourmalet, l'Aubisque
 
Été 1949
Chantier S. C.I. à Burdignin en Haute-Savoie pour démarrer un village international d'enfants. Toujours en vélo, il part sur un autre camp S.C.I. à Rome, aménager un terrain de jeux, pour des enfants pauvres, suivi de camps agricoles en Angleterre prés de Liverpool où il ramasse fruits et légumes, découvre les environs en stop et améliore son anglais
 
Hiver 1949
Électricien à Puteaux, fréquente les Ajistes et Civilistes parisiens où sur un chantier S.C.I. il rencontre et se lie avec Bob Luitweiler fondateur de Servas qui l'invitera aux U.S.A.
 
Été 1950
Chantier S.C.I. en Forêt Noire dans l'Allemagne en ruines, construire des Maisons pour les réfugiés de l'Est. Il abandonne le vélo et s'y rend en stop avec son copain Clément. Puis ils partent en Norvège toujours en stop sur un chantier S.C.I. Toutes les villes allemandes traversées sont écrasées sous les bombes. Prés de Bergen ils creusent des fondations dans un hôpital pour enfants handicapés. Après un périple dans les montagnes et les fjords norvégiens ils hivernent à Oslo
 
Hiver 1950-51
Électriciens dans une usine, ils logent à l'A.J. puis dans la maison de bois d'une famille. Les week-ends, ils font du ski de fond avec les Civilistes. Chaque jour Georges bûche son Anglais.
 
Juin 1951
C'est la montée au Cap Nord par Trondheim, Narvik, Tromsö. Mais face aux routes lapones encore bloquées par les neiges ils font du bateau stop sur un chalutier français. Clément écœuré par le stop reste faire la campagne de pèche à la morue avec le bateau et il rentrera en France directement. Georges débarque seul au Cap Nord. Hébergé dans les fermes, il traverse très péniblement la Laponie très enneigée, puis la Finlande d'où il se rend à Stockholm se réargenter à la plonge des restaurants.
 
Été 1951
Chantier S.C.I. pour des Castors nantais dirigé par le Dr Corman. Puis il part en Bosnie, construire une voie de chemin de fer, avec les jeunes Titistes enthousiastes. Avec son expérience des chantiers S.C.I., il est bombardé responsable du travail de la Brigade des 120 Français.
 
Automne 1951
Chantier S.C.I. pour les Castors de Nanterre.
Novembre 1951 : Remontée en stop à Oslo se réargenter dans une usine où il répare des petits moteurs qui tirent les bandes des télégrammes. Il skie et fréquente les Civilistes et les étudiants.

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3) SON TOUR DU MONDE PAR LES CHANTIERS EN ASIE ET AMÉRIQUE

Mars 1952
Traversée en bateau de Göteborg à Londres d'où il repart sur un Transatlantique pour Karachi avec escales a Gibraltar, Port-Said, Aden. Au Pakistan ilconstruit avec une équipe du S.C.I. des maisonnettes en briques de boue séchée pour les réfugiés musulmans. Pendant 7 mois il travaille manuellement, péniblement sous l'intense chaleur du désert du Sind, sans électricité ni confort. Il apprécie, l'accueil des familles et se promener des heures incognito avec sa barbe dans les si pittoresques rues de Karachi où il découvre le Pakistan un pays vieux de 5 ans!
 
Novembre 1952
De Karachi, il s'embarque sur le pont d'un bateau, seul parmi des centaines d'Asiatiques pour Bombay. Pendant 17 mois aux Indes avec des volontaires indiens et européens il construit  dispensaires, léproseries, écoles, en Assam, Mysore, Hyderabad et à Sévagram l' ashram de Gandhi. Lors d'une innauguration, Nehru lui serre la main. A Delhi, il en aménage l'Auberge de Jeunesse. Il voyage des milliers de kilomètres avec les plus pauvres dans les wagons archibondés de 3 ème classe. Il côtoie en permanence  misères, famine, maladies. Il est affaibli par le travail manuel sous la chaleur, le palu, la dysenterie, une nourriture insuffisante. Mais il apprécie beaucoup la gentillesse, la culture, l'hospitalité, l'intelligence des Indiens.
 
Mars 1954
Il s'embarque à Calcutta pour le Japon dans les cales d'un bateau encore seul européen avec des foules d'Asiatiques, avec escales à Rangoon, Singapour, Hong=kong. Invité par Takouro, volontaire S.C.I. japonais connu au Pakistan. Pendant 9 mois il travaille seul européen dans les villages de montagne sur des chantiers de reboisement, de lutte contre l'érosion. Il séjourne à Osaka, Tokyo, Kobé et est reçu par les survivants d'Hiroshima et Nagasaki
 
Hiver 1954
Replié trois mois à Tokyo, il donne des cours aux étudiants de l'Institut Franco-Japonais, écrit des articles et parcourt inlassablement la capitale et ses points chauds en prenant des photos avec ses copains japonais.
 
Mai 1955
Envol pour Honolulu, Hawaï qu'il découvre pendant 6 semaines où il prêche la Paix et parle de son travail en Asie dans des temples protestants hawaïens Il parcourt ces îles avec leurs interminables plantations d'ananas et canne à sucre et admire un volcan en éruption.¨
 
Juillet 1955
Il débarque à San=Francisco, traverse les U.S.A. en stop, 5.000 km de la Californie à la Floride par l'Arizona, le Nevada, le Nouveau Mexique, le Texas, la Louisiane. Il loge dans les familles Servas, témoigne devant des groupes pacifistes, quakers sur ses chantiers en Asie, sa vie en France pendant la guerre. A Miami, il retrouve BOB Luitweiler son copain américain qui l'a invité aux U.S.A. et lui a trouvé une caution financière. Ensemble pendant 6 mois, ils remontent à travers le Sud profond où il découvre l'affreux racisme, jusqu'en Pennsylvanie où ils se réargentent comme charpentiers, rencontrent les week=ends des tas de gens à Philadelphie, New York. Par ces interminables discussions il acquiert une profonde connaissance de la société américaine.
 
Mai 1956
Pendant plusieurs semaines au Québec, il découvre la vie de nos cousins canadiens où il se sent un peu chez-lui et rentre à Londres en bateau ayant bouclé son Tour du Monde.

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4) L'OPÉRATION " AMITIÉ "

Juin 1956
A Paris il raconte ses 7 années de travail manuel autour du monde au Directeur Littéraire des Éditions Plon qui lui signe un contrat pour un livre. Mais comment l'écrire? Heureusement depuis ses 18 ans il tient un journal où il note ses voyages sur le vif. Hébergé dans les familles américaines, il leur a raconté ses chantiers en Asie. Il a donc couché ces récits sur le papier. Mais ça ne suffit pas. Alors il a sorti de sa tête et copié tout ce qu'il avait vu, vécu, appris. Il a classé ces notes, rédigé un plan, et il a écrit son texte, en langage parlé, comme s'il racontait ses voyages à des copains et en y introduisant ses notes. Le 1er jet réalisé, il l'a réécrit 8 fois en l'améliorant et intégrant ses notes.
 
Avril 1957
Après un an de rédaction très astreignante, coupé de tout, sans voir personne, cloîtré dans une chambre de bonne, monacale, sans chauffage, nourri d'un repas par jour, il remet le manuscrit d'Opération "Amitié" à son éditeur
Printemps 1957
Il travaille à mi-temps comme permanent au bureau du S.C.I. parisien où il organise et gère les Chantiers en France.
 
Août 1957
Il est responsable du premier chantier S.C.I. Est-Ouest en Pologne dans une ferme d'État près de Poznan suivi d'un circuit dans le pays  Gdansk, Varsovie, Cracovie, et de l'horrible Auschwitz. Les étudiants polonais préfèrent s'amuser que discuter, pour oublier leur présent très difficile sous la houlette russe.
 
Janvier 1958
Après la longue correction des épreuves c'est la sortie en librairie d'Opération "Amitié" qui le ravit et qui obtient de nombreuses critiques favorables dans la presse française et internationale, dans  le Monde, le Canard Enchaîné, les Lettres Françaises, Témoignage Chrétien, Christianisme Social, la Tribune de Genève, Le Devoir de Montréal etc. Il est interviewé par la Vie Catholique, l'Humanité, le Figaro, le Monde Libertaire etc.
 
Puis il enfourche sa moto de 125 Cm3 et réalise des tournées de publicité aux 4 coins de France, préparées par Plon. Les journaux l'interviewent, publient des critiques, il passe à la Radio, raconte son bouquin aux libraires. Il décroche ainsi beaucoup d'articles qui stimulent la diffusion d'Opération " Amitié". Le soir il donne des causeries, où il vend ses livres et en vit.
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5) NAISSANCE DE DU KOLKHOZE AU KIBBOUTZ

L'Été 1958,
Voulant découvrir la vie quotidienne des pays socialistes et voir ce qu'ils pouvaient nous apporter, il est responsable du premier Chantier Est-Ouest en U.R.S.S. dans un Kolkhoze d'Ukraine, pour construire un hôpital. Ils sont 60 volontaires,  20 Komsomols soviétiques, 20 de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique et 20 S.C.I. de 15 nationalités. Le travail et la vie quotidienne fusionnèrent le groupe.
 
Dans les chants , les voix slaves dominèrent. Les nombreuses discussions, difficiles à traduire en tant de langues furent plutôt formelles. Après le séjour touristique bien apprécié de Moscou et Léningrad, ils se séparèrent "à la russe" à s'écraser les côtes, les larmes aux yeux.
 
Été 1958
Au retour, invités par les Jeunesses Socialistes, deuxième Chantier S.C.I. en Pologne à Kolobjek sur la Baltique avec des Allemands, des Polonais des Yougoslaves, très dynamiques et habitués des camps de travail comme les civilistes dont des Africains très remarqués. Ils déblayaient des ruines de la guerre à la pelle et à la pioche pour y construire un sanatorium. A la gare pour les adieux, Allemands et Polonais, Américains et Africains, Yougoslaves et Français, larmes à l'œil s'embrassaient tous comme du bon pain
 
Printemps 1959
Il repart en stop, de la Slovénie à la Macédoine, étudier les réalisations de la Yougoslavie Titiste, ses Universités Ouvrières et Conseils Ouvriers, l'Éducation Populaire et contre les Nazis, les luttes des Partisans qui contrôlaient la moitié du pays. A Belgrade, il loge un mois à la Cité des étudiants. Puis toujours en stop, il traverse la Grèce et la Turquie jusqu'à Mersine, d'où il rejoint Haïfa en bateau.
 
Juin 1959 à Janvier 1960 Il partage, pendant 7 mois, tous les travaux et la vie quotidienne d'une quinzaine de kibboutzim israéliens. Du Liban à la Mer Rouge, il dépierre, arrose, cueille tous les fruits. Il lançe d'innombrables heures de passionnantes discussions avec les pionniers pour découvrir toutes les réalités de cette extraordinaire utopie en action. En plus de séjourner à Jérusalem, Tel Aviv, Nazareth , il participe à un chantier S.C.I. dans un village yéménite, avec des volontaires Palestiniens, Israéliens et Européens.

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6) RÉDACTION DE "DU KOLKHOZE AU KIBBOUTZ"  

Janvier 1960
Dans sa chambre de bonne, parisienne, sans chauffage, éclairée d'un vasistas, il travaille 85 heures par semaine, sans dimanche ni congés, nourri d'un repas par jour, ne rencontrant le soir que des gens et amis avec qui il discute des sujets de son livre. Il n'a qu'un seul objectif, rédiger son deuxième livre et qu'il soit aussi honnête et objectif que possible
 
Janvier 1961
Il en remet le manuscrit à son éditeur.
 
Février 1961
Raid en skis  Chamonix-Zermatt avec un groupe U.C.P.A. 10 jours à plus de 3 000 mètres avec tout le ravito dans leurs sacs de 25 kilos.
 
Mars 1961
Longues corrections des 1ères et deuxièmes épreuves.
 
Mai 1961
Sortie de Du Kolkhoze au Kibboutz, toujours chez Plon.. Pour le lancer, il repart sur sa moto, en tournées préparées par son éditeur. Il contacte et visite les journaux, les radios, les libraires. Il obtient critiques et interviews dans le Figaro, Tribune socialiste, Témoignage Chrétien, la Vie Catholique, La Croix, le Progrès, le Dauphiné, et aussi dans  la Tribune de Genève, la Feuille d'Avis et l'Illustré de Lausanne, la Libre Belgique, dans la Presse Israélienne, dans l'Unité Africaine à Dakar etc.
 
D'autre part , son livre Opération Amitié est traduit   en Allemand, Espagnol, Russe et Polonais.
 
Été 1961
3 ème Chantier S.C.I. en Pologne  aménager une route près de la frontière Tchèque pour redévelopper une région totalement détruite par la guerre et désertée; suivi d'un circuit en Silésie et dans les Carpates.
 
Été 1962
A nouveau Chantier S.C.I. en U.R.S.S. en Moldavie dans un kohlkoze avec des Komsomols des F.M.J.D. et les Civilistes qui sont estimés dans le travail, les discussions, l'animation. Ils se souviendront longtemps des visites de kolkhozes qui se terminaient mal suite aux trop nombreux toasts à la vodka, pour trinquer à  "l'Amitié entre les Peuples". Puis il séjourne 15 jours à Moscou pour contacter diverses personnalités et 2 semaines à découvrir le Caucase et Sotchi sur la Mer Noire. Il rentre par Prague, une ville-musée.

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7) SES NOMBREUSES TOURNÉES DE CONFÉRENCES 

Hiver 1961
A une période de grande tension entre l'Est et l'Ouest,il reprend ses conférences sur l'U.R.S.S., la Pologne, la Yougo, Israël dans tous les milieux et toutes les régions de France et de Suisse où il se déplace difficilement en moto ou en train
 
Hiver 1962
Il se sépare de sa moto après 35,000 Km et attaque ses tournées en 2 C.V. qui transporte ses livres et son matériel. Maintenant, l'exposé de chaque pays est illustré d'une projection de diapos, puis c'est la discussion où il faut répondre à toutes les questions posées, la seconde suivante, même à celles des farfelus. Après ce sont les dédicaces des livres et les questions individuelles. Puis son matériel rassemblé, il discute avec les organisateurs et le dernier carré tout en cassant une croûte.
 
Ses conférences sont organisées par des amis, des lecteurs, des responsables d'Associations et aussi des Fédérations de M.J.C., d'Œuvres Laïques, de Foyers Ruraux qui lui proposent des tournées plus longues. Les organisateurs retiennent la salle, font la pub, s'occupent des entrées. En général un journaliste écoute plus ou moins longtemps et publie un article. AInsi Georges rencontre des centaines de militants exceptionnels de l'Éducation Populaire avec qui les échanges sur les problèmes locaux sont très riches et chaleureux.
 
Ainsi chaque jour, c'est la route, la recherche d'un hôtel, de la salle, le repas avec les organisateurs. Puis c'est le face à face avec le public qu'il faut prendre en mains dès les premières minutes  scolaires remuants, ruraux, jeunes ou comme à Clermont-Ferrand, 300 intellectuels où il est passé après  René Dumont, François Mitterand, Mendès-France R.P. Riquet etc.
 
Pour son public, pour les organisateurs, Georges doit chaque soir réussir sa causerie, se donner à fond s'il veut être réinvité pour ses autres sujets!
 
Été 1963
2 mois en Algérie, d'abord à Philippeville, pour aider au redémarrage de l'économie à zéro depuis l'exode des Pieds-Noirs. Avec plusieurs dizaines de bénévoles, ils alphabétisent, soignent, enseignent, ré-ouvrent les pharmacies, sont secrétaires du Préfet. Puis séjour à Alger et traversée en bus du pays jusqu'à Oran, avec des crochets à Biskra, Colomb-Béchar. Enfin à Tlemcen, un chantier S.C.I., pour reconstruire un village en dur,détruit par la guerre, avec des Européens et Algériens. Pendant ces 2 mois, parmi la masse algérienne, un an après la guerre et l'Indépendance, il n'a jamais croisé un regard de haine.

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8) LE TEMPS DE L'USINE ET L'HOMME 

Novembre 1963
Georges se lance dans son projet d'écrire un 3ème livre sur l'évolution de la Condition ouvrière. Il s'embauche à Nantes dans un petit atelier comme bobinier-électricien, avec de très difficiles conditions de travail. Il y découvre, l'exploitation, les bas salaires. Il écoute les nombreux témoignages de ses copains ouvriers dans diverses usines, des militants et des permanents syndicaux.
 
Janvier 1964
Après s'être présenté dans de nombreuses entreprises pour en tester leurs services d'embauche. A Lyon-Vénissieux, il rejoint comme O.S., les 15,000 travailleurs de l'immense usine Berliet où il conduit 3 grosses fraiseuses à la fois. Son voisin lui confie " Depuis 22 ans je rabote la même pièce sur la même machine, comment être heureux de ce boulot? " Pour rester anonyme, Il questionne discrètement ses collègues note rapidement ou chaque soir ce qu'il a entendu. Puis sur les machines à laver Brandt, il réalise l'inhumanité du travail à la chaîne où l'homme est condamné à travailler à un rythme qui n'est pas le sien. Comme les copains, il sort le soir de l'usine bien fatigué. Enfin il rencontre et questionne de nombreux salariés, militants et permanents syndicaux du Rhône.
 
Avril 1964
Mariage avec Janine, Lyonnaise, Ajiste, civiliste, skieuse, campeuse etc.
 
Été 1964
Ils partent pour l'été en Scandinavie avec leur 2 CV. 15 jours d'abord à Stockholm d'un passionnant stage de Connaissance du Modèle Suédois. Puis un chantier S.C.I. dans un village d'enfants avec des volontaires de l'Europe de l'Est. Après ils font la plonge dans les restaurants de la très belle ville de Stockholm, et un long séjour dans les montagnes et fjords norvégiens, hébergés dans les familles Servas
 
Septembre 1964 à Mars 1965
Il pratique la vie du prolo parisien : métro, boulot, dodo. A Paris-Saint-Ouen, Georges bobine des alternateurs pour des hélicoptères Alouette dans une usine très antisyndicale. Puis il enregistre de nombreux témoignages sur la vie des syndicalistes et salariés de la Capitale. Il rencontre aussi de nombreux militants et personnalités : Barjonnet, Détraz, René Dumont, Tibor Mende, Michel Debré, Chombard de Law, Mme Léon Blum, Madeleine Léo Lagrange, les Professeurs  Jean Fourastié, Friedman, Touraine, Michel Rocard avec qui il a milité au P.S.U. etc.
 
Mars 1965
Revenu à Nantes, Georges s'embauche comme électricien aux Batignolles où son père a travaillé de 1936 à 38, d'où il a été licencié comme gréviste. Il y collecte beaucoup de témoignages de ses copains ouvriers nantais et questionne inlassablement militants et permanents
 
Juillet1965
De retour à Lyon, Georges à la maison rédige son livre, ordonne et réécrit ses centaines d'entretiens.
 
Septembre 1965
Naissance de leur fils. Janine travaille à mi-temps, comme sécrétaire. Alors Georges s'occupe des soins et biberons de Pierre. Quand il pleure il le tient d'un bras et rédige de l'autre. Raconter sa vie en usine c'est moins dépaysant que ses voyages; mais il veut rappeler que la classe ouvrière existe toujours. Qu'elle est marquée par la fatigue, le travail intensifié. Que la hausse du standard de vie est payée chère.
 
Août 1966
Le manuscrit de "l'Usine et l'Homme" remis à Plon, deuxième périple en Israël où Georges encadre un groupe de jeunes français qui cueille des fruits dans un Kibboutz de Galilée. Janine travaille aux maisons d'enfants. Après une descente à Eilath sur la Mer Rouge, elle rentre en France pendant que Georges traverse le désert du Néguev en Dodge par les lits des rivières à sec. Il replonge dans plusieurs kibboutz amis pour en suivre l'évolution et celle de la vie en Israël.
 
Hiver 1966
Rédaction d'un chapitre sur Israël, pour l'inclure dans son livre du Kolkhoze au Kibboutz.
 
Février 1967
Après la longue correction des épreuves sortie de l'Usine et l'Homme il y prévoit les contestations ouvrières qui déclencheront les grandes grèves de 1968.
 
Mars 1967
Pour lancer son livre, il le présente à plusieurs radios et télés et à de nombreux journaux qui lui consacrent beaucoup d'articles et d'interviews dans  le Monde Diplomatique, Témoignage Chrétien, Tribune Socialiste, La Vie Catholique, Tribune de Genève, Dernière Heure de Bruxelles, etc. Le Pr Jean Fourastié qui l'a souvent épaulé, lui consacre un long article en 1ère page du Figaro.
 
Été 1967
Pour suivre son évolution Georges repart un mois en Pologne à Varsovie, Gdansk, Cracovie avec ses amis polonais, Yanouche et Irène. Janine enseignante de sécrétariat est nommée près de Saint-Etienne où les Douart s'installent.

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9) REPRISE DES CONFÉRENCES 

Rentrée 1967 Janine roule avec la 2CV pour son travail.
 
Saisons 1967-1968
Georges reprend en 4L ses tournées  de Brest à Draguignan, de Bayonne à Lausanne, de Nice aux Charentes, avec ses sujets bien rodés avec en plus les Réalités Ouvrières et la Suède. Devant toutes sortes d'Associations : Collège Cévenol du Chambon Sur Lignon; et Collèges Agricoles, mineurs de la Mure, Amis de l'Arche, Apprentis Genevois, établissements scolaires, Écoles Israélites sur Israël, Écoles normales et d'infirmières, Ecoles d'Ingénieurs, Rosicruciens suisses, Paroisses protestantes, M.J.C., F.J.T. Centres Sociaux, Peuple et Culture, Francs Camarades, Foyers Ruraux, Cercles Culturels, Amicales Laïques, Groupes Ajistes et A.N. Centre U.C.P.A. Ex-prostituées du Nid, etc.
 
Quelques soient les distances, l'état des routes, le temps,  neige, verglas, pluie, brouillard, il faut être là et à l'heure. Parler de l'U.R.S.S. avec des communistes et des anti dans la salle; c'est danser sur une corde raide. Les uns n'attendent que louanges et les autres que critiques.
 
Avant la télé, il trouvait en campagne, des publics extraordinaires qui l'écoutaient bouche bée, 2 heures 30 et sans images, pendus à ses lèvres, comme au moyen-âge. Puis il faut s'adapter à toutes sortes de salles et à chaque auditoire avec ses bambins et enfants assis aux premiers rangs, des manuels et intellectuels des anciens, agriculteurs, commerçants, enseignants, élus , avec parfois un député ou sénateur, qu'il faut tous intéresser.
Ainsi lui l'agnostique a présenté Israèl devant des catholiques et protestants dont c'était la 1ère manifestation commune. Lors d''une grève surprise E.D.F. il a parlé dans le noir et répondu aux questions d'invisibles auditeurs F.P.A.
 
Janvier 1968
Après avoir lu son Usine et l'Homme le Directeur du Celsa à la Sorbonne  (Centre d'Études Littéraires Supérieures Appliquées) l'a invité à donner des cours sur la Condition Ouvrière à ses étudiants pour les préparer à entrer dans la vie industrielle. Ainsi pendant 3 ans 2 fois par mois il est monté à Paris s'adresser en Sorbonne à des étudiants très diplômés aux côtés de Barjonnet pour la C.G.T., Detraz pour la C.F.D.T. et Ventejol pour le C.N.P.F..
 
Février 1968
Aux Jeux Olympiques de Chamrousse il est recruté par son Auberge de Jeunesse comme animateur. Aux 1ères loges, il admire Killy rafler les trois médailles d'Or et côtoie les champions dans les bennes.
 
Mai-Juin 1968
Grèves générales, plus d'essence, plus de courrier,donc plus de conférences. Avec les militants de Peuple et Culture il anime des causeries dans les usines, devant des ouvriers grévistes du secteur qui occupent leurs ateliers.
 
Juin 1968
Il est à Paris, il voit les étudiants élever leurs dernières barricades et affronter les C.R.S.. La Sorbonne le Théâtre de l'Odéon bouillonnent de contestation. Partout des groupes discutent sans fin. "Il est interdit d'interdire" Les étudiants futurs privilégiés contestent durement la société de consommation.
 
1968
En Ardêche , les Douart ont acheté, une vieille maison paysanne abandonnée depuis 40 ans. Où ils ont passé une bonne partie de leurs congés.Ils l'ont totalement restaurée et entretenue, des sols aux toits en passant par l'électricité, l'eau, les sanitaires, le chauffage, les portes et fenêtres, l'isolation etc. Devant ils ont aménagé une tonnelle très agréable l'été. Sur leur terrain ils ont planté 200 arbres devenus très grands. Chaque année ils y ont coupé l'herbe, les orties et les ronces. Ils y ont reçu beaucoup d'amis, avec qui ils y ont passé des moments mémorables. Ils en ont inlassablement parcouru les magnifiques sentiers. Leurs fils s'y sont épanouis. Leurs relations avec la dernière famille paysanne y étaient excellentes. Concrétisées par le ramassage et le tri de leurs délicieuses châtaignes combales. Avec regrets ils s'en sont séparés au bout de 32 ans, la charge en devenant trop lourde.

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10) SES VOYAGES D'ETUDES

Été 1968 :
Il repart 2 mois aux Indes, remettre à jour ce sujet de Conférences. Il y parcourt 10,000 km en trains de troisième classe, retourne où il avait travaillé en 1953-54. Revisite Bombay, Delhi, Bénarès, le Taj Mahal, Calcutta, Madras, Pondichéry et prend beaucoup de photos. Il rencontre Mère Thérèsa dans son mouroir, Vinoba Bavé. Monte en camion au Népal, loge avec les hippies et drogués à Katmandou, découvre Shrinagar et le Cachemire. Si la situation matérielle s'améliore globalement, si l'espérance de vie s'allonge, les riches sont toujours riches et les pauvres toujours pauvres
 
Été 1970
Pour rapporter un nouveau sujet et découvrir le Moyen-Orient arabe il parcourt le Liban : Balbeck, Tyr, Biblos, Saïda, séjourne longuement à Beyrouth y rencontre de nombreux responsables politiques : musulmans, maronites, députés, évêques, ministres et bien sûr les dirigeants des Mouvements palestiniens avec qui il parcourt les camps de réfugiés de Sabra, Chatila. Il pressent très fortement le grave conflit entre Libanais et Palestiniens qui va devenir une terrible guerre. Quant à la coexistence entre chrétiens, druzes, chiites et sunnites elle est loin d'être pacifique. Mais il a beaucoup apprécié ce Liban francophone et francophile.
 
Il parcourt aussi la Syrie voisine en bus bien chargés, il visite Alep et ses souks, la très belle antique Palmyre. Il loge en hôtels bon marché à 4 lits par chambre, avec 3 Syriens distants. A Damas les noms des rues ne sont plus en français comme au Liban. Les officiels qu'il tente de contacter ne sont plus les Libanais débonnaires et francisés. Il sent un refus du dialogue, une méfiance vis-à-vis d'un français et des positions très agressives vis-à-vis des juifs. Il se garde bien de leur dire qu'il a vécu en Israël et en a écrit un livre. Il découvre d'ailleurs son "Du Kolkhoze au Kibboutz" dans un Institut de recherche palestinien.
 
Été 1972
Pour rajeunir son sujet Yougoslave, il y repart sac au dos pour un 4e séjour. Utilisant les bateaux de Rjeka à Doubrovnik, puis les bus surchargés pour la Bosnie, la Macédoine, la Serbie et le Monténégro. Le pays est divisé en 6 Républiques très différentes par les langues, les religions, les niveaux de vie. Tito reste l'arbitre incontesté, mais il a 80 ans et qui le remplacera? Ce pays pauvre, arriéré, ruiné en 1945, se développe aujourd'hui rapidement, les Yougoslaves entrent dans la société de consommation. C'est une réussite sur le plan matériel, moins sur le plan humain.
 
Été 1973
Pour rester bien informé, il retourne une troisième fois en Israël, vit dans une famille arabe de Jérusalem ; sillonne en comand'car le désert du Sinaï ; escalade après Moïse le Mont Sinaï, admire au milieu du désert le monastère orthodoxe Santa-Catherina et les fonds sous-marins de Charm El Cheik. Il participe sous une grosse chaleur avec 30000 Israéliens à la marche des 100 Km en 3 jours !!! Il retravaille en Kibboutz et reprend ses longues discussions avec ses copains pionniers. Il rencontre aussi beaucoup d'officiels, journalistes, syndicalistes etc.
 
Été 1974
Georges repart une troisième fois en U.R.S.S. de Léningrad à Moscou où il découvre la Cathédrale St-Isaac transformée en Musée de l'Athéisme, puis Minsk et les trois pays Baltes. Ces Républiques-vitrines les plus développées de l'U.R.S.S. mais dont les populations souffrent beaucoup de la lourde tutelle soviétique. Il y a visité des Kolkhozes et Sovkhozes plus riches qu'en Russie, des usines et logements plus modernes, des écoles et des crèches où les scolaires y ont une grande soif d'apprendre; des bibliothèques, théâtres et musées très fréquentés. Autant certains parlent franchement, autant d'autres s'expriment très prudemment : il n'y a aucun problème en U.R.S.S. !

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11) SES CONFÉRENCES DE 1968 À1974

A chaque retour, il prépare les topos avec ses notes, visionne longuement les diapos, élabore son montage, rédige ses propositions de causeries qu'il envoie à ses organisateurs. Suivant les réponses il prépare les tournées, combine les itinéraires, regroupe les conférences isolées. les dates sont retenues en général 3 mois à l'avance. Les sujets choisis, il expédie la pub. Cette correspondance prend beaucoup de temps et est à poursuivre en tournées chaque jour et bien sur sans portable.
 
A chaque départ ce sont les bagages, la préparation du matériel, des livres, charger la R6, ne rien oublier surtout pas les diapos!. Et c'est la route où il passe plus de temps que face aux publics qui ne se ressemblent pas, tantôt devant 80 personnes, tantôt 200. Sans savoir qui est dans la salle, communauté juive Rabbin en tête pour Israël, cellule locale du P.C. pour l'URSS. Commando prochinois pour la Vie Ouvrière !
 
Dans cette vie itinérante, que de villages anciens il admire : bourgs et vignes alsaciens, Chaîne des Puys, Plages désertes d'Oléron, Cimetières de Verdun, Châteaux de la Loire, et que de tranches de vies locales saisies sur le vif. Et que de rencontres passionnantes avec des milliers de gens intéressants dont on ne parle jamais dans les journaux
 
Chaque fin d'année depuis 1956, Georges rédige une longue lettre-circulaire sur ses activités, ses voyages qu'il envoie à tous ses amis, ses relations, aux lecteurs qui lui ont écrit avec quelques lignes personnelles. Elle lui permet en 2 ou 3 semaines de répondre à tous ceux qui lui ont écrit..

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12) VIE FAMILIALE

1969 Naissance d'un 2ème fils Loic
1970 à 1975
Afin de faciliter ses déplacements pour ses conférences, ses cours à Paris et sa future reconversion les Douart s'installent à Lyon où Janine obtient sa mutation dans un Collège proche. Pour leur vie familiale et les enfants, Georges rentre à la maison les dimanches et les vacances scolaires.
 
Chaque congé de mardi gras, avec une autre famille, ce qui leur permet de s'occuper des enfants à tour de rôle, ils skient dans une petite station. Ils logent dans le chalet tout en bois d'un savoyard qui l'a construit avec ses arbres et ses mains. Grimpés à 2000 mètres, ils dévalent des km de pistes. Le soir près de la cuisinière, ils belotent avec les montagnards du coin, tout en se régalant de leurs tomes, reblochon, lait crémeux.
 
1974
Pour leurs 10 ans de mariage, les Douart ont galopé sur leur 2 chevaux vers l'Angleterre, en logeant chez les Servas, dans les A.J. et les Bed and Breakfast dont ils ont bien apprécié les copieux petits dèj. Ils conduisaient à gauche avec le volant à gauche ! Après les grandes villes du Sud, ils ont visité Oxford et Cambridge. Ils ont peu apprécié les mortels dimanches Anglais, mais ils ont admiré leurs pelouses qu'il faut tondre des siècles pour avoir si belles. Enfin dans les églises ils ont remarqué tous ces autels du patriotisme, tous ces drapeaux et plaques en l'honneur des soldats et marins de sa Majesté, morts aux quatre coins du monde pour Dieu et la Patrie.
 
1975
Pendant ses congés et durant des années Georges a recherché ses aïeux paysans, ouvriers qui ont vécu dans le triangle Nantes, Angers, Rennes. Il a passé des jours entiers aux Archives à consulter les registres de l'Etat Civil, puis les antiques Registres Paroissiaux rédigés en vieux français d'où il a exhumé son ancêtre direct René Douär né vers 1657 sous Louis XIII, décédé sous Louis XIV à 35 ans. Il lui a fallut beaucoup de temps pour reconstituer sa vie dont personne ne s'était soucié depuis des siècles.

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13) SA RECONVERSION

1976
Georges diminue ses tournées de conférences, réduit cette vie itinérante où l'on change de chambre et de lit presque tous les jours. Il entame sa reconversion dans la Formation Continue qui se met en place, avec les Greta. Il donne des cours aux ouvrières et salariés des usines lyonnaises et stéphanoises.
 
1977-78
Avec l'Education Nationale et en différents établissements scolaires il organise des Stages d'Insertion et de Formation pour les Jeunes chômeurs des banlieues lyonnaises difficiles de Vénissieux, Saint-Fons Âgés de 16 à 22 ans, élevés par des mères seules, fils d'immigrés et de familles nombreuses, ce sont des handicapés sociaux : ils ont oublié l'alphabet, et ne peuvent trouver un numéro dans l'annuaire. Ils ne connaissent pas les tables de multiplication et ne peuvent poser une règle de trois, ni réussir une division.
 
Seulement si les Autodidactes débordent d'expériences pratiques, à part leur C.E.P. et C.A.P., ils n'ont aucun diplôme pour enseigner dans l'Education Nationale, c'est une calamité financière. Alors Georges a suivi les cours de l'Université Lyon 2, rédigé un long Mémoire sur les Autodidactes et obtenu le "Diplôme Universitaire de Pratiques Sociales" équivalent à une Licence de Sociologie !
 
Il donne encore des conférences dans Lyon et les environs, tout en travaillant avec les stages jeunes pris en charge par différents établissements scolaires. En plus de son travail, il passe bien 20 heures par semaine à midi, les soirs, les week-ends à rédiger son 4e livre sur son enfance pendant la guerre. Cette "Vie des Civils sous l'Occupation qui ne sera publiée qu'en 1993 !
 
Georges est actif au Centre Social de son quartier. Il participe : au cinéma inter-générations suivi de diners-débats; à la gym, pendant 25 ans, où la monitrice valorise la convivialité. Donc connaissance de tous les prénoms, repas en débuts et fins de saisons, plus une randonnée pédestre. L'année se cloturait par une fête où la gym présentait un spectacle costumé avec danses folklos genre sirtaki grec.
 
Rentrée 1979 :
Il quitte l'Education Nationale et poursuit la même activité dans le cadre d'un Centre Social d'un grand quartier difficile lyonnais : la Duchère. Avec une équipe étoffée de 7 formateurs, en étroite liaison avec 3 éducateurs de rues, ils encadrent chaque année 2 groupes de jeunes qui sont en alternance, une semaine en formation, une semaine en entreprise. Avec un bon tiers de réussites : embauchés ou en apprentissage.
 
Georges donne encore quelques conférences dans la région lyonnaise, mais c'est la fin de 20 ans de cette activité où il a toujours essayé d'apporter un témoignage honnête, présentant le pour et le contre, des aspects d'un pays, comme dans ses livres, laissant aux auditeurs le soin de se faire leur opinion. Avec les publics, il provoquait la discussion; soutenait des foules de débats, répondait à des milliers de questions sur les pays présentés. Afin d'informer, de partager ce qu'il avait appris. Comme il se devait de le faire en tant que militant de l'Education Populaire
 
1981
Un dimanche par mois, les Douart randonnent avec le groupe des Amis de la Nature: dans les Monts du Lyonnais, les collines du Pilat, les sentiers savoyards.
Hiver 1982 : Ils skient maintenant à Flaine, Araches-les-Carroz, logeant dans un sympathique refuge des Amis de la Nature. où leurs fils s'en donnent à cœur joie sur les pistes !
 
7 années de suite Georges a aussi emmené ses jeunes stagiaires en séjours U.C.P.A. d'une semaine pour qu'ils découvrent la montagne et le ski, y compris les filles algériennes !!! Ce fut très difficile ! Mais les pères avaient confiance. Le tout, grâce à des bourses Jeunesse et Sports et des ventes de brioches dans les tours de leur quartier.
 
1983
Comme chaque été, ils traversent la France, pour camper près de Pornic, sur le sympathique terrain des Amis de la Nature de Préfailles. Georges y retrouve des copains de ses 20 ans et ses racines. Ils s'y baignent, pêchent, dégustent crêpes et fruits de mer et discutent beaucoup.
 
Ils parcourent aussi la région : le Croisic, la Baule, les marais salants, la Brière, le Golfe du Morbihan, l'île de Jersey avec son ambiance et ses bus anglais sans oublier, le Marais Vendéen, l'île de Noimoutiers.

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14) UNE RETRAITE ANTICIPÉE:

Juin 1985
Après des années de travail où son équipe a pris en charge 300 jeunes chômeurs, par manque de subventions, les 7 formateurs ont été "licenciés-économiques" et Georges mis en préretraite à 59 ans. Avec des adultes près d'eux, les jeunes étaient occupés, ils avaient un petit revenu, leurs problèmes avec la justice disparaissaient. En plus d'un rattrapage scolaire, d'une orientation, d'une formation professionnelle, les formateurs leur donnaient confiance en eux, face à l'administration,la justice. Sans adultes près d'eux, ils ont retrouvé leurs vies sans perspectives, leurs démêlés avec la justice, et... les voitures ont rebrûlé.
 
Été 1986 :
Avec leurs amis Morin qui y retournaient pour la 8e fois, ils ont bénéficié de leurs relations et ont vécu 5 semaines dans la Roumanie de Caucescu, dont 3 dans les familles. Ils y ont été reçu avec beaucoup de gentillesse et de générosité, mais sans pouvoir y dormir. Pourtant que leur vie était difficile, que de problèmes à surmonter. L'essence était rationnée, ils ne circulaient qu'un dimanche sur deux. Ils manquaient de médicaments, de lait aux enfants et leurs conversations étaient d'un prudent !
 
Hors des routes principales goudronnées, les petites étaient souvent en terre, leur voiture y a été si secouée que leur moteur est tombé sur la boite des vitesses qui ne passaient plus. Puis les Douart ont suivi une cure thermale sur la Mer Noire. Seulement c'était l'année de Tchernobyl, et ils en étaient à 800 km et le Dniepr qui y passe se jette dans cette Mer Noire à 300 km d'où ils logeaient. Ils ne traînaient donc pas sur le sable et dans l'eau !
 
Après un circuit des magnifiques monastères Moldaves, ils ont descendu en bateau, le beau Danube si riche en oiseaux de toutes sortes jusqu'à son Delta sur la Mer Noire et si bien décrits par Panait Ïstrati.
 
Automne 1986:
Profitant de sa disponibilité, pendant 5 saisons Georges a fait les vendanges dont 2 avec son fils Pierre au Moulin à Vent dans le Beaujolais et une dans le Muscadet nantais. Dix jours dans un très joli cadre, quand le ciel est bleu, le soleil chaud, c'est très agréable, mais il faut ramasser vite, suivre la troupe, même si les reins font très mal, en fin de journée, on fait du surplace, pendant que les rapides foncent loin devant, pour être les premiers. Et les jours de pluie, quand on est trempé, malgré les impers et où les pieds, les seaux s'alourdissent de boue
 
Pourtant les vendanges c'est aussi la fête, on chante, rigole, discute. Le très copieux repas du soir traîne et se termine dans la cave magnifique à déguster à volonté des tassées de bon Beaujolais. Un patron sympa comme le leur, retrouve régulièrement le même personnel. Un mauvais en cherche tous les ans et finit par acheter... une machine!
 
Été 1986:
Les Douart ont parcouru avec Arvel, et en Land-rover les Oasis du sud Tunisien: Douze, Nefta, Tozeur etc. Sur les pistes rocailleuses, ils ont été bien secoués, sous la chaleur et dans les poussières. Ils ont rempli leurs yeux de sables, de palmiers, de moutons, de chameaux. A Tataouine ils ont vu le fort des Bat'd'af célèbres par leur chant: De Gafsa à Médinine... Heureusement des hôtels confortables avec douches, eau fraîche et repas corrects les soulageaient de leurs chaudes journées. Enfin ils se sont reposés une semaine à Hamamet où les Tunisiens jasmin à l'oreille les ont conquis par leur courtoisie.

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15) DU SKI ET DES CROISIÈRES

1er Janvier 1987
Comme depuis 20 ans, ils l'ont célébré chez de fidèles amis dans un vieux village savoyard avec des veillées pleines de chants et de rires, la visite de l'An Neuf au vieil Annecy sous le gel, et du ski dans les petites stations voisines où il faisait très froid dans les descentes.
 
A Zermatt dans le Valais suisse, Georges a rejoint un groupe d'Amis de la Nature, dans un chalet A.N. très confortable avec des repas à l'allemande. Pour éviter les queues, dès 8h30, ils étaient dans les trains à crémaillères et les téléphériques pour grimper longtemps au Matterhorn à 3800 m, au Stockhorn à 3400 m. Et sur des pistes magnifiques ils dévalaient de longs glaciers. Mais vu le coût, ce n'est pas à répéter souvent.
 
Janine préférant le ski de fond, ils y sont allés plusieurs week-ends avec les A.N. lyonnais, en Chartreuse, dans le Vercors, le Pilat, sur le Semnoz, le Revard etc. Ils glissent sous des arbres chargés d'une épaisse neige, au milieu de splendides paysages rappelant la Norvège.
 
Printemps 1987
Avec des Amis de la Nature parisiens, Georges inaugure une série de croisières sur pénichettes par le Canal du Midi, une œuvre exceptionnelle, construite par l'Ingénieur Riquet au 17e siècle. Le canal glisse aussi au dessus des vignes, enjambe des routes et des ruisseaux sur des ponts. Il est souvent bordé d'arbres impressionnants qui forment une voûte sur la rivière.
 
On y vit sur l'eau, glisse entre les berges. On cuisine, mange et dort à bord,où l'on désire. Les meilleurs pilotes conduisent le bateau, entre les arches des ponts, entrent dans les écluses où l'on discute avec les éclusiers qui manœuvrent les lourdes portes. Quelle invention géniale ces écluses. On vélote sur le chemin de halage et visite les lieux intéressants. Du bateau on découvre les villes avec un regard différent.
 
Mai 1987 :
Reprenant avec le Secours Populaire son ancien travail, il a tenu pendant 5 ans bénévolement une permanence d'accueil pour les jeunes chômeurs et les gens en difficulté avec une ex-infirmière et une ex-assistante sociale. Ils écoutent, orientent vers les services officiels, ils distribuent des titres de transports, des colis-repas, des tuyaux. Une mauvaise gestion du budget, la maladie du père et la famille se retrouve vite criblée de dettes
 
Septembre 1988 :
Les Douart ont rejoint les Anciens Ajistes Rhône-Alpins. Plusieurs fois par an ils se rassemblent dans les Auberges de la région:: Grenoble, Aix, Annecy, Chamrousse pour skier randonner, chanter. Si les corps vieillissent, l'esprit, les voix restent jeunes. Ils se retrouvent aussi en Provence à Regain avec les Ajistes parisiens et marseillais. Ils marchent dans le Colorado si coloré et sur les sentiers balisés par Morénas qui leur passe aussi ses vieux films. Pour transmettre l'idéal de leur jeunesse ils publient un bulletin auquel Georges collabore.
 
Septembre 1988 :
Les Pompiers où Janine a sa maison en Haute-Loire ont lancé leur Marche de nuit qu'ils ont organisée tous les ans jusqu'à nos jours. 300 s'inscrivent, le tiers de la population, des chasseurs aux commerçants, des agriculteurs aux jeunes, des gamins aux mémés qui prouvent qu'elles ont toujours bon pied bon œil. Les sapeurs sont aux traversées des routes ils servent des collations et la bonne soupe aux choux à l'arrivée.
 
Hiver 1988 :
A Riederalp une station suisse sans voiture, en haut d'un téléphérique à 1300 mètres, avec des A.N. lyonnais et Helvètes, ils ont connu de bonnes descentes, des repas suisses, des fondues arrosées de fendant, dans une belle salle d'un refuge en bois
 
Au chalet A.N. d'Arraches les Carroz, seul français avec 30 Allemands, skieurs chevronnés qui adorent les pentes raides et le ski hors piste, ils ont dévalé pendant une semaine chaque hiver pendant 10 ans toutes les pistes de Flaine et des Carroz. De plus, ils aimaient bien manger, bien boire, et bien chanter.
 
Printemps 1989 :
Avec les A.N. Parisiens, nouvelle croisière sur le Canal de Nantes à Brest, dont un tronçon sur l'Erdre très belle rivière nantaise. Terminé en 1842, avec des centaines de milliers de m3 creusés à la pelle et à la pioche pendant 30 ans. Dans les écluses sans personnel, c'est l'équipage bien rodé qui fait le boulot. Un jour il en ont passé 15 sous une pluie battante avec un fort vent qui rendait difficile l'entrée dans les biefs, mais toujours dans la bonne humeur. Quel dommage que le fret ne circule plus sur ce canal!

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16) EN ROUMANIE AVEC LE SECOURS POPULAIRE

3 Janvier 1990 :
A la chute de Caucescu le Secours populaire Lyonnais a préparé un camion de nourriture, vêtements que Georges déjà allé en Roumanie a guidé avec une Estafette et 3 chauffeurs de la Mairie de Vénissieux. On se battait encore à Bucarest quand ils ont traversé l'Europe et les Carpates par moins 35.
 
Les amis de Georges les ont hébergé et fait partager leur très grande joie. L'essence était en vente libre, le chauffage amélioré, mais peu d'électricité. Les éclairages des rues et magasins étaient très réduits. Avec eux ils ont visité Timisoara, le centre de Bucarest avec l'immense palais du Tyran. mais comment passer d'une écrasante dictature où pendant 30 ans la peur leur a été profondément inoculée, à une totale liberté d'expression ?
 
Les Français avaient presque les larmes aux yeux en visitant les maisons de retraite mouroirs et les affreux orphelinats où les bébés vivaient sans couche ni alèse à 20 par pièce dans une odeur de chenil. Mission accomplie en compagnie de milliers de camions de tous pays. Georges y est resté 10 jours chez ses amis pour bien suivre la situation.
 
1990 :
Les fils Douart ont été objecteurs de conscience. Pierre dans une Association écologique lyonnaise, Loïc au siège national des Éclaireurs à Paris. Pour un père pacifiste c'est une très grande satisfaction. Scolairement Pierre en est à la Maîtrise d'Histoire-Géo, Loïc prépare un B.T.S. de Maintenance.
 
Printemps 1990 :
Pendant une semaine avec 9 solides Ajistes nantais et 2 Skippers, croisière dans les îles bretonnes de l'Atlantique sur un vieux grément à voiles ex-langoustier. Comme les gabiers d'antan, ils ont hissé la grand'voile, étarqué le foc, bien mangé les poissons qu'ils pêchaient et bu des pots. Ils ont débarqué dans les îles, vu Groix, l'ex-premier port thonier de france, Belle-Ile et sa citadelle de Vauban, les monuments aux morts de 14, où le marin remplace le Piou-Piou. Houat et Hoédic, hors du temps et si minuscules ont touché leurs cœurs !
 
Août 1990 :
4e périple de Georges en Pologne avec Janine et leur vieux copain Yanouche, Polonais de Paris, leur chauffeur, guide, interprète. Tous les soirs ils étaient hébergés dans sa large famille et celle de sa femme. l'hospitalité reste reine, tant pis s'ils ne mangent que des patates à la fin du mois. La nourriture est saine, ils utilisent peu d'engrais. Les Polonais combinent, trafiquent, sur les trottoirs des villes tout se vend, se troque. L'action de Solidarnosc est rappelée dans les églises toujours aussi pleines.
A Czestochowa, le Lourdes polonais, ils ont vu arriver de toute la Pologne des dizaines de milliers de pèlerins qui se jetaient aux pieds de la Vierge Noire et faisaient le tour du sanctuaire sur les genoux. Enfin n'oublions pas le pèlerinage à Auschwitz où Georges était déjà venu : les montagnes de lunettes, de pauvres chaussures venues échouer là de toute l'Europe, puis l'horreur des chambres à gaz et des fours crématoires.

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17) LES ACTIVITÉS CONTINUENT

Septembre 1990 :
Avec Sport et Retraite et 17 vétérans, Georges a traversé la Drôme en vélo. 400 Km en 5 jours, avec 10 cols, 6000 mètres de dénivelé. Si pour les cyclistes chevronnés aux jarrets d'acier ce fut une routine, pour lui cycliste du dimanche ce fut une bienfaisante mais dure épreuve, atténuée par les magnifiques paysages traversés. Ainsi, ils ont grimpé le grandiose plateau du Vercors, plongé dans le lumineux Diois, avec sa clairette et sa lavande, traversé les Baronnies et ses tilleuls, le Nyonsais et ses oliveraies, le Vinsobres et ses vignes !
 
Adieu au Professeur Jean Fourastié que Georges aimait beaucoup. Il l'avait épaulé efficacement, en lui obtenant du C.N.R.S. un poste de vacataire, pendant qu'il écrivait l'Usine et l'Homme. A sa sortie il lui passa un bon article en première page du Figaro. Il termina son livre, les Écrivains témoins du Peuple, par un extrait de l'Opération "Amitié" de Georges : 'Si vous étiez né Indien'. Il rédigea aussi la très belle préface de ses Civils sous l'Occupation.
 
Janvier 1991 :
Georges avec trois A.N. Lyonnais se lancent dans la grande traversée du Jura de Lamoura au Chauffeau :180 km en skis de fond avec 16 kilos sur le dos et sans réserver les hébergements. Au premier refuge, pas d'eau pour se laver et les W-C. extérieurs étaient glacés. Les descentes du matin sur les pistes gelées, avec les sacs étaient "sportives"
 
Toute la journée, ils étaient le moteur de leur propulsion. Ils glissaient en poussant des jarrets, en tirant sur les bâtons, comme ça des milliers de fois en suivant les réconfortantes balises oranges : G.T.J. En déchaussant au Chauffeau, ils avaient mal partout, mais ils ont longtemps gardé en tête les magnifiques paysages du Jura
 
Été 1992 :
A nouveau c'est la Roumanie, et quel beau voyage autogéré : 20 couples nantais louent un bus, achètent 2 tonnes de ravitaillement, constituent 120 colis pour offrir aux 20 familles qui allaient les accueillir dans 6 villes. Ils collectent encore matériel scolaire, médical, médicaments pour offrir là-bas. Les rencontres furent exceptionnelles, l'accueil extraordinaire, les Roumains francophiles n'étaient plus des étrangers mais des amis. Pour mieux vivre, les dames souvent prof de Français en Lycées donnaient une dizaine d'heures de cours particuliers par semaine. Mais comme les maris aident peu, leurs nuits étaient courtes. Enfin les Tziganes excellents musiciens, mais qui trafiquent aussi : devises, café, chocolat, cigarettes rapportés de Hongrie, y sont toujours mal considérés.
 
Septembre 1992 : Avec une centaine de retraités à cheval, à vélo et à pied, il participe à sa 2e traversée de la Drome avec Sport et Retraite. Une semaine de marche, à parcourir de beaux sentiers et chemins, à travers forêts, pâturages herbeux on arrive sur les crêtes où c'est l'émerveillement, et l'on y chanta aussi beaucoup.

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18) SORTIE DES CIVILS SOUS L'OCCUPATION:

Février 1993 :
Georges sort son quatrième livre "Les Civils sous L'Occupation" chez un éditeur de l'Ouest. Il y a beaucoup travaillé durant sa vie professionnelle, puis en retraite, en tout des milliers d'heures. Il voulait que ces invivables journées vécues sous la botte nazie, que ces grandes privations subies, que les millions de morts ne soient pas oubliés. Il y rappelle le pillage du pays par les occupants, les diktats de la Kommandantur, les otages fusillés, les résistants exécutés, le rationnement rigoureux, les queues interminables, la faim permanente, les alertes de jour et de nuit, les terribles bombardements, leur vie au milieu des ruines.
 
Pour l'écrire, il s'est appuyé sur ses souvenirs, ses cahiers scolaires, leurs lettres et celles de son père emprisonné, la lecture des journaux de l'époque, à Nantes et Lyon, les très nombreux entretiens avec ceux ayant aussi vécu ce calvaire. Mais le publier 50 ans après ces événements n'a pas été facile.
 
Sa diffusion et son lancement l'ont beaucoup occupé, des tas de bouquins à expédier aux quatre coins de France, les interviews à la radio, avec les journaux Nantais et Lyonnais. Avec les séances de dédicaces dans les librairies, et plusieurs grandes surfaces. Tout ça pour le faire lire parmi les 2000 qui sortent chaque mois.
 
A Nantes et à Lyon il a donné des conférences lors des anniversaires de la Libération et de l'Armistice et des grands bombardements sur Nantes. Il a, en plus, participé à plusieurs Salons du Livre à St-Etienne, Nantes-Thouaré, Montaigu (44), où il a rencontré le public, les éditeurs et sympathisé avec des auteurs : Paul Guimard, Michel Ragon, Mme Clement-Mesnard.
 
1993 :
Après les 2 grands rassemblements nationaux des anciens Ajistes à Bourges, ils étaient à celui d'Arles, pour la Féria. Les Arlésiennes trônaient en amazones et en grande tenue, puis les gardians ont rivalisé d'adresse dans les arènes. Il fallait voir les 270 anciens ajistes sexagénaires et toujours bien verts, déchaînés, rayonnants, qui des heures durant dans une immense grange, ont chanté, dansé comme des lycéens. Il faut visionner les films pour le croire.

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19) L'OPÉRATION CHANTS

Les Ajistes Rhône-Alpins ayant chanté toute leur vie détiennent une mémoire qu'ils ont voulu rassembler. Ainsi Georges s'est lancé dans cette énorme entreprise qui l'a occupé des années. Il a recherché les titres, puis les paroles des 500 chants composant le répertoire ajiste de leurs 20 ans. Très épaulé par Daniel Bret qui assura la partie informatique et documentation, ils les sortirent en 5 ans : en 5 carnets de 100 chants avec toutes leurs paroles. Aidés de quelques copains: René, Béton, Henri qui assuraient la diffusion, pour que les ajistes les utilisent dans leurs veillées et que cette mémoire chantée qui venait des générations passées soit transmise aux futures.
 
Ensuite pour rappeler les partitions et la manière dont ils les chantaient, entourés d'une douzaine de chanteurs ajistes nantais, menés par Jean Lecorre, et Georges ils enregistrèrent sur 5 cassettes leurs 500 chants avec le refrain et un ou deux couplets que les diffuseurs expédièrent dans toute la France ajiste.
 
Janvier 1994 :
Avec un million de manifestants les 4 Douart défilèrent dans les rues de Paris, dans l'immense manif rassemblée pour défendre l'École Laïque, celle de la République. Ils étaient si nombreux que peu ont pu manifester jusqu'à Nation.

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20) DE LA HONGRIE AUX CROISIÈRES

Été 1994 :
Avec 50 A.N. Français, les Douart étaient accueillis par les A.N. Hongrois. Partis de France en bus, ils visitèrent Sopron, le lac Balaton, le Danube, Buda et Pest. En plein air et dans les vignes, ils dégustèrent des goulaschs et des ragoûts de sanglier, cuits au feu de bois et bien arrosés de vins fruités. Ils découvrirent un peuple de travailleurs, bons organisateurs qui bénéficient d'un standard de vie correct et rêvent de rejoindre l'Europe. Liés à l'Autriche les soldats des monuments aux morts de 14-18 sont en uniformes allemands. Suite à ce conflit et aux frontières réduites en 1918, plusieurs millions de Hongrois vivent minoritaires dans les pays voisins.
 
1994 :
Aux congés de Printemps, ski de fond à Névache dans la vallée de la Clarée, chère au cœur d'Emilie Carle avec sa soupe aux herbes sauvage et où se trouve sa tombe. Longue remontée jusqu'au fond de la vallée, aux Drayères. Balade dans la Vallée étroite parsemée de mélèzes, vers le Refuge des Rois Mages en Italie en vue du Mont Thabor, enfin grimpée au col de l'Izoard à 2360 mètres.
 
1994-1995 :
30 Ajistes nantais dont les Douart, ont repris les croisières fluviales sur la Mayenne puis la Sarthe. Il faut des matelots encore souples pour sauter sur la berge et remonter a bord quand ils amarrent les bateaux ou vont manœuvrer les écluses. En plus des repas et du farniente au soleil, les dames ont pris la barre. Les Laïcs de combat ont visité l'Abbaye de Port-Salut
 
Un soir sur une magnifique pelouse baignée par la Mayenne, les Douart célébrèrent leurs trente années de vie commune. Les cœurs des marins soutenus par les apéros durent s'entendre loin. A la nuit tombée, leur carré envahi par tous les équipages, il leur fallut déguster une soupe à l'oignon au poivre de cayenne. Les chants jaillirent avec fougue, dans une veillée improvisée mais riche d'amitié.
 
1994 :
150 ajistes du Sud-Ouest étaient rassemblés près de Carmaux, fief de Jean Jaurès, pour 3 jours de retrouvailles, de chants, de vadrouilles dans le Tarn. Ces infatigables coureurs de routes d'antan, qui grimpaient en stop en Laponie, qui bivouaquaient dans la neige, qui traversaient à pied l'Anatolie, qui avalaient en vélo le tour de la Méditerranée, tous ces gars pleins d'enthousiasme, pour qui rien n'était impossible et qui allaient changer le monde ! Ils sont encore très verts, mais ils ont maintenant 60, 70 ans et plus, alors les années pèsent lourd sur certaines épaules !
 
1995 :
Ils étaient à Chamonix , pour fêter le centenaire des Amis de la Nature, et la dernière étape d'un témoin passé dans toutes les sections A.N. de France. Ils ont aussi contemplé le gros recul du glacier des Bossons et la sortie du tunnel sous le Mont Blanc: un ronflement permanent, 5000 camions le traversent chaque jour, de plus en plus longs et puissants, de plus en plus rapides et chargés, qui polluent même les neiges éternelles. A quand le ferroutage

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21) AVEC JANINE EN RETRAITE

Janine ayant posé le collier après 30 ans d'enseignement, la cavalcade redoutée de la rentrée s'est passée sans elle. ils en ont profité pour caravaner sur la côte, se baigner sur les plages désertes hors congés scolaires. Puis ils étaient à Menton pour la Fête des Citrons avec Tintin pour thème et à Nice pour le Carnaval et ses grosses têtes.
 
Pour améliorer leurs articulations un peu fatiguées, ils ont démarré leurs cures annuelles à Balaruc près de Sète. Ces Thermes beaucoup utilisés par les Romains, remis en vogue au 19e par les bourgeois et les snobs venant "prendre les eaux", la sécurité sociale les a démocratisés en 1945. Ils accueillent près de 40.000 curistes chaque année, les soins atténuant mieux leurs douleurs que les médicaments. Certains y viennent chaque année depuis 30 ans
 
Après leurs généreux bains de boue, des massages, des jets d'eau, des bains avec remous, ils caravanent près de l'Étang de Thau dans un camping verdoyant qui loge aussi beaucoup d'oiseaux. Nourris des fruits et légumes du marché provençal, ils randonnent dans les collines, vélotent le soir, visitent la région et rencontrent des amis Servas.
 
A Lyon, pour le culturel, "l'Université de Tous Âges" gérée par la Fac Lyon II, offre à ses 12000 "étudiants", 120 cycles de formation de 8 conférences pour tous les goûts : l'Égypte, les Cathares, l'Art Roman, l'Hindouisme etc. Ils y courent chaque semaine, bien avant l'heure, pour être sûrs d'y entrer, des profs très appréciés drainent des auditoires de 500 personnes qui écoutent dans un silence religieux la bonne parole et prouvent qu'on peut rester étudiant toute sa vie.
 
La Vallée Blanche: Georges l'avait faite en crampons et encordé l'été, puis en ski en 1957 et une autre fois avec Pierre qui avait 13 ans. Il l'a redescendue avec ses deux fils, cette fois. Arrivés à l'Aiguille du Midi à 3870 mètres, l'arête les attend avec ses 2800 m de vide. Ils rejoignent la piste en cramponnant une corde, skis sur l'épaule. Quel plaisir d'évoluer librement, de descendre à 3 la magnifique descente du Glacier du Géant. Avant le père était devant, maintenant il est encore là, mais derrière ! Le paysage est grandiose, les montagnes immenses, probablement une des plus belles virées en skis.
 
Avec beaucoup de monde, l'étroit passage des titanesque séracs reste délicat, ils ne regardent plus le paysage mais d'éventuelles crevasses. Puis c'est une longue descente jusqu'à Chamonix. On vient de partout, à tous âges, "faire cette Vallée Blanche". Elle n'est pas vertigineuse, mais il faut penser à l'altitude, le mauvais temps, l'accident, la chute dans une crevasse.
 
Mai 1997 :
A l'A.J. de Strasbourg, c'était le 4e Rassemblement National de 230 Anaajistes. Beaucoup de têtes connues dans ce dernier carré de la France Ajiste. Des visites à pied et en bateau de la ville, des repas en chansons, 3 veillées chants, dont une soirée folklorique alsacienne très réussie, avec choucroute exceptionnelle au délicieux vin d'alsace, suivie d'une veillée sauvage pleine de fougue.

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22) SÉNÉGAL ET CORSE

Été 1998 :
Avec 50 Amis de la Nature, les Douart se sont envolés pour un très riche périple au Sénégal. Royalement accueillis par les A.N. de là-bas. Chaque jour avec leurs joyeux et chaleureux copains, ils découvrent : Dakar surpeuplé et très coloré, St-Louis au style colonial, le barrage de Diama, frontière avec la Mauritanie, Djouj, la réserve où des millions d'oiseaux migrateurs se refont une santé avant leur retour en Europe; l'île de Gorée rappelant l'esclavage, les énormes baobabs symboles du pays. Puis de grandes fêtes populaires où 10 tam-tams endiablés entraînaient femmes et jeunes dans des danses frénétiques. Ils logeaient au port de Rufisque, où le soir dans les rues noires de monde, tout le monde était noir !
Enfin, l'accroissement des naissances, la polygamie, la surpopulation des villes, le manque d'eau, la sécheresse, l'ensablement qui gagne ne sont pas des problèmes faciles à résoudre.
 
Juin 1998 :
En Corse à 8 A.N., ils ont parcouru sous leurs gros sacs à dos, le sentier Mer et Montagne de Calvi à Cargèse ; soit 200 Km en 10 jours, 6000 m. de dénivelé et trois gouttes de pluie. Parmi de très beaux paysages, mais sous la chaleur, la rando corse, ce n'est pas le tango corse ! Bains de mer tous les deux jours, mais sur des plages souvent peu entretenues. Georges seul avec sept femmes a été envié ou plaint. Ils ont rencontré des nationalistes, mais pas d'hostilité. Puis en voitures louées, ils ont visité : Ajaccio, Bonifacio, Sartène, Corte etc.
 
Décembre 1998
a été marqué d'une tuile qui n'arrive pas qu'aux autres. Un violent incendie a totalement détruit plusieurs appartements et tué un voisin de leur tour ! L' escalier unique envahi de noires fumées toxiques interdisait toute fuite. Prisonniers dans leur logement, comme dans la Tour Infernale, le temps leur a semblé très long avant que les pompiers arrivés tardivement maîtrisent le sinistre. Le soir dans leur immeuble saccagé aux couloirs transformés en galeries de mines, plus rien ne fonctionnait. Ils y ont vécu un an, avant qu'experts, assurances, entreprises s'entendent sur les réparations;

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23) VOYAGES ET RANDOS CONTINUENT

Mars 1999 :
les Douart s'envolent pour une croisière en Égypte du genre "Meurtre sur le Nil" Ils embarquent dans un immeuble flottant de quatre étages, haut de 11 mètres et long de 64 que le pilote dirige autant avec ses pieds qu'avec ses mains. Ainsi ils ne changent pas de lits ni ne font leurs bagages ; c'est le bateau qui se déplace.
 
Qu'elles sont imposantes ces pyramides de 227 mètres de côté. Comment les Égyptiens ont-ils pu extraire, transporter, hisser jusqu'au sommet à 138 mètres, les deux millions de blocs dont certains pèsent 15 Tonnes, il y a 4500 ans ! Et les magnifiques obélisques si lourds, comment ont- ils été, déplacés, élevés ?
 
Devant les couloirs d'accès aux tombeaux des Pharaons, ils s'émerveillent face aux si fines sculptures et les mystérieux hiéroglyphes déchiffrés par notre génial Champollion. Grâce à lui les vies des Pharaons dont Ramsès II nous ont été ressuscitées. Leur périple fut classique: Louxor, Karnack, la Vallée des Rois, Assouan, et son gigantesque barrage. Il engrange une énorme quantité d'eau, utilisable pendant la sécheresse, il permet une indépendance électrique. Mais le fertile et gratuit limon du Nil, bloqué, ne couvre plus les champs, ne détruit plus rats et vermines. Il est remplacé par de coûteux engrais chimiques et raticides qui contaminent les cultures et... les hommes.
 
Mai 1999 :
Avec 12 Ajistes Rhône-Alpins, ils s'embarquèrent dans 2 pénichettes sur le Canal de Bourgogne. Ils visitèrent les châteaux de Tanlay et d'Ancy, Tonnerre et des abbayes, un pigeonnier de 1673 ; ils contemplèrent défilant sous leurs yeux : d'immenses champs de colza jaunes, de blés verts, d'épaisses forêts, de jolis villages bourguignons et ils franchirent 52 écluses. Jacques au saxo, charmait les éclusières avec la Bourgogne, que les marins dansaient. A leur fermeture et après l'amarrage des bateaux, c'était l'envolée des cyclistes sur le chemin de halage. On y dégusta le Chabli vin du crû, et l'on y chanta beaucoup, lors de la soirée crêpes, de la soirée punch, de la soirée Brassens, et même toute une soirée dans le noir, de mémoire.

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24) DU COMPOSTELLE A LA JORDANIE

Juin 1999 :
A huit A.N. lyonnais, ils attaquent le premier tronçon du St-Jacques de Compostelle, du Puy à Conques. 200 Km dans les traces et par les sentiers, que des milliers de pèlerins ont empruntés du VI au XVIe siècle, pour le salut de leur âme. Ils sont presque toute la journée dehors, par tous les temps: soleil, vents, pluies, sans pouvoir s'arrêter car leurs hébergements sont retenus. Au gîte le soir, ils se restaurent, soignent leurs ampoules, comparent leurs impressions.
 
Ils sont des milliers aux motivations variées, voulant prouver qu'ils en sont capables, qu'ils peuvent chaque jour abattre leur 20-25 bornes en se déplaçant avec un sac réduit à une dizaine de kilos. Tout le monde se salue. Là un couple de vieux paysans offrent de l'eau fraîche et bavardent avec tous les marcheurs. Plus loin, un jardinier a posé un banc pour qu'ils se reposent et contemplent ses belles roses. Ils apprécient beaucoup les immensités de l'Aubrac, la douceur des paysages de la Margeride. Ils admirent les splendides églises romanes, ils visitent les villages, les curiosités, car ils ne marchent pas qu'avec leurs pieds mais aussi avec leurs têtes.
 
Septembre 1999 :
Dans le Chalet A.N. des Houches, ils ont retrouvé leurs copains sénégalais qui les avaient si bien reçus chez eux. Invités par les A.N. français, ils étaient impressionnés par la verdure des paysages, la largeur des routes, la solidité des constructions et par l'accueil exceptionnel qu'ils ont reçu dans 18 chalets A.N.
 
Novembre 1999 :
Dans un minibus, avec 18 randonneurs de leur quartier, ils ont effectué un circuit en Jordanie organisé par une ex-voisine vivant à Amman. Après deux jours à parcourir la rose et mystérieuse Pétra, la Nabathéenne, 2 autres journées de marche inhabituelle dans les sables du désert du Wadi-Rum, puis une journée en 4x4 dans les dunes et plusieurs nuits de camping sous les tentes des bédouins. Ne sont-ils pas nos maîtres, eux qui campent et vadrouillent depuis des millénaires dans les déserts et cuisinent toujours au feu de bois et de crottes.
 
Puis ce furent : le bain dans la Mer Morte en train de remourir faute d'eau, les Châteaux des Croisés, le plongeon dans la Mer Rouge à Akaba d'où Georges voyait à 3 Km Eilath en Israël qu'il avait visité plusieurs fois. Après la remontée sur Amman aux 19 collines, c'est la verdoyante vallée du Jourdain où les Israéliens accaparent l'eau, très rationnée en Jordanie. Avec une population à 60% Palestinienne, la discussion sur le conflit Israélo-Arabe est très vite passionnée.
 
Décembre 1999 :
Sur le Plateau de Haute-Loire, où Janine possède une petite maison s'est abattue la catastrophe écologique du siècle : par une tornade, 70% des arbres, 3 millions en Hte-Loire se sont écroulés. On ne circule plus dans les nombreuses forêts aux chemins bouchés par l'enchevêtrement des troncs. Et qui va replanter les 300 millions d'arbres fauchés en France. Juste après l' ouragan, leur petit fils Elian est arrivé de la maternité dans une maison glaciale, sans électricité ni chauffage. Heureusement leur fils possédait du bois et une bonne cheminée.
 
Juillet 2000 :
En plus, combien faudra-t-il de temps pour ramasser avec des pelles et des râteaux, les 300 millions de kilos de fuel de l'Erika ? Sur l'Atlantique autour du terrain A.N. de Préfailles, les plages ont d'abord été nettoyées par des bénévoles. En été de nombreuses équipes de pompiers, militaires, entreprises et même des détenus sortis de prison récupéraient le mazout, nettoyaient les rochers au karcher pour les bains des vacanciers. Et quand les sinistrés seront-ils dédommagés ???

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25) RÉÉDITION D'OPÉRATION "AMITIÉ'

Septembre 2000 :
Georges avait énormément travaillé pour rédiger son Opération Amitié le récit de ses 7 années de travail solidaire autour du monde. Mais son livre était épuisé chez Plon depuis 20 ans. Ce qui l'attristait beaucoup. La proposition de Daniel Bret son compère de le rééditer avec son ordinateur l'a comblé de joie, mais leur a pris beaucoup de temps pour scanner le livre puis corriger les nombreuses fautes.
 
En plus du texte original, cette nouvelle édition reprend des passages intéressants écartés de la première publication, avec un nouveau chapitre sur son 2e périple en Indes de 2 mois et 125 de ses meilleures photos. Ainsi Georges a passé des semaines pour les trier, les sélectionner et en rechercher chaque négatif que Noël Bret, le frère, s'est chargé de tirer et harmoniser ; ce qui valorise beaucoup le livre. Imprimé à compte d'auteur, il s'est lancé dans sa diffusion, par l'envoi de : circulaires à toutes ses relations, d'articles dans les revues amies, et sa présentation lors des Rassemblements Ajistes ou A.N.. Mais la diffusion reste mince.
 
Mai 2001 :
A Roscoff, avec son vieux port, ses vieilles maisons de granit, ils y ont fait 2 cures de balnéothérapie. Ils y ont apprécié: les bains et soins dans l'eau de mer, les massages pratiqués par une aveugle aux mains de fer. Ils logeaient dans un camping voisin, se déplaçaient en vélo; Ils se régalaient de repas de crêpes et galettes et des légumes poussés dans les sables au goût particulier dont les oignons que les Johnny Roscovites allaient vendre en Angleterre.
Sans parler des périples à l'île de Batz si proche et si tranquille, de la côte vers St-Paul de Léon. Plus une virée en bateau jusqu'à la vieille ville de Morlaix et la découverte des nombreux produits, fabriqués à partir des algues.

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26) AVEC LES FRANCOPHONES

2001 :
Pour les grandes journées de la Francophonie des Amis de la Nature organisées par Rhône-Alpes, des Suisses, Belges et beaucoup de Français, et même des Canadiens et un ami Sénégalais se sont rassemblés dans la Bresse. Le premier dîner à 350 convives se déroula sous un marabout et lors d'un violent orage. Georges y anima sous le tonnerre, la veillée-chants qui suivit. Elle fut un des temps forts de ces journées très réussies en randos, activités diverses et contacts amicaux.
 
2001 :
Les Douart ont accompagné au Québec, un bon orchestre de jazz lyonnais, invité et logé dans des familles canadiennes. Eux dormaient aux U.S.A. voisins. Leurs hôtes ont jeté à la poubelle leur camembert offert, de crainte d'être empoisonnés. Donc ils traversaient deux fois par jour la frontière américaine, dans une région reculée de denses forêts, ne respirant pas l'opulence. Les pauvres n'y ont pas de couverture médicale, et les obèses ne manquent pas. Par contre, ils appréciaient les grosses voitures qui s'arrêtaient dès qu'ils traversaient une rue.
 
Dans leurs temps forts ils citent : les concerts organisés et improvisés, l'accueil des Canadiens, puis la visite d'une usine Bombardier, qui fabriquait les motoneige qu'ils ont inventées. Enfin l'émouvante fête de la Nouvelle-France à Québec. Nos cousins habillés à l'ancienne défilaient et chantaient dans notre langue commune qu'ils ont su si bien conserver. Ils ne disent pas stop mais arrêt. Ils refusent de chanter le Happy Birth Day to You.
 
Septembre 2001 :
Le 16 Septembre 2001, cinq jours après l'attentat contre New-York et malgré trois défections, ils débarquaient en Tunisie à treize Anaajistes Rhône-Alpins pour un séjour organisé par Janine et les A.J. Tunisiennes. Ils logeaient dans la très typique A.J. de Djerba sise dans un caravansérail où ils prenaient leurs repas dans un patio très fleuri
Puis ils ont visité les oasis du sud jusqu'à Ksar-Ghilane où ils ont rencontré, désert, chameaux et dunes de sable. Ensuite avec un autre couple ils sont restés comme prévu, une semaine de plus. Ils ont loué une voiture et apprécié : El Jem la romaine, Kairouan et sa mosquée, Carthage, Tunis et son A.J. , Monastir et ses bains délicieux. Ils en sont revenus ravis !
 
2001:
Les deux Douart ont été recrutés pour quatre ans comme D.D.E.N. (Délégués de l'Éducation Nationale). Ils suivent deux écoles maternelles et une primaire. Ils y participent aux Conseils d'école avec les enseignants, les parents d'élèves. et y apportent une présence laïque. Ils y découvrent les problèmes scolaires d'aujourd'hui et ça les rajeunit.
Aux diverses élections, Georges est en général assesseur du bureau de vote de son quartier. Il accueille les électeurs avec le sourire, les fait signer et contrôle le dépouillement.
 
2001:
A six A.N. Lyonnais, les Douart ont continué leur Chemin de Compostelle de Conques à la frontière espagnole, soit du Puy : 750 Km, en gros un bon million de pas. Ils ont supporté des journées de pluie sur des chemins boueux et glissants et aussi des jours de très forte chaleur où ils marchaient la tête dans un four ! Et les kilomètres entre deux haies de hauts maïs bien monotones ! Ils ont aussi arpenté du goudron ; mais que de magnifiques sentiers ils ont découverts et appréciés. Dans le lumineux sud-ouest, ils ont encore admiré la lente évolution des paysages, des cultures, des styles de maison. Ils y ont apprécié leurs rencontres avec des gens très motivés. Malheureusement ils n'ont pu aller jusqu'à Compostelle comme leur équipe y est parvenue, Janine s'étant fracturé la cheville dans une rando.

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27) EN GRÈCE ET ITALIE

2001 :
Après Strasbourg, c'est à la Rochelle que les Anaajistes de France se sont retrouvés. Venus de partout, avec leurs douleurs et leur esprit encore jeune, ils ont visité la ville et ses arcades, l'île de Ré, la Venise verte et bien apprécié les plateaux de fruits de mer. Les chants les ont toujours accompagnés aux repas et dans les bus. Avec son copain Marcel ils ont animé la veillée ajiste.
 
Mai 2002 :
Invités par les A.N. grecs, ils étaient en Grèce avec un bus d'A.N. français. Ils ont admiré : les fameux Météores, ces curieux monastères orthodoxes perchés sur leurs pitons rocheux où ils conservent les crânes et les os des moines décédés, Podomos, autre monastère creusé et accroché au milieu d'une falaise, Delphe et Olympe avec son stade antique où pendant six siècles ont eu lieu dans une trêve sacrée, les Jeux Olympiques. Puis Sparte où les redoutables Spartiates ont vécu, combattu, régné.
Ils visitèrent ensuite Mycènes, sa porte aux lions, ses tombes royales. Puis le Canal de Corinthe, et Athènes, l'Acropole, le Parthénon ses musées avec leurs magnifiques statues dont l'Hermès de ¨Praxitèle. Enfin ils ont apprécié d'utiliser partout leurs euros.
 
Juin 2002 :
Encore avec un groupe d'A.N. lyonnais, c'est le circuit des Cinq Terres en Italie près de la Spézia. Cinq villages en bord de mer, très pittoresques avec leurs ports, sont accrochés à leurs collines. Certains sont inaccessibles par la route. On circule de village en village, en train ou à pieds par de raides sentiers-escaliers serpentant au milieu des vignobles. Ils y ont apprécié l'apéro, le limoncello.

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28) LE TOUR ET LE SKI

Juillet 2002 : Par Odile, une copine A.N, ils ont été invités à Cluses au "Village du Tour de France" pour le départ de l'étape. Tous les coureurs y pointent, tous les officiels, journalistes et participants à cette grande boucle s'y rassemblent.
 
Le Tour est un colossal show ambulant et gratuit, qui dure depuis 100 ans. Il draine 15 millions de spectateurs, sans parler des téléspectateurs. Des supporters y passent leurs vacances à suivre d'étape en étape leurs coureurs favoris. L'envolée des 120 maillots multicolores, précédés et suivis de toute l'armada des voitures officielles, publicitaires, des motos avec journalistes et gendarmes est impressionnante. Pour Georges, gamin, le Tour d'avant-guerre, du temps de Vietto, Bartali, Speicher le passionnait beaucoup.
 
Octobre 2002 :
A Nantes-Rezé, grandes noces de diamant de leurs copains Morin. Internationalement fêtées par 240 invités venus de : Moscou, Roumanie, Allemagne, Suisse et de nombreuses villes de France. Avec un bon repas auto-animé par tous, de chants, poèmes, sketches en diverses langues, ils ont célébré leurs soixante années de mariage, et l'amitié ajiste et Internationale.
 
Janvier 2003 :
Depuis plusieurs années les Douart skient en Janvier à Villard-de-Lans- Corrençon, Georges en piste par beau temps. Parfois avec ses fils, ils dévalent toutes les descentes, où en fond avec Janine, ils glissent sur les Hauts Plateaux du Vercors ou en forêt quand il neige à gros flocons. Ils logent dans un appartement associatif, d'où ils ont une magnifique vue sur la chaîne de montagnes. Ils y vont aussi randonner l'été.
 
Janvier 2003 :
Puis avec les A.N. lyonnais, ils skient en fond chaque année autour du très sympathique chalet A.N. de Lamoura, près de Saint-Claude. Ils en partent skis aux pieds, glisser dans ce vieux Jura, si peu atteint par le modernisme. Avec ses vieilles fermes et ses paysages inchangés depuis des siècles. les repas du soir et les petits déjeuners y sont préparés à tour de rôle et dégustés dans la chaude ambiance conviviale d'un chalet de montagne. Ils skient aussi à la Chapelle des Bois, dans la Forêt du Rizou, à la Pesse, la Dôle sur les pistes suisses etc...

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29) CHANTS, ÉCRITURE ET SPORTS

2003 :
Georges qui adore toujours chanter, retrouve chaque semaine aux répétitions, une chorale à quatre voix. Il y chante comme ténor parmi 70 choristes, dont 12 hommes. Menés par un chef sympa, dévoué et très compétent, ils interprètent des chants internationaux bien rythmés. Avec d'autres chorales, ils donnent des concerts au bénéfice de Rétina, de la Sclérose en plaques, du Sida, des Maisons de retraites etc. Les après-spectacles où ils se retrouvent entre choristes ne sont jamais tristes. Pour la fête de la musique, ils chantent dans les rues.
 
2003 :
Il aime toujours écrire et rédige des piles de pages. En plus de ses lettres-circulaires annuelles qui lui permettent de mettre à jour son courrier, il publie régulièrement des articles pour transmettre sa mémoire sur : 1936, les congés payés, la vie des Ajistes à la Libération ; sur ses activités, ses voyages, ses randonnées, ses amis disparus, les chants ajistes etc. Il les publie dans le Bulletin des Ajistes Rhône-Alpins, dans la Revue des Amis de la Nature, dans Gavroche, une revue d'Histoire populaire etc. Pour éviter qu'ils ne disparaissent, il a rassemblé cette soixantaine d'articles dans un recueil qu'il diffuse.
 
2003 :
Pour rester en forme, les Douart font depuis très longtemps une heure de gym douce par semaine dont les cours sont très variés. Une autre d'aquagym en piscine où les mouvements dans l'eau demandent plus d'efforts. Ils en sortent très détendus. Plus des sorties A.N. agréables dans les Monts du Lyonnais, et les activités Bio pour Janine
 
Été 2003 :
Toujours avec leurs copains ajistes et chanteurs nantais, ils ont enregistré deux C.D.. L'un d'une trentaine de leurs chants de Paix et de Luttes, en privilégiant les voix d'hommes. L'autre de leurs airs traditionnels avec tous leurs couplets. Ces témoignages ne sont pas parfaits mais ils ont le mérite d'exister. Ils ont été bien diffusés et Georges a beaucoup de plaisir à les écouter en voiture.
 
Octobre 2003 :
Encore une semaine avec les A.N Lyonnais à Saint-Paul de Vence, logés dans un monastère et très bien nourris par les nones dominicaines. Ils ont parcouru les très beaux sentiers du littoral, mais ils n'ont pas apprécié de marcher le long des laids et hauts grillages, avec caméras protégeant les propriétés privées, ces trop riches villas-bunkers. Comme les bateaux-palaces d'un luxe choquant, flottant surtout dans les ports de plaisance. Par contre, ils ont aimé les randos dans l'arrière-pays désert et montagneux et la visite de l'intéressante exposition Maeght.

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30) TURQUIE ET BRETAGNE

Juin 2004 :
Dans un bus turc et avec 30 français motivés, ils ont découvert la Turquie et les civilisations s'y étant succédées : Hittites, Romains, Byzantins, Croisés, Grecs, Turcs etc. Ils ont roulé 3.000 km, visité beaucoup de sites historiques : la très belle cathédrale romane Sainte-Sophie du VIe siècle transformée en mosquée, Topkapi le Palais du Sultan et son harem, les souks moyenâgeux, le détroit des Dardanelles et son gros trafic maritime.
 
La Capadoce les a ravis, ses curieux paysages lunaires, les si peu entretenues mais si belles chapelles byzantines, l'impressionnant site d'Ephèse, etc. L'armée y est omniprésente, comme la religion. Beaucoup de femmes sont en foulards ou voilées et ne touchent pas d'allocations familiales. Ils s'accroissent d'un million par an, 30 % n'ont pas d'emploi fixe et vivent de petits boulots sans sécu, ni retraite, mais ils sont accueillants et travailleurs.
 
Juillet 2004 :
Cet été pas de caravaning, mais plusieurs semaines de retrouvailles conviviales. Ils sont ainsi montés à Chartres, Orléans, Paris, Saint-Brieuc etc., pour visiter de vieux copains, ajistes, civilistes A.N. et d'autres pas vus depuis une éternité. En général toujours actifs et gaillards, ils ont évoqué beaucoup de leurs bons et vieux souvenirs de leurs jeunes années et leurs amis malheureusement disparus
 
Septembre 2004 :
Aux A.J. et A.N. leurs randos et voyages sont organisés par eux-mêmes, ce qui en réduit le coût. Ainsi ils ont attaqué le très beau mais sportif Tour de la Presqu'île de Crozon, en suivant, les tours, détours et contours du sentier côtier. Tantôt, il se faufile sous les pins odorants, tantôt il traverse de très épais et splendides tapis multicolores aux fortes senteurs où dominent le jaune des ajoncs mêlés aux roses et violets des bruyères. Avec grand plaisir, ils longent d'immenses et magnifiques plages toutes désertes. Si en méditerranée leur vue était limitée par un grillage. Ici, sous un ciel immense, à des kilomètres à la ronde, le paysage entier est à eux !
 
Dans la foulée, ils ont réalisé le tour de Belle Île, en logeant à l'A.J. et en rayonnant grâce à des minibus, l'auberge leur livrant à midi leurs repas chauds aux lieux convenus. Ils longeaient constamment la mer, démontée parfois comme à la Pointe des Poulains, blanche d'écume ou à la plage de Donnant assaillie par une succession de très gros rouleaux. Mais ils en trouvaient toujours une tranquille pour se baigner et pique-niquer à midi.
 
Novembre 2004 :
Avec les A.N. lyonnais, nouveau circuit en Camargue, logeant en A.J.,marchant des Kilomètres, le long du bord de l'eau, observant les oiseaux protégés dans leurs réserves, admirant les vieilles églises de Sainte-Marie de la Mer et d'Aigue-Morte. Ils ont affronté aussi de grands vents, rendant la marche difficile dans les endroits exposés et même dangereuse en altitude, quand cette tramontane agressive arrêtait même les T.G.V.
 
Janvier 2005 :
Bien marqué par le ski pour Georges. D'abord trois jours de piste avec Pierre. Départ de l'A.J. de la Clusaz, dans les premières bennes, sur les pistes fraîchement damées et vierges de toute trace. Virée sur la Croix-Fry où Pierre y fit à cinq ans ses premières descentes. De là, grimpée sur les sommets à 2500 mètres, dans une nature sauvage, glaciale mais grandiose. Puis la semaine habituelle à Villard de Lans avec Janine et l'autre au Chalet A.N. de Lamoura sous de grosses chutes de neige.
 
Mars 2005 :
Pour la naissance de leur petite fille Thelma, une brunette aux yeux noirs, ils sont montés à Brest, ravis, faire sa connaissance et retrouver les parents aux anges.

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31) SENTIER STEVENSON ET SICILE

Juin 2005 :
Encore avec un groupe d'A.N. lyonnais, très belle rando sympa sur le sentier Stevenson du Puy à Saint-Jean du Gard, soit 230 Km. 15,000 randonneurs s'y aventurent chaque année. En 1878 cet Écossais original auteur de l'Île au Trésor est parti en pèlerinage avec un âne sur les traces de la révolte des Camisards dont il a tiré un livre toujours lu. Comme lui, ils ont traversé la Haute-Loire sous un vent frisquet puis par les drailles et par les crêtes ils ont découvert : le magnifique paysage du Mont Lozère, avec derrière lui, leur étape en cellules à Notre Dame des Neiges tenue par 15 moines. l'historique Pont de Montvert, puis les verdoyantes collines cévenoIes. Ils ont aussi rencontré des groupes qui se déplaçaient avec leur âne capricieux. Enfin ce fut le Gard ensoleillé avec l'accent du midi, ses repas sous les tonnelles et la dernière étape dans un joli moulin comme gîte.
 
Septembre 2005 :
Avec un séjour d'Arts et Vie très bien organisé, passionnante découverte de la Sicile et de son passé chargé d'histoire : ses colossaux temples grecs vieux de 2,500 ans et encore si impressionnants; certains reconvertis en cathédrales, ses églises byzantines aux extraordinaires mosaïques, ses splendides palais normands. Avec Palerme sa chapelle Palatine et Montréal, Syracuse et l'Etna couvert de ses sombres laves. Quel régal ! Et quelle aubaine, les musées étaient gratuits pour les retraités européens

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32) CHÂTEAUX CATHARES, OUESSANT ET JURA.

Octobre 2005 :
Ce fut l'assaut des châteaux Cathares avec les Anaajistes Rhône-Alpins. Malgré les rudes montées d'approche et la forte tramontane, ils en ont grimpé six dont Montségur, ce nid d'aigles, perché à 1200 mètres où malgré l'héroïque résistance des défenseurs, 220 Cathares réfugiés là y furent brûlés vifs dans un immense brasier.
 
Au 14e siècle, pendant la Croisade lancée par le Pape contre les Albigeois, 300.000 Croisés du Nord, tous leurs péchés pardonnés, pillèrent le riche midi, massacrèrent ses populations. Comme les 20.000 de Béziers : " Tuez les tous ! Dieu reconnaîtra les siens". Pauvres Cathares non-violents, torturés, envoyés au bûcher par la terrible Inquisition Dominicaine parce qu'ils ne croyaient pas au vrai dieu ! Enfin leur guide Paul, emmena ces laïcs admirer les deux Abbayes romanes de St-Michel de Cuixa et St-Martin du Canigou.
 
Au passage, ils s'arrêtèrent à la Coume si populaire parmi les Ajistes. En 1939, elle accueillit et adopta des enfants de républicains espagnols. Le S.C.I. et Pierrot Rasquier y travaillèrent plusieurs mois et Georges y œuvra en 1949.
 
Noël 2005 :
Profitant de leur montée à Brest pour Noël, dans la nouvelle maison en bois de Loïc, avec Pierre ils sont allés revoir Roscoff et l'île de Batz l'hiver. Puis pour Georges et ses deux fils ce fut en V.T.T., le Tour de l'île d'Ouessant. Cette île du bout du monde encadrée par ses phares, entourée de ses rochers qui ont coulé tant de navires. Sur de petits chemins, ils ont roulé entre ses champs minuscules, autrefois cultivés par les femmes, quand les hommes étaient tous marins. Ils ont visité le musée des phares et pique-niqué dans le typique et minuscule écho-musée. Ce 24 Décembre Ouessant, sans touristes ni fleurs, ventée mais rude était superbe. Elle a été bien filmée dans "l'Équipier" avec la vie des gardiens du phare de la Jument
 
Mars 2006 :
A Saint-Gervais, avec les Ajistes nantais, semaine à la neige , où Georges et les skieurs s'en sont donné à cœur joie. Avec les marcheurs, ils se sont aussi bien promené jusqu'au Montenvert dans la Vallée Blanche et en Suisse sur des hauteurs très enneigées à 2000 mètres. Ils ont aussi visité les belles villes de la région : Genève, Lausanne, Montreux.

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33) OH QU'ELLE EST BELLE MA BRETAGNE ET SENTIER SAINT RÉGIS

Juin 2006 :
Avec une équipe A.N. Lyonnaise, ce fut une rando sur le sentier Saint-Régis (un prêtre missionnaire) en Haute-Loire et Ardèche, sur de jolis chemins à travers d'épaisses forêts de sapins hauts de quarante mètres, où ils ont pris une réelle provision d'oxygène. C'étaient les foins dans les très belles prairies. Malheureusement, les vieilles fermes étaient closes, devenues résidences secondaires. Dans un gîte, ils ont dîné avec toute la famille du responsable. Cette vraie "Table d'Hôtes" fut très appréciée, instructive pour tous, et lui a rappelé l'accueil des familles Servas..
 
Septembre 2006 :
A 15 A.N. Lyonnais dont 10 Lionnes, profitant des grandes marées d'équinoxe
(coef.115), ils traversent la Baie du Mont Saint Michel par le fond de la mer, comme les millions de pèlerins du Moyen Âge. Ils sont 2000 ce jour là, chaque groupe d'une cinquantaine derrière son guide, affronte des graviers douloureux, des étendues sablonneuses. Puis ils abordent des fonds de boues liquides ou solides d'où leurs pieds nus s'extraient difficilement. De l'eau jusqu'à mi-cuisses, ils traversent de rapides rivières. Partout à l'horizon progressent des colonnes de fourmis aux jambes boueuses, et le Mont de l'Archange Saint Michel est encore loin. Enfin ils y arrivent, côtoient les touristes bien chaussés, remplissent leur gourde et s'en vont, car la marée presse, d'une allure moins énergique, et la côte si lointaine ne sera atteinte qu'après un rude effort.
 
Le lendemain ils sont repartis dans la vase, les algues et herbes marines à perte de vue, voir débouler le "Mascaret". Ce premier rouleau de la marée montante. Du fond de l'horizon arrive très vite, un mur d'eau d'un mètre de haut qui tourbillonne bondit, leur passe sous les yeux, recouvre très rapidement les champs d'algues qui se retrouvent sous l'océan et le Mont St-Michel redevient une île. Quel spectacle !
 
Après une captivante visite du Mont par un guide-conférencier, ils ont admiré les splendides manuscrits aux magnifiques enluminures, œuvres des moines sur leurs dix siècles de présence au Mont de l'Archange Saint-Michel.
 
Toujours par la côte, à pied ou en voiture, ils ont filé sur l'A.J. de Cancale, la pointe de Grouin, le Cap Fréhel. Ensuite de Paimpol, ce sera la Pointe de l'Arcouest le pays des Islandais pêcheurs de morue. Après s'être promenés et baignés dans la ravissante île de Bréhat ce sera la magnifique côte de granit rose où ils reverront avec plaisir: Perros-Guirrec et Ploumanach
 
Décembre 2006 : Pour Noël la famille Douart s'est rassemblée à Brest chez Loïc. Ils en ont profité pour découvrir à Douarnenez le très intéressant musée des bateaux, pêcheurs et conserveries, revoir en hiver et sans touriste la Pointe du Raz et Locronan toujours autant bretonne.

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34) MISE SUR INTERNET DES LIVRES DE GEORGES

2005 :
Georges ayant accepté la proposition de son infatigable compère Daniel Bret de mettre son "Opération "Amitié" sur internet, il y a inclus les 125 bonnes photos du livre, et ouvert un site Douart où Opération "Amitié" est entièrement lisible. Avec une information succincte sur lui et une présentation rapide de ses trois autres ouvrages : Du Kolkhoze au Kibboutz, l'Usine et l'Homme et les Civils sous l'Occupation
 
2007 :
Bien poussé par Daniel, il été décidé de les mettre tous les trois aussi sur le Net, à Villard de Lans, avec leurs épouses, à longueur de journée, ils en ont scanné toutes les pages, Heureusement que les belles montagnes vues du balcon délassaient leurs yeux. Puis Georges a relu plusieurs fois et mot à mot, ces mille pages pour relever fautes et erreurs.
 
2008 :
L'année suivante, toujours à Villard, chacun devant son ordinateur les trois assistants ont reporté les nombreuses corrections. Daniel avec sa grande compétence et sa patience solutionnait tous leurs problèmes. Un très grand merci à nos deux copains. Ainsi, les quatre livres de Georges seront sur la toile, lisibles de partout. C'est une grande satisfaction pour lui de savoir qu'après nous ces pages seront acessibles aux hommes de demain.
 
2008 :
Puis Georges a rédigé et tapé cette volumineuse biographie qui relate la majorité de ses voyages, randos et activités qu'il a pu réaliser dans sa longue vie. Toujours stimulé par le dynamique Daniel, sans qui vous n'auriez pu lire ces lignes, ils envisagent de travailler sur les très nombreuses critiques et interviews publiées pendant 20 ans sur les livres de Georges et sur les centaines d'articles présentant ses conférences

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35) DE L'ÎLE D'YEU À L' ALSACE

Octobre 2006 :
Dans la Drome, ils ont célébré les 70 ans d'un chic copain. Sa compagne à son insu avait rassemblé ses bons amis et toute sa famille. Il croyait vivre un rêve en découvrant 90 têtes hilares, bien connues et bien vivantes rassemblées sous ses yeux. De délicieux repas préparés par ses amis accompagnés de bons vins et de chants en ont fait un joyeux week-end pour tous.
 
Avril 2007 :
Avec les Ajistes Rhône-Alpins, autour de l'A.J. restaurée des Echandes près de Saint-Étienne, ils ont exploré les gorges de la Loire naissante, le Barrage de Grangent, l'ex-relais M.I.A.J. des Camaldules, le Château d'Essalois et une impressionnante ex-mine de charbon transformée en musée avec ses galeries et services.
 
Juin 2007 :
Escapade à l'Île d'Yeu, un paradis pour cyclistes et randonneurs très peu agressés par les voitures. Avec les Morin, amis nantais, en vélo, à pieds, en minibus, ils ont revu : le vieux Château, le Port la Meule, la forteresse où Pétain fut interné, les belles maisons blanches aux volets bleus, plus la pinède où Georges avait campé lors d'une inoubliable sortie ajiste nantaise en 1945 !
 
Juillet 2007 :
Sur le Terrain A.N. de Préfailles, où tout le monde se connaît. Ils ont caravané dans la convivialité. Avec les retrouvailles, les apéros où ils ont encore lancé leurs chants, et se sont baignés malgré l'eau fraîche. Ils y ont aussi reçu leurs vieux copains nantais malgré le temps incertain. Loïc qui y a passé enfant beaucoup de vacances y est revenu, avec sa famille, retrouver ce lieu plein de souvenirs. Ses petits-fils y ont pèché et véloté sur la belle piste côtière.
 
Septembre 2007 :
Avec l'équipe habituelle de bonnes copines A.N. lyonnaises, c'est un périple en Alsace, berceau du mouvement A.N. Avec une semaine de randos et une de tourisme. Leurs temps forts : Le tour du Petit Ballon avec un repas de cochonnailles dans une ferme-auberge. Puis ce fut la monté du Grand Ballon, dans le vent et la pluie. La journée d'extrême-brouillard où les 7 filles sont toutes filées vers les musées de la plaine. Les 2 hommes sont restés au chalet bien chaud discuter avec les Alsaciens. Comme d'habitude, les filles bien entraînées marchaient d'un bon pas, mais elles attendaient un peu Georges, le vétéran, en haut des côtes et lui accordaient 15 minutes de sieste. Ils logeaient dans les gîtes d'étapes, les chalets A.N. de Strasbourg et des Jonquilles où les 7 dames en un tour de main préparaient les repas et que les 2 hommes lançaient le feu dans la cheminée
 
Ils ont apprécié : les très jolis villages, et cités alsaciennes aux superbes maisons sijoliment fleuries. Et le vignoble bien entretenu où c'était la vendange et dont ils ont apprécié les bons vins. Et l'Eco-Musée d'Ungersheim où 72 vieilles fermes et maisons meublées, rassemblées, restituent bien le cadre et la vie d'autrefois. Sans parler des artisans pratiquant de vieux métiers presque disparus.
 
A Strasbourg l'Européenne, dans la très photographiée Petite France, envahie d'Allemands, ils ont dégusté choucroutes et tartes flambées, avant d'apprécier le charme de Colmar. Enfin le saut en Forêt Noire où Georges avait construit des maisons avec le S.C.I. en ...1950 et où ils parcoururent la ville d'eau de Baden-Baden.
 
Septembre 2007 :
Avec Paul et une quinzaine d'Anaajistes, ils ont bien apprécié leur circuit des Cévennes chez les Templiers, ces moines-soldats, qui protégeaient les lieux saints. Quand ils en furent chassés ils fondèrent l'Ordre de Malte. Mais trop riches et trop puissants, ils furent exterminés par l'Église et le Roi de France, au 13 ème siècle. Ils y ont admiré leurs forteresses très bien restaurées, les sites de la Couvertoirade et de la Cavalerie et de belles églises romanes. Puis ils ont parcouru les vallées du Tarn, de la Jonte et la Dourbie, que Georges avaient autrefois affrontées en vélo, avec un groupe d'A.N. Ils sont encore grimpés à l'Aigoual à pied et descendus dans la grotte rose de Dargilan aux stalactites vieux de 500.000 ans.

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36) RÉVEILLON ET VIE QUOTIDIENNE

En Octobre 2007,
Janine, son bras droit accidenté a été opérée, plaquée, brochée et plâtrée. Un an après, malgré les soins des kinés, ostéopathes, et d'un hôpital de jour, elle n'est toujours pas guérie, ce qui a beaucoup réduit leurs activités
.
1er Janvier 2008:
Pour la troisième fois, leur réveillon A.N très réussi s'est passé dans le Vaucluse dans une Auberge rurale où un bon chef leur prépare d'excellents repas qu'il présente et déguste, attablé avec ses clients. Les marcheurs sont partis randonner sur le Lubéron voisin avec un grand soleil mais un fort vent. Le lendemain ce fut la résurgence spectaculaire de la Fontaine de Vaucluse avec le pique-nique dans son Auberge de Jeunesse qu'ils connaissaient bien. Enfin pour la cinquième ou sixième fois, ils ont arpenté les carrières d'ocre du Colorado de Roussillon aux si belles couleurs vives dans un circuit bien balisé.
 
2008 :
Vie Quotidienne. Chez les Douart, la nourriture est importante. Ils s'en procure beaucoup dans les magasins Bio, et très peu dans les grandes surfaces. Leurs fruits et légumes sont achetés au marché des producteurs. Leur pain est complet, persuadés que, comme les voitures, leur corps doit bénéficier d'un bon carburant pour assurer le meilleur fonctionnement. Bien sur qu'en médecine et pharmacie, ils préfèrent l'homéopathie. Georges a campé toute son existence depuis 1944 avec les A.J. et adore vivre et randonner dans la nature. Ils ne fument plus depuis très longtemps, comme presque tous leurs copains.

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37) DU JURA A LA ROCHELLE

Mars 2008 :
Avec les Ajistes nantais menés par Fifi, séjour en Relais Soleil, aux Rousses dans le Jura. Tour de son lac sous une froide bise. Suite au mauvais temps, une grimpée au Mont Rond est remplacée par un tour des magasins : de meubles, la fabrique de bijoux Maty puis des pierres précieuses que les dames ont apprécié mais pas Georges. Par beau temps il a skié en piste aux Rousses et en Suisse sur la Dole. Il utilise maintenant des skis courts d'un mètre soixante qui tournent plus facilement que ses anciens d'1 mètre 95.
 
Ensuite ils ont visité Besançon et sa citadelle avec une croisière sur le Doubs. Puis le Fort des Rousses transformé en cave d'affinage pour 2500 énormes meules de gruyère avec un musée. Dans un train à crémaillère, ils sont montés aux Rochers de Naye à 2040 mètres d'où ils ont émergé dans une tempête de neige, genre hiver canadien. Enfin, ils ont parcouru les quatre kilomètres des Cascades du Hérisson, en longeant cette rivière qui dégringole en une succession de chutes et cascades magnifiques que Georges avait déjà parcourues un jour de solide verglas.
 
Mai 2008 :
Pour leur 8e Rencontre Nationale ajiste ils étaient à la Rochelle. De leur très bel hébergement, ils dominaient la mer et ses bateaux. Cette ville maritime possède un vieux Port, des rues commerçantes à arcades, des vélos jaunes en liberté depuis 30 ans et un aquarium. Ils y évoluèrent au milieu de poissons multicolores et de toutes formes. Ils passèrent même sous le ventre des requins bien vivants. Dans leur repas de gala, les plateaux de fruits de mer d'un mètres de long furent pris d'assaut sans paroles, rien n'en resta. Dans leurs trois veillées ajistes, ils ont encore beaucoup chanté.
 
Mai 2008 :
Avant le Rassemblement, guidés par Paname, une cinquantaine d'ajistes sont venus visiter l'île de Ré et ses localités. St-Martin-en-Ré, son joli marché, ses ruelles, son musée Vauban. Ars-en-Ré : la maison Jospin, le phare des baleines aux 250 marches que beaucoup grimpèrent. La Flotte-en-Ré, son musée et rando le long de sa jolie côte. De Bois-Plage où ils logeaient, les Douart sont partis pédaler longuement sur les agréables pistes cyclables peu fréquentées. Ce qui n'est pas le cas l'été. Par contre, son pont y draine un flot de voitures bruyantes et trop rapides qui nuisent à la tranquillité de cette île, pleine de charme, aux petites maisons blanches bien fleuries.

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38) DES FILS À L'HOMME DE TAUTAVEL

Juin 2008
Pierre en plus de son enseignement a étudié pendant 4 ans l'évolution des centres historiques de 3 villes méditerranéennes : Marseille, Séville et Salonique pour son Doctorat de géographie. Il lui a été décerné par le Jury de l'Université d'Aix avec la mention "Très Honorable". Les parents en sont ravis.
Loic a repris une semaine par mois des études pour compléter ses connaissances à l'Université de Brest. Il prépare en 2 ans le Diplome Universitaire de Pratiques Sociales. Le même que l'Université Lyon 2, avait attribué à Georges il y a 30 ans
 
Juillet 2008 :
Puis ils ont séjourné à Tautavel. C'est là qu'a été découvert, en 1971, notre plus vieil ancêtre, âgé, dit-on de 450.000 années. En son honneur, un riche musée Européen de la Préhistoire lui a été consacré rappelant : son genre de vie, d'après les fossiles retrouvés. Des colloques de savants y sont organisés. Des chercheurs continuent de fouiller sa grotte où il a vécu. Elle domine la rivière où il a dû boire, se tremper et où Georges s'est baigné 22,000 générations après lui.
 
De là, ils ont parcouru le Roussillon ensoleillé. Collioure ce si joli petit port qui attira beaucoup de peintres, mais qui est très envahi par les touristes. Georges y avait logé en 1949 dans l'A.J. installée dans le grand château dominant la cité. Puis à Thuyr ils ont visité les caves centenaires de Byrrh, cet apéro de nos parents. Ils étaient ébahis devant les si énormes foudres en chène pouvant contenir plus d'un million de litres , les plus grands du monde. A Salse ils ont admiré la très puissante forteresse très bien conservée et si ingénieusement conçue et construite, par les Espagnols pour résister aux Français. Elle devint inutile quand la frontière recula jusqu'aux Pyrénées.

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39) DU PÉRIGORD NOIR AUX AQUEDUCS ROMAINS

Septembre 2008 :
Les Douart ont participé au Rassemblement des Ajistes du Sud-Ouest dans le Périgord noir avec soixante copains de partout. En bus; ils ont visité un château moyenâgeux présentant les catapultes et armes pour s'attaquer aux remparts. Ils ont admiré la Dordogne, si bien décrite dans les romans de Christian Signol ; sur laquelle ils ont fait un tour en gabare d'où ils ont admiré Roque-Gageac au pied de ses falaises .
 
Puis avec les Valignat de Nantes, ils ont logé dans l'A.J. particulière de Cadouin, située dans une belle Abbaye du 12e siècle. Son cloître gothique du 15e vaut la visite. Ils ont aussi revu les Bastides de Montpasier et de Beaumont avec son église. Puis ce village de 1900 avec des ateliers presque disparus où s'activent d'adroits artisans. Ils ont encore très apprécié, Sarlat, ses vieilles rues avec leurs très belles façades, Bergerac et ses vieux quartiers, sans parler du Château de Montbazillac et de ses vins.
 
Octobre 2008 :
Avec les Ajistes Rhône-Alpins et un guide de l'association Araire ils ont étudié les Aqueducs romains qui ravitaillaient en eau pure des montagnes les riches villas de Lugdunum. Les ingénieurs romains s'attaquèrent à ce travail de Romains, il y a 2000 ans. Avec l'outillage de l'époque, ils captèrent les eaux de quatre rivières et les canalisèrent jusqu'à leurs villas.
 
En voiture et à pied, les ajistes ont suivi le plus long des tracés, celui du Gier qui s'étire sur 80 km. Partie du captage dans un tunnel creusé dans la roche, puis en conduites enterrées, passant les creux sur des ponts-canaux, avec des tuyaux en plomb, des siphons, l'eau s'écoulait avec un millimètre de pente par mètre. Elle traverse même de profondes vallées sur les hauts aqueducs de Chaponost et Beaunant ( à 300 mètres du domicile des Douart !) pour arriver enfin aux riches villas de Fourvière., où elle coulera pendant quatre cents ans ! C'est miracle qu'il en soit resté tant de ruines. Ensuite le groupe visita Vienne la Romaine , les ruines de Saint-Romain en Gal, son musée Gallo-Romain.

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40) EN GUISE DE CONCLUSION OU D'INTRODUCTION

Georges a vécu la guerre : 68 longs mois d'occupation, de privatisations, de fringale permanente où sauter des repas, travailler après une nuit sans sommeil, vivre dans des pièces glaciales, subir alertes et bombardements, circuler des années dans les ruines furent son existence quotidienne.
 
Mais ces épreuves l'ont endurci, elles ont été un apprentissage pour supporter quatre ans plus tard, la dure vie qui allait être la sienne : s'adapter aux froidures scandinaves, travailler manuellement dans le désert au Pakistan et dans les villages indiens sans électricité, sans aucun confort, et sous une grosse chaleur, puis seul européen dans les villages de montagne japonais. Suivi de ses années de vadrouilles sans argent à travers le monde.
 
Puis les Auberges de jeunesse lui ont communiqué le capital "don du contact", ce qui lui a permis de se lier avec les gens de tous pays et de vivre sans difficultés au milieu d'eux. Car si dans vos relations vous créez une ambiance chaleureuse, ils vous ouvriront leur porte, vous parleront comme à un ami, avec leur cœur. D'ailleurs voyageant, comme les Poussin en Afrique et Bernard Olivier sur la Route de la Soie, il lui fallait chaque jour être logé. Et chaque soir, il trouvait : grâce au chauffeur d'un stop, dans une ferme lapone, dans une Institution religieuse aux Indes, dans une famille Servas aux U.S.A., dans un Kibboutz israélien, chez de pauvres villageois serbe ou palestinien. L'hospitalité musulmane et hindoue ne sont pas de vains mots : l'invité est l'envoyé de Dieu.
 
Pour découvrir un pays, il vous dira que vos impressions dépendent des yeux avec lesquels vous le percevez. Lui s'est désoccidentalisé, sans le complexe de supériorité du blanc, il a mangé avec ses doigts, ou des baguettes, assis par terre. Ainsi il s'est mis dans la peau des gens des pays où il vivait, les regardant avec sympathie. Traitant en copains les volontaires asiatiques avec lesquels il piochait. Travaillant dur, riant, blaguant, chantant. Trinquant facilement à l'amitié internationale au thé, au vin, au saké à la vodka. Il était accepté comme un des leurs. Ce que n' appréciait pas certains européens, imbus de leur supériorité.

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41) L'IMPORTANCE DES LANGUES ÉTRANGÈRES

En plus de partager leur existence, de s'intéresser à tout ce qui se passait autour de lui, pour vraiment découvrir leur vie quotidienne et leur pays, il était en permanence à l'écoute. Posant des tas de questions, lançant les conversations sur les aspects intéressants de leur pays afin de mieux les connaître, de l'intérieur.
 
Mais pour ses contacts avec ses camarades étudiants et les éduqués locaux, une langue commune lui était indispensable : l'Anglais. qu'il a appris seul, durant des années, plongé chaque jour une demi-heure dans son bouquin d'English par Assimil. Il avait la chance d'être seul français entouré d'anglophones, donc obligé de s'exprimer toujours et uniquement, en anglais. Ainsi chaque mot appris dans sa leçon était immédiatement utilisé et retenu. En outre seuls ses mots connus déterminaient ce qu'il pouvait dire et comprendre. Il était donc impératif qu'il élargisse constamment son vocabulaire pour exprimer de plus en plus précisément ses opinions, idées, suggestions sur la vie au chantier.
 
Parler couramment l'anglais l'a énormément aidé dans sa vie quotidienne de voyageur. Mais surtout il a bénéficié de milliers d'entretiens passionnants avec ses interlocuteurs scandinaves, pakistanais, indiens, japonais, américains israéliens etc... Ils lui ont permis de connaître leurs pays en profondeur sans barrière de langue. Ce qu'avec le seul français, il n'aurait pas eu. C'est aussi vrai qu'en Israël, au Liban, en Afrique le français lui a été très utile. Enfin si nous voulons construire l'Europe, tout européen ne devrait-il pas parler deux ou trois langues.

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42) LE POINT SUR SES LIVRES

Georges a poursuivi cette recherche passionnée sur les pays où il séjournait par soif d'apprendre pour sa culture personnelle. Sans se douter qu'un jour ses connaissances l'aideraient énormément pour écrire son Opération "Amitié". Après toutes ces années de voyages, de rencontres avec des milliers de gens, il a été très heureux, d'avoir pu, avec beaucoup de travail, écrire et transmettre à ses lecteurs, ce résumé de ce qu'il avait vécu, observé, entendu, appris, dans ses quatre livres : Opération "Amitié" tiré à 17000 exemplaires, du Kolkhoze au Kibboutz sorti à 11000 et l'Usine et l'Homme à 7000, tous trois chez Plon. Enfin les Civils sous l'Occupation à 2000 exemplaires.
 
Ses livres furent complètés par ses témoignages, présentés dans 1600 conférences en gros devant 120.000 personnes. En français dans l'hexagone, Belgique et Suisse; en anglais en Israël et aux U.S.A. Globalement pendant ses douze années de vie à l'étranger il a visité une cinquantaine de pays, dont tous les pays de lEst sauf l'Albanie. Il en a étudié sérieusement une vingtaine pour ses conférences. Enfin dans son Tour du Monde, il a travaillé manuellement parmi une quinzaine de peuples.
 
Voilà brossé le bilan de 82 années d'une vie bien remplie, un peu exceptionnelle et qu'il ne considère pas comme terminée. Et si aujourd'hui il était encore jeune ouvrier de vingt ans même en sachant les innombrables difficultés et obstacles à surmonter, sans hésitation, il repartirait sur les routes du monde, travailler bénévolement, pour réaliser son idéal et sa vie. Il ne peut qu'encourager le maximum de jeunes à en faire autant.
 
Enfin, reprenant la conclusion de son Opération "Amitié" il rappelle : " Dans ce grand monde si hostile à en croire certains, il a passé 12 années sans défense et sans armes et jamais il n'a croisé un regard de haine ni n'a été attaqué. Il n'a trouvé que gentillesse et courtoisie. A-t-il eu de la chance ?

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Année 2009

Janvier 2009 :
Ce début d'année ne fut pas merveilleux pour les DOUART. Janine utilisait encore difficilement son bras droit. Malgré les soins elle continuait de souffrir. Pourtant elle a repris, difficilement : la gym, l'aquagym, et les sorties A.N. Monté en Janvier à Villard, j'ai fait quelques très bonnes journées de ski, en piste et en fond sur les Hauts Plateaux du Vercors. Seulement, le Samedi à Lyon, je courais les urgences pour soigner une otite causée par le grand froid sur les Télésièges. Ainsi pendant 5 semaines j'ai été privé d'audition d'une oreille et condamné aux antibiotiques.
 
Avril 2009 :
Loïc et les siens sont venus au ski à Chamrousse où Pierre et moi les avons rejoints. Nous avons eu beaucoup de plaisir à skier ensemble 3 générations de Douart qui dévalaient à un bon rythme y compris Gaëlle. Les petits bretons skient bien, ils ont pris des cours et passé leurs étoiles. A Brest ils suivent des cours en breton et le parlent bien avec leur autre grand père.
 
Mars 2009 :
Au printemps les DOUART ont mené la sortie A.N.de Charnay dans le Beaujolais. C'est un très joli village du 16éme où toutes les maisons et bâtiments sont en très belles pierres dorées. Nous avons marché sur de jolis sentiers à travers bois et vignes cultivés depuis les Romains .Puis nous y avons visité son très intéressant musée et ses collections de fossiles tombés au fond de la mer qui recouvrait le Beaujolais. C'était il y a 180 Millions d'années et les Alpes n'étaient pas encore nées
 
Juin 2009 :
C'est la traversée habituelle de la France avec la caravane pour le camping A.N. de Préfailles sur l'Atlantique. Sur le terrain se côtoient 3 générations comme nous qui avons reçu Loïc et sa famille, sur la longue piste cyclable nous avons bien véloté jusqu'à la Pointe St-Gildas. Les enfants se sont baignés, ont pêché et nous nous sommes régalés de fruits de la mer. Puis ils apprécièrent le Week-end au nord de la Loire avec : bain à la Baule et à Batz, la traversée des marais salants, Batz, la rando sur l'exceptionnelle côte sauvage, enfin la nuit au Croisic chez Delon. Puis ce fut le long retour en tractant la caravane : 11 heures au volant, dont une sous un violent orage.
 
Septembre 2009
A Loctudy ils ont avec les sympathiques Anajistes parisiens découvert le pays Bigouden dont la criée aux poissons. Menés par Paname, chaque jour ils ont randonné sur des G.R.et le long de la mer, sur des plages à l'infini, où ils se sont baignés. Une courageuse nonagénaire aveugle mais bien entourée les accompagnait.
 
De Loctudy ils sont montés à Brest, où Loïc les a promenés, visiter l'écho-musée de Kérouat suivi de la montée aux Monts d'Arré. Pour la baignade Loïc et ses fils s'équipaient de combinaisons de plongés et Georges … d'un slip de bains.
 
Fin Septembre 2009
Les Douart sont partis à la découverte de l'Andalousie et des Capitales marocaines :Rabat, Meknès et Fez. Admirant les splendides Palais royaux, les Forts et les mosquées du 12ème siècle. Le tout rappelle un art de vivre raffiné et la virtuosité des artisans quand l'ouest vivait dans le Moyen-âge. ils se faufilèrent aussi dans les souks bordés de minuscules boutiques où se vendaient les chefs-d'œuvre de l'artisanat.
 
Ils circulaient en bus sur un réseau routier bien entretenu. Les voitures étaient récentes mais les contrôles policiers fréquents. Dans les campagnes poussaient d'innombrables oliviers et grâce à l'irrigation de nombreux vergers. Mais en 20 ans les paysans sont tombés de 74 à 52 % des 32 Millions de Marocains qui à 60 % ont moins de 20 ans et dont 90 % sont scolarisés. Quant au Roi, descendant direct du Prophète, il est sacré, intouchable, alors gare aux opposants.
 
Le détroit de Gibraltar traversé, un autre bus les a conduit à Grenade. Ils y visitèrent le Fort de l'Alhambra, plus des Palais du 14ème tous plus beaux les uns que les autres A Cordoue ils attaquèrent... la Grande Mosquée du 10ème ! Avec ses 800 arcades soutenue par de fines colonnes dont la vue en est exceptionnelle. Seulement en 1.600 le clergé fit abattre 300 de ces magnifiques arcades pour y construire ??? Une gigantesque Cathédrale gothique ! Un vrai massacre ! A Séville ils ont admiré l'Alcazar, le Palais Pilatus et leurs magnifiques jardins. Ce périple Hispano-Mauresque, leur a beaucoup plu.

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Année 2010
Avril 2010
En Avril, ils étaient au Portugal avec un groupe de Ste-Foy. Ils sont été hébergés par des familles ayant travaillé en France. Après une journée découverte de Lisbonne, ils ont parcouru Porto, sa vieille ville et dégusté du Porto. A Coimbra ils ont visité la plus ancienne Université du pays fondée en 1200. Fatima, où 3 petits bergers ont vu la Vierge qui peut accueillir un million de fidèles. Le dernier soir, c'est la grande fête avec tous leurs hôtes.
Ils ont grillé 40 kilos de sardines et de boudins, arrosés de vin vert. Puis de bons chanteurs et musiciens leur ont offert un concert de Fado très apprécié de tous.
 
Couchés à 1 heure30, ils embarquent au matin pour Lisbonne à 200 Km, où grosse déception ! A cause de cendres islandaises, tous les avions restent cloués au sol et des millions de passagers avec ! Mais leurs responsables avisés louent un bus et 2 chauffeurs pour les ramener par la route. Ainsi comme les immigrés du livre « la Valise en carton » ils ont roulé jour et nuit les 1.700 Km de Lisbonne à Lyon ! Toutes les deux heures ils stoppaient pour avaler soupes chaudes ou cafés. Ils passent Salamanque et la frontière espagnole sans s'arrêter. La nuit est tombée et ils roulent toujours. Ils se réveillent en France et débarquent à la mairie de Ste-Foy courbatus mais bien satisfaits.
 
Mai 2010 :
Avec les Ajistes ils parcourent la Haute-Provence, appréciant ses anciennes richesses dont les plantes médicinales et aromatiques transportées par les colporteurs jusqu'en Auvergne et Bourgogne A l'Université des senteurs et saveurs de Forcalquier, ils découvrent le monde des huiles essentielles et des arômes. Les élèves y étudient leurs compositions et développent leurs connaissances olfactives. Pour Georges qui n'a plus d'odorat, ces délicieux parfums dont se régalèrent les dames, lui passèrent sous le nez. A l'abbaye de Ganagobie, un moine archiviste leur présenta de très belles enluminures dont une Bible du 12ème siècle.
 
Juillet 2010
Ils étaient au Festival International de Danses Folkloriques de Gannat. 15 Troupes de très bons amateurs sont venues des 5 Continents se produire devant 65.000 spectateurs. Couchés chaque jour vers une heure ou deux du matin, ils ont vécu 30 Heures de spectacles exceptionnels par : la beauté des costumes, la grâce des danseuses, la souplesse des danseurs, l'originalité des figures et la qualité des orchestres. Mais surtout, malgré leurs vies quotidiennes difficiles, ces artistes des pays pauvres d'Afrique, Sibérie, Kazakhstan, Brésil les ont éblouis par leur très grande joie de vivre, leur exubérante gaieté, face au stress qui mine trop d'Occidentaux.
 
Septembre 2010 :
Avec l'Association des retraités Fidésiens, ils partent pour l'île de Malte, logés dans un hôtel de 300 chambres, face à la mer. Avec un bus qui roule à gauche ils ont parcouru la Capitale, la Valette. Sur tous les bords de mer, de très hautes fortifications ont été construites pour résister aux galères Ottomanes. Devenue le dernier bastion de la chrétienté, l'île a été beaucoup influencée par les Chevaliers de l'ordre de Malte.
 
Puis les Anglais l'ont occupée 150 ans, lui imposant leur langue jusqu'en 1964. Les Maltais sont entrés dans l'Europe en 2006 et ont adopté l'Euro en 2008. Les Maltais sont très catholiques, à 90 % .Le Dimanche, dans les nombreuses églises les messes y sont célébrées toutes les heures. Enfin, ils se sont rafraîchis le corps et les yeux dans le très joli parc de Santon où sous des arbres énormes des fleurs de toutes formes et couleurs s'épanouissent.
 
Automne 2010 :
Dans le conflit des retraites, sans aucune concertation avec les Syndicats et les Français, Sarkozy a voulu imposer sa Loi. Comme Georges se sentait concerné pour ses fils, il a participé aux manifs dont celle des 3 Millions de participants. La foule répète à pleins poumons les slogans : « La Retraite ! Elle est à nous ! On s'est battu pour la gagner ! On se battra pour la garder ! » « Sarko ! Si tu savais, ta réforme où on s' la met ! Au cul ! Aucune hésitation ! « .Les magasins restent ouverts. Pas de policiers ! Ils marchent dans la bonne humeur. Si on se bouscule, on s'excuse. Très peu d'Ecolos, un gros paquet de socialistes bien habillés déboule place Bellecour poings levés en scandant l'Internationale !
 
Ils étaient à la Grande fête des Paulos pour leur 90 ans !Ils avaient invité plus d'une centaine de leurs amis Français, Russes, Roumains, à passer une journée de festivités et d'Amitié.
 
Mi-décembre 2010 :
Fatigué , Paulo n'était pas à la gare les accueillir comme d'habitude. Le lendemain notre meilleur copain décédait. Ils ont épaulé Germaine complètement effondrée. Heureusement qu'il lui reste sa fille Arlette et les Stephan, leurs très chics voisins
 
Noël 2010 :
Ils ont beaucoup apprécié de se retrouver les 8 Douart chez Loïc à Brest. Ils profitent de la mer pour se régaler de ses bons fruits : crabes, langoustines, poissons. Ils aiment beaucoup s'y promener surtout à marée basse quand les belles plages et rochers sont découverts. Loïc s'est lancé dans la moto trial pour s'enfoncer dans les bois et taillis.
Il s'est construit une maison de bois dans le village natal de son épouse dont le père était adjoint au Maire. Ils ont 3 enfants de 7 à 11 ans les 2 grands garçons sont passionnés de foot, et leur sœur de poupées.
 
Pierre est toujours prof de Français dans un Lycée d'Annecy. Il aime le ski, la montagne, les randos, les voyages . Cet été il a beaucoup circulé en Allemagne et Autriche.

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Année 2011

Janvier 2011 :
Pour le Nouvel an des A.N. ils sont descendus à Rasteau marcher autour des magnifiques « Dentelles de Montmirail » sur de petits sentiers serpentant entre les vignes et les cyprès
 
Ils sont retraités et installés depuis longtemps dans une commune verdoyante à 7 Km de Lyon. Ils y suivent les activités culturelles. Ils randonnent avec les Amis de la Nature et d'autres associations
 
Après avoir rédigé ses 4 livres : Opération « Amitié », Du Kolkhoze au Kibboutz, l'Usine et l'Homme parus tous trois chez Plon, puis « Les Civils sous l'Occupation » Nantes dans la Guerre. Georges écrit maintenant des articles.
 
Il en a publié ces 10 dernières années, une large centaine dans les Bulletins des Amis de la Nature, des Ajistes, dans Gavroche, Revue d'Histoire Populaire sur : leurs Rassemblements, de La Rochelle, et de Paris , sur le Front Populaire, La traversée de la Baie du Mont St-Michel, une Virée en Beaujolais, Avec les Parisiens en Pays Bigouden, le Jubilée des Ajistes Nantais . Sur des Randos : le Sentier Stevenson, le Compostelle, la Corse de Cargèse à Calvi ..les Châteaux Cathares. Leurs croisières fluviales avec les Ajistes sur la Sarthe, le Mayenne, sur les canaux de Bourgogne, et celui de Nantes à Brest
 
Il en a aussi écrit ses voyages à l'étranger : Roumanie, Yougoslavie, Espagne, Maroc, Jordanie, Egypte etc…
 
Mars 2011
Ils ont skié en piste et en fond au Chalet A.N. de Lamoura, avec les membres de notre section et ceux de Grenoble qui le soir les régalaient de leurs concerts.
 
Leurs Cures Thermales :
De 1995 à 2011, ils ont bénéficié d'une quinzaine de Cures dont 8 à Balaruc les Bains. Ils y logent dans leur caravane au Camping bien verdoyant de Balaruc, au bord de l'étang de Thau et à quelques Kilomètres de la mer. Vivant dans la Nature ils y sont aussi exposé aux vents, pluies et soleil. Ils y apprécient les soins de boue dont on leur enrobe tout le corps, puis les bains en baignoires où ils trempent dans l'eau du Lac, brassée à gros remous ou projetée ensuite sur eux en fines gouttelettes.
 
 
Au marché ils trouvent les bons fruits et légumes des producteurs de la région. Ils circulent partout dans Balaruc en vélo, même en sens interdits et sans problèmes de parking. L'après-midi après la sieste, ils visitent la région : Pézénas, Agde, Séte, ils randonnent sur les collines de la Gardiole ou ils se baignent en mer sur les plages de Frontignan
 
 
Mai 2011 :
Grâce à Jeannette S. ils ont passé 5 exceptionnelles journées à Paris. D'abord avec Irène une vieille copine polonaise avec qui dans les années 60, Georges a moissonné dans un Kolkhoze de Pologne. Il a revu mon ancien quartier de St-Germain des Près où il a vécu 5 ans. Il logeait dans une chambre de bonne où il a rédigé son Opération « Amitié ». Avec les Malterre, de chics amis, engagés dans le Commerce équitable ils ont parcouru la Trouée verte. Puis ils ont bavardé avec une tenniswoman connue avec les A.N. en Grèce
 
Enfin ils ont rejoint André Souche dans sa lointaine banlieue. Il a lu et enregistré pendant 13 heures toute son Opération « Amitié » pour que les non-voyants puissent l'entendre. Chapeau. Ensemble ils ont visité la Haquinière où dans les années 50 les Ajistes parisiens y avaient construit en dur une A.J. qui a survécu 30 ans. Georges était venu y donner 2 causeries.
Ils circulent bien-sûr en métro, très pratique, mais ils le trouvaient vieillot, par rapport au Lyonnais plus récent aux couloirs et escaliers moins longs.
 
Organisé par les parisiens, le 9ème Rassemblement National Ajiste s'est déroulé au F.I.A.P. à Paris- Glacière. Ils y étaient encore une centaine, moitié Parisiens, moitié Province. Lors de leur première rencontre à Bourges, en 1979, ils étaient étions 450.
 
ils ont débuté la journée par une très agréable croisière sur la Seine, d'Orsay à la Villette où ils ont visité le musée Brassens. Le soir un orgue de Barbarie leur a chanté « Paris » Puis leurs animateurs habituels ont lancé leurs chants toujours très vivants. Ils ont aussi parcouru, le quartier de la Défense d'architecture bizarre avec son Arche. C'est là que se joue le sort du C.A.C. 40. Un grand merci à Catherine et aux Ajistes parisiens pour ce séjour.
 
Juin 2011 :
Ce fut une agréable semaine à Menton dans l'Hôtel Balmoral, où ils étaient déjà venu avec Geo Vanel. L'Hôtel est face à la plage où ils se baignaient tous les jours. Leur rue piétonne conduisait à la Vieille Ville où par des rues-escaliers ils montaient à l'église puis au cimetière. Les fleurs et les citronniers poussent partout et l'on y boit le Limmoncello. 1 Km plus loin c'est la frontière et Vintimille où ils étaient au marché puis dans la montagne vers Sospel.
 
Juillet 2011 :
Suite à une fracture du Col du Fémur, subie au bord du Lac d'Annecy, Georges a été évacué par les pompiers et gardé quelques jours à Lyon-Sud, puis il a été hospitalisé 5 semaines au Val Rozay près de Saint-Cyr. Les jours et nuits étaient interminables en permanence allongé sur le dos, pouvant à peine bouger, avec une vive douleur à la cuisse.
 
Retrouvant des forces, il a pu se déplacer en chariot, puis en déambulateur et participer aux soins du kiné qui pour renforcer ses jambes, les faisaient travailler en l'air. Il a d'abord remarché à petits pas avec deux cannes, puis une puis enfin sans mais doucement.
 
Aux repas, déboulaient une cinquantaine de fauteuil roulants. C'étaient de jeunes motards accidentés avec leur longue jambe plâtrée, allongée. D'autres blessés se déplaçaient avec des cannes ou des béquilles. Certains avaient un bras en écharpe, parfois les deux. Alors un voisin, coupait leur viande, beurrait leur pain. Parmi ces handicapés, les regards n'étaient pas tristes. Ils plaisantaient en espérant leur guérison.
 
Septembre 2011
Georges a très apprécié que Janine, malgré sa fatigue et la distance soit tous les jours venue le voir. Sorti de l'hôpital, ses jambes étaient encore faibles, alors chaque jour ils ont marché dans les espaces verts de Sainte-Foy, ou à Croix-Laval.
Octobre 2011
Il a bien profité de ce temps de convalescence pour récupérer, mettre de l'ordre dans ses centaines de photos et dans ses papiers si envahissants, rédiger des articles. A la rentrée, il a repris ses séances de gym, plus les conférences, spectacles et activités de l'O.F.T.A.des A.N. et de Sainte-Foy.
Décembre 2011
Pour eux cette année 2011 marquée pour Janine par son bras douloureux et pour lui, par deux opérations aura été douloureuse, mais ils en ont aussi bien profité.
 
Février 2012
Georges a été hospitalisé 8 jours. On lui a trouvé des calculs dans sa bile. Il y a subi 2 opérations avec anesthésie qui ont éliminé ces calculs. Mais il en est sorti amaigri.
 
Ainsi se termine cette suite de ma Biographie de Septembre 2008 à Décembre 2011

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Comme dans toute sa vie, Georges garde toujours en tête trois objectifs :
 

 

Fin