BIOGRAPHIE DE GEORGES DOUART
Introduction
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Suite à plusieurs demandes de nos correspondants
internet, j'ai sollicité Doudou (Georges Douart, pour les
copains) pour rédiger quelques lignes résumant sa
biographie de manière chronologique. Il s'est alors
attelé à la tâche pendant plusieurs semaines et
voici le résultat de son travail : une quarantaine de
pages dactylographiées.
Les lecteurs qui voudront parcourir une biographie plus concise
pourront se satisfaire de la table des matières ci-dessous.
Ils pourront cependant remarquer que
chaque titre de cette table comporte un
lien qui renvoit au chapître concerné.
Enfin, ceux qui voudront encore plus de précisions
auront la possibilité de se reporter aux ouvrages de Georges
qui sont tous fondés sur son expérience et illustrent
non seulement son talent d'écrivain du peuple, mais aussi des
moments importants de sa vie.
Bonne découverte, et merci à notre auteur d'avoir
bien voulu se présenter ainsi.
Daniel BRET le 16 décembre 2008
Juin 2012
Doudou nous propose un complément pour sa biographie.
Les années 2009, 2010
et 2011 que l'on trouvera à la
fin de cette page.
TABLE DES MATIÈRES
- ENFANCE ET VIE SCOLAIRE 1926
- CHANTIERS EN EUROPE 1949
- SON TOUR DU MONDE PAR LES CHANTIERS EN ASIE ET
AMÉRIQUE 1952
- L'OPÉRATION " AMITIÉ "
1956
- NAISSANCE DE DU KOLKHOZE AU KIBBOUTZ
1958
- RÉDACTION DE "DU KOLKHOZE AU KIBBOUTZ"
1960
- SES NOMBREUSES TOURNÉES DE
CONFÉRENCES 1961
- LE TEMPS DE L'USINE ET L'HOMME 1963
- REPRISE DES CONFÉRENCES 1967
- SES VOYAGES D'ETUDES 1968
- SES CONFÉRENCES DE 1968
À1974
- VIE FAMILIALE 1969
- SA RECONVERSION 1976
- UNE RETRAITE ANTICIPÉE1985
- DU SKI ET DES CROISIÈRES 1987
- EN ROUMANIE AVEC LE SECOURS POPULAIRE
1990
- LES ACTIVITÉS CONTINUENT 1990
- SORTIE DES CIVILS SOUS L'OCCUPATION
1993
- L'OPÉRATION CHANTS 1993
- DE LA HONGRIE AUX CROISIÈRES
1994
- AVEC JANINE EN RETRAITE 1997
- SÉNÉGAL ET CORSE 1998
- VOYAGES ET RANDOS CONTINUENT 1999
- DU COMPOSTELLE A LA JORDANIE 1999
- RÉÉDITION D'OPÉRATION
"AMITIÉ' 2000
- AVEC LES FRANCOPHONES 2001
- EN GRÈCE ET ITALIE 2001
- LE TOUR ET LE SKI 2002
- CHANTS, ÉCRITURE ET SPORTS 2003
- TURQUIE ET BRETAGNE 2004
- SENTIER STEVENSON ET SICILE 2005
- CHÂTEAUX CATHARES, OUESSANT ET JURA.
2005
- OH QU'ELLE EST BELLE MA BRETAGNE ET SENTIER
SAINT RÉGIS 2006
- MISE SUR INTERNET DES LIVRES DE GEORGES
2005
- DE L'ÎLE D'YEU À L' ALSACE
2006
- RÉVEILLON ET VIE QUOTIDIENNE
2007
- DU JURA A LA ROCHELLE 2008
- DES FILS À L'HOMME DE TAUTAVEL
2008
- DU PÉRIGORD NOIR AUX AQUEDUCS ROMAINS
2008
- EN GUISE DE CONCLUSION OU
D'INTRODUCTION
- L'IMPORTANCE DES LANGUES
ÉTRANGÈRES
- LE POINT SUR SES LIVRES
- Année 2009
- Année 2010
- Année 2011
1) ENFANCE ET VIE SCOLAIRE
- 20-09-1926
- Naissance à Nantes. Son père est docker sur
le Port puis ajusteur dans la métallurgie nantaise. Sa
mère élevée à la campagne est femme de
ménage.
- 1927
- Naissance de son frère. Sa famille vit dans un
logement de 40 m2, l'eau, les w.c. sont dans la cour. Ils
s'éclairent au gaz et au pétrole.
L'électricité sera installée par son
père aux 1ers congés payés de 1936.
- 1929-1932
- Scolarité à la maternelle.
- 1932-1940
- Scolarité à l'école communale
où il obtient son Certificat
d'Études Primaires.
- 1940-1941
- Élève de l'École Primaire
Supérieure
- 1941-1942
- Élève électricien à
l'École Pratique de Commerce et d'Industrie.
- 11-11-1941
- Arrestation de son père résistant, par la
police française qui le condamne à un an de prison,
qui le livre à la gestapo qui le torture, le condamne
à 5 ans de travaux forcés.
-
- Mai 1942
- Il est déporté en Allemagne,
-
- 16-9-1943
- Décès à 15 ans de son frère
apprenti serrurier dans un terrible bombardement sur
Nantes.
-
- 7-1942 à 5 -1943
- Pleurésie de Georges soignée à
l'hôpital de Nantes puis à celui du Loroux-Bottereau
(44)
-
- Octobre 1943
- Apprenti-Electricien dans l'usine nantaise Brissonneau et
Lotz
-
- Novembre 1944
- Adhère au groupe nantais des Auberges de Jeunesse.
où il découvre la marche, le camping, le
pacifisme.
-
- Juin 1945
- Obtient son C.A.P d'électricien bobinier.
- Décembre 1946
- Service militaire dans l'Armée de l'Air comme 2
ème classe dont 6 mois en Algérie.
-
- Mars 1948
- Démobilisé, retour chez Brissonneau comme
électricien-bobinier, milite activement aux Auberges de
Jeunesse; encadre des Caravanes ouvrières, anime
veillées, danses folkloriques.
-
- Juillet 1948
- Camp de travail en Bulgarie avec la F.M.J.D.. sur un
barrage avec visite de Sofia et de la Mer Noire dans les trains
archaÏques de l'époque
2) CHANTIERS EN EUROPE
- Pâques 1949
- Grand départ en vélo pour son premier
Chantier pacifiste avec le Service Civil International à
Vercheny, dans la Drome où l'Association des Enfants de
Montreuil s'implante.
-
- Avril à Juin 1949
- Électricien en usine à Bordeaux, loge
à l'Auberge de Jeunesse il fréquente beaucoup les
Ajistes, parcourt avec eux la région en vélo
à trois vitesses, jusqu'au Tourmalet, l'Aubisque
-
- Été 1949
- Chantier S. C.I. à Burdignin en Haute-Savoie pour
démarrer un village international d'enfants. Toujours en
vélo, il part sur un autre camp S.C.I. à Rome,
aménager un terrain de jeux, pour des enfants pauvres,
suivi de camps agricoles en Angleterre prés de Liverpool
où il ramasse fruits et légumes, découvre les
environs en stop et améliore son anglais
-
- Hiver 1949
- Électricien à Puteaux, fréquente les
Ajistes et Civilistes parisiens où sur un chantier S.C.I.
il rencontre et se lie avec Bob Luitweiler fondateur de Servas qui
l'invitera aux U.S.A.
-
- Été 1950
- Chantier S.C.I. en Forêt Noire dans l'Allemagne en
ruines, construire des Maisons pour les réfugiés de
l'Est. Il abandonne le vélo et s'y rend en stop avec son
copain Clément. Puis ils partent en Norvège toujours
en stop sur un chantier S.C.I. Toutes les villes allemandes
traversées sont écrasées sous les bombes.
Prés de Bergen ils creusent des fondations dans un
hôpital pour enfants handicapés. Après un
périple dans les montagnes et les fjords norvégiens
ils hivernent à Oslo
-
- Hiver 1950-51
- Électriciens dans une usine, ils logent à
l'A.J. puis dans la maison de bois d'une famille. Les week-ends,
ils font du ski de fond avec les Civilistes. Chaque jour Georges
bûche son Anglais.
-
- Juin 1951
- C'est la montée au Cap Nord par Trondheim, Narvik,
Tromsö. Mais face aux routes lapones encore bloquées
par les neiges ils font du bateau stop sur un chalutier
français. Clément écuré par le
stop reste faire la campagne de pèche à la morue
avec le bateau et il rentrera en France directement. Georges
débarque seul au Cap Nord. Hébergé dans les
fermes, il traverse très péniblement la Laponie
très enneigée, puis la Finlande d'où il se
rend à Stockholm se réargenter à la plonge
des restaurants.
-
- Été 1951
- Chantier S.C.I. pour des Castors nantais dirigé par
le Dr Corman. Puis il part en Bosnie, construire une voie de
chemin de fer, avec les jeunes Titistes enthousiastes. Avec son
expérience des chantiers S.C.I., il est bombardé
responsable du travail de la Brigade des 120
Français.
-
- Automne 1951
- Chantier S.C.I. pour les Castors de Nanterre.
- Novembre 1951 : Remontée en stop à Oslo se
réargenter dans une usine où il répare des
petits moteurs qui tirent les bandes des
télégrammes. Il skie et fréquente les
Civilistes et les étudiants.
retour au début
3) SON TOUR DU MONDE PAR LES CHANTIERS EN ASIE ET
AMÉRIQUE
- Mars 1952
- Traversée en bateau de Göteborg à
Londres d'où il repart sur un Transatlantique pour Karachi
avec escales a Gibraltar, Port-Said, Aden. Au Pakistan ilconstruit
avec une équipe du S.C.I. des maisonnettes en briques de
boue séchée pour les réfugiés
musulmans. Pendant 7 mois il travaille manuellement,
péniblement sous l'intense chaleur du désert du
Sind, sans électricité ni confort. Il
apprécie, l'accueil des familles et se promener des heures
incognito avec sa barbe dans les si pittoresques rues de Karachi
où il découvre le Pakistan un pays vieux de 5 ans!
-
- Novembre 1952
- De Karachi, il s'embarque sur le pont d'un bateau, seul
parmi des centaines d'Asiatiques pour Bombay. Pendant 17 mois aux
Indes avec des volontaires indiens et européens il
construit dispensaires, léproseries, écoles,
en Assam, Mysore, Hyderabad et à Sévagram l' ashram
de Gandhi. Lors d'une innauguration, Nehru lui serre la main. A
Delhi, il en aménage l'Auberge de Jeunesse. Il voyage des
milliers de kilomètres avec les plus pauvres dans les
wagons archibondés de 3 ème classe. Il côtoie
en permanence misères, famine, maladies. Il est
affaibli par le travail manuel sous la chaleur, le palu, la
dysenterie, une nourriture insuffisante. Mais il apprécie
beaucoup la gentillesse, la culture, l'hospitalité,
l'intelligence des Indiens.
-
- Mars 1954
- Il s'embarque à Calcutta pour le Japon dans les
cales d'un bateau encore seul européen avec des foules
d'Asiatiques, avec escales à Rangoon, Singapour, Hong=kong.
Invité par Takouro, volontaire S.C.I. japonais connu au
Pakistan. Pendant 9 mois il travaille seul européen dans
les villages de montagne sur des chantiers de reboisement, de
lutte contre l'érosion. Il séjourne à Osaka,
Tokyo, Kobé et est reçu par les survivants
d'Hiroshima et Nagasaki
-
- Hiver 1954
- Replié trois mois à Tokyo, il donne des cours
aux étudiants de l'Institut Franco-Japonais, écrit
des articles et parcourt inlassablement la capitale et ses points
chauds en prenant des photos avec ses copains japonais.
-
- Mai 1955
- Envol pour Honolulu, Hawaï qu'il découvre
pendant 6 semaines où il prêche la Paix et parle de
son travail en Asie dans des temples protestants hawaïens Il
parcourt ces îles avec leurs interminables plantations
d'ananas et canne à sucre et admire un volcan en
éruption.¨
-
- Juillet 1955
- Il débarque à San=Francisco, traverse les
U.S.A. en stop, 5.000 km de la Californie à la Floride par
l'Arizona, le Nevada, le Nouveau Mexique, le Texas, la Louisiane.
Il loge dans les familles Servas, témoigne devant des
groupes pacifistes, quakers sur ses chantiers en Asie, sa vie en
France pendant la guerre. A Miami, il retrouve BOB Luitweiler son
copain américain qui l'a invité aux U.S.A. et lui a
trouvé une caution financière. Ensemble pendant 6
mois, ils remontent à travers le Sud profond où il
découvre l'affreux racisme, jusqu'en Pennsylvanie où
ils se réargentent comme charpentiers, rencontrent les
week=ends des tas de gens à Philadelphie, New York. Par ces
interminables discussions il acquiert une profonde connaissance de
la société américaine.
-
- Mai 1956
- Pendant plusieurs semaines au Québec, il
découvre la vie de nos cousins canadiens où il se
sent un peu chez-lui et rentre à Londres en bateau ayant
bouclé son Tour du Monde.
retour au
début
4) L'OPÉRATION " AMITIÉ "
- Juin 1956
- A Paris il raconte ses 7 années de travail manuel
autour du monde au Directeur Littéraire des Éditions
Plon qui lui signe un contrat pour un livre. Mais comment
l'écrire? Heureusement depuis ses 18 ans il tient un
journal où il note ses voyages sur le vif.
Hébergé dans les familles américaines, il
leur a raconté ses chantiers en Asie. Il a donc
couché ces récits sur le papier. Mais ça ne
suffit pas. Alors il a sorti de sa tête et copié tout
ce qu'il avait vu, vécu, appris. Il a classé ces
notes, rédigé un plan, et il a écrit son
texte, en langage parlé, comme s'il racontait ses voyages
à des copains et en y introduisant ses notes. Le 1er jet
réalisé, il l'a réécrit 8 fois en
l'améliorant et intégrant ses notes.
-
- Avril 1957
- Après un an de rédaction très
astreignante, coupé de tout, sans voir personne,
cloîtré dans une chambre de bonne, monacale, sans
chauffage, nourri d'un repas par jour, il remet le manuscrit
d'Opération "Amitié" à son
éditeur
- Printemps 1957
- Il travaille à mi-temps comme permanent au bureau du
S.C.I. parisien où il organise et gère les Chantiers
en France.
-
- Août 1957
- Il est responsable du premier chantier S.C.I. Est-Ouest en
Pologne dans une ferme d'État près de Poznan suivi
d'un circuit dans le pays Gdansk, Varsovie, Cracovie, et de
l'horrible Auschwitz. Les étudiants polonais
préfèrent s'amuser que discuter, pour oublier leur
présent très difficile sous la houlette
russe.
-
- Janvier 1958
- Après la longue correction des épreuves c'est
la sortie en librairie d'Opération "Amitié" qui le
ravit et qui obtient de nombreuses critiques favorables dans la
presse française et internationale, dans le Monde, le
Canard Enchaîné, les Lettres Françaises,
Témoignage Chrétien, Christianisme Social, la
Tribune de Genève, Le Devoir de Montréal etc. Il est
interviewé par la Vie Catholique, l'Humanité, le
Figaro, le Monde Libertaire etc.
-
- Puis il enfourche sa moto de 125 Cm3 et réalise des
tournées de publicité aux 4 coins de France,
préparées par Plon. Les journaux l'interviewent,
publient des critiques, il passe à la Radio, raconte son
bouquin aux libraires. Il décroche ainsi beaucoup
d'articles qui stimulent la diffusion d'Opération "
Amitié". Le soir il donne des causeries, où il vend
ses livres et en vit.
- retour au début
5) NAISSANCE DE DU KOLKHOZE AU KIBBOUTZ
- L'Été 1958,
- Voulant découvrir la vie quotidienne des pays
socialistes et voir ce qu'ils pouvaient nous apporter, il est
responsable du premier Chantier Est-Ouest en U.R.S.S. dans un
Kolkhoze d'Ukraine, pour construire un hôpital. Ils sont 60
volontaires, 20 Komsomols soviétiques, 20 de la
Fédération Mondiale de la Jeunesse
Démocratique et 20 S.C.I. de 15 nationalités. Le
travail et la vie quotidienne fusionnèrent le groupe.
-
- Dans les chants , les voix slaves dominèrent. Les
nombreuses discussions, difficiles à traduire en tant de
langues furent plutôt formelles. Après le
séjour touristique bien apprécié de Moscou et
Léningrad, ils se séparèrent "à la
russe" à s'écraser les côtes, les larmes aux
yeux.
-
- Été 1958
- Au retour, invités par les Jeunesses Socialistes,
deuxième Chantier S.C.I. en Pologne à Kolobjek sur
la Baltique avec des Allemands, des Polonais des Yougoslaves,
très dynamiques et habitués des camps de travail
comme les civilistes dont des Africains très
remarqués. Ils déblayaient des ruines de la guerre
à la pelle et à la pioche pour y construire un
sanatorium. A la gare pour les adieux, Allemands et Polonais,
Américains et Africains, Yougoslaves et Français,
larmes à l'il s'embrassaient tous comme du bon pain
-
- Printemps 1959
- Il repart en stop, de la Slovénie à la
Macédoine, étudier les réalisations de la
Yougoslavie Titiste, ses Universités Ouvrières et
Conseils Ouvriers, l'Éducation Populaire et contre les
Nazis, les luttes des Partisans qui contrôlaient la
moitié du pays. A Belgrade, il loge un mois à la
Cité des étudiants. Puis toujours en stop, il
traverse la Grèce et la Turquie jusqu'à Mersine,
d'où il rejoint Haïfa en bateau.
-
- Juin 1959 à Janvier 1960 Il partage, pendant 7 mois,
tous les travaux et la vie quotidienne d'une quinzaine de
kibboutzim israéliens. Du Liban à la Mer Rouge, il
dépierre, arrose, cueille tous les fruits. Il lançe
d'innombrables heures de passionnantes discussions avec les
pionniers pour découvrir toutes les réalités
de cette extraordinaire utopie en action. En plus de
séjourner à Jérusalem, Tel Aviv, Nazareth ,
il participe à un chantier S.C.I. dans un village
yéménite, avec des volontaires Palestiniens,
Israéliens et Européens.
retour au
début
6) RÉDACTION DE "DU KOLKHOZE AU
KIBBOUTZ"
- Janvier 1960
- Dans sa chambre de bonne, parisienne, sans chauffage,
éclairée d'un vasistas, il travaille 85 heures par
semaine, sans dimanche ni congés, nourri d'un repas par
jour, ne rencontrant le soir que des gens et amis avec qui il
discute des sujets de son livre. Il n'a qu'un seul objectif,
rédiger son deuxième livre et qu'il soit aussi
honnête et objectif que possible
-
- Janvier 1961
- Il en remet le manuscrit à son
éditeur.
-
- Février 1961
- Raid en skis Chamonix-Zermatt avec un groupe U.C.P.A.
10 jours à plus de 3 000 mètres avec tout le
ravito dans leurs sacs de 25 kilos.
-
- Mars 1961
- Longues corrections des 1ères et deuxièmes
épreuves.
-
- Mai 1961
- Sortie de Du Kolkhoze au Kibboutz, toujours chez Plon..
Pour le lancer, il repart sur sa moto, en tournées
préparées par son éditeur. Il contacte et
visite les journaux, les radios, les libraires. Il obtient
critiques et interviews dans le Figaro, Tribune socialiste,
Témoignage Chrétien, la Vie Catholique, La Croix, le
Progrès, le Dauphiné, et aussi dans la Tribune
de Genève, la Feuille d'Avis et l'Illustré de
Lausanne, la Libre Belgique, dans la Presse Israélienne,
dans l'Unité Africaine à Dakar etc.
-
- D'autre part , son livre Opération Amitié est
traduit en Allemand, Espagnol, Russe et Polonais.
-
- Été 1961
- 3 ème Chantier S.C.I. en Pologne
aménager une route près de la frontière
Tchèque pour redévelopper une région
totalement détruite par la guerre et
désertée; suivi d'un circuit en Silésie et
dans les Carpates.
-
- Été 1962
- A nouveau Chantier S.C.I. en U.R.S.S. en Moldavie dans un
kohlkoze avec des Komsomols des F.M.J.D. et les Civilistes qui
sont estimés dans le travail, les discussions, l'animation.
Ils se souviendront longtemps des visites de kolkhozes qui se
terminaient mal suite aux trop nombreux toasts à la vodka,
pour trinquer à "l'Amitié entre les Peuples".
Puis il séjourne 15 jours à Moscou pour contacter
diverses personnalités et 2 semaines à
découvrir le Caucase et Sotchi sur la Mer Noire. Il rentre
par Prague, une ville-musée.
retour au
début
7) SES NOMBREUSES TOURNÉES DE
CONFÉRENCES
- Hiver 1961
- A une période de grande tension entre l'Est et
l'Ouest,il reprend ses conférences sur l'U.R.S.S., la
Pologne, la Yougo, Israël dans tous les milieux et toutes les
régions de France et de Suisse où il se
déplace difficilement en moto ou en train
-
- Hiver 1962
- Il se sépare de sa moto après 35,000 Km et
attaque ses tournées en 2 C.V. qui transporte ses
livres et son matériel. Maintenant, l'exposé de
chaque pays est illustré d'une projection de diapos, puis
c'est la discussion où il faut répondre à
toutes les questions posées, la seconde suivante,
même à celles des farfelus. Après ce sont les
dédicaces des livres et les questions individuelles. Puis
son matériel rassemblé, il discute avec les
organisateurs et le dernier carré tout en cassant une
croûte.
-
- Ses conférences sont organisées par des amis,
des lecteurs, des responsables d'Associations et aussi des
Fédérations de M.J.C., d'uvres Laïques,
de Foyers Ruraux qui lui proposent des tournées plus
longues. Les organisateurs retiennent la salle, font la pub,
s'occupent des entrées. En général un
journaliste écoute plus ou moins longtemps et publie un
article. AInsi Georges rencontre des centaines de militants
exceptionnels de l'Éducation Populaire avec qui les
échanges sur les problèmes locaux sont très
riches et chaleureux.
-
- Ainsi chaque jour, c'est la route, la recherche d'un
hôtel, de la salle, le repas avec les organisateurs. Puis
c'est le face à face avec le public qu'il faut prendre en
mains dès les premières minutes scolaires
remuants, ruraux, jeunes ou comme à Clermont-Ferrand, 300
intellectuels où il est passé après
René Dumont, François Mitterand,
Mendès-France R.P. Riquet etc.
-
- Pour son public, pour les organisateurs, Georges doit
chaque soir réussir sa causerie, se donner à fond
s'il veut être réinvité pour ses autres
sujets!
-
- Été 1963
- 2 mois en Algérie, d'abord à Philippeville,
pour aider au redémarrage de l'économie à
zéro depuis l'exode des Pieds-Noirs. Avec plusieurs
dizaines de bénévoles, ils alphabétisent,
soignent, enseignent, ré-ouvrent les pharmacies, sont
secrétaires du Préfet. Puis séjour à
Alger et traversée en bus du pays jusqu'à Oran, avec
des crochets à Biskra, Colomb-Béchar. Enfin à
Tlemcen, un chantier S.C.I., pour reconstruire un village en
dur,détruit par la guerre, avec des Européens et
Algériens. Pendant ces 2 mois, parmi la masse
algérienne, un an après la guerre et
l'Indépendance, il n'a jamais croisé un regard de
haine.
retour au
début
8) LE TEMPS DE L'USINE ET L'HOMME
- Novembre 1963
- Georges se lance dans son projet d'écrire un
3ème livre sur l'évolution de la Condition
ouvrière. Il s'embauche à Nantes dans un petit
atelier comme bobinier-électricien, avec de très
difficiles conditions de travail. Il y découvre,
l'exploitation, les bas salaires. Il écoute les nombreux
témoignages de ses copains ouvriers dans diverses usines,
des militants et des permanents syndicaux.
-
- Janvier 1964
- Après s'être présenté dans de
nombreuses entreprises pour en tester leurs services d'embauche. A
Lyon-Vénissieux, il rejoint comme O.S., les 15,000
travailleurs de l'immense usine Berliet où il conduit 3
grosses fraiseuses à la fois. Son voisin lui confie
" Depuis 22 ans je rabote la même pièce sur la
même machine, comment être heureux de ce
boulot? " Pour rester anonyme, Il questionne
discrètement ses collègues note rapidement ou chaque
soir ce qu'il a entendu. Puis sur les machines à laver
Brandt, il réalise l'inhumanité du travail à
la chaîne où l'homme est condamné à
travailler à un rythme qui n'est pas le sien. Comme les
copains, il sort le soir de l'usine bien fatigué. Enfin il
rencontre et questionne de nombreux salariés, militants et
permanents syndicaux du Rhône.
-
- Avril 1964
- Mariage avec Janine, Lyonnaise, Ajiste, civiliste, skieuse,
campeuse etc.
-
- Été 1964
- Ils partent pour l'été en Scandinavie avec
leur 2 CV. 15 jours d'abord à Stockholm d'un passionnant
stage de Connaissance du Modèle Suédois. Puis un
chantier S.C.I. dans un village d'enfants avec des volontaires de
l'Europe de l'Est. Après ils font la plonge dans les
restaurants de la très belle ville de Stockholm, et un long
séjour dans les montagnes et fjords norvégiens,
hébergés dans les familles Servas
-
- Septembre 1964 à Mars 1965
- Il pratique la vie du prolo parisien : métro,
boulot, dodo. A Paris-Saint-Ouen, Georges bobine des alternateurs
pour des hélicoptères Alouette dans une usine
très antisyndicale. Puis il enregistre de nombreux
témoignages sur la vie des syndicalistes et salariés
de la Capitale. Il rencontre aussi de nombreux militants et
personnalités : Barjonnet, Détraz, René
Dumont, Tibor Mende, Michel Debré, Chombard de Law, Mme
Léon Blum, Madeleine Léo Lagrange, les
Professeurs Jean Fourastié, Friedman, Touraine,
Michel Rocard avec qui il a milité au P.S.U. etc.
-
- Mars 1965
- Revenu à Nantes, Georges s'embauche comme
électricien aux Batignolles où son père a
travaillé de 1936 à 38, d'où il a
été licencié comme gréviste. Il y
collecte beaucoup de témoignages de ses copains ouvriers
nantais et questionne inlassablement militants et
permanents
-
- Juillet1965
- De retour à Lyon, Georges à la maison
rédige son livre, ordonne et réécrit ses
centaines d'entretiens.
-
- Septembre 1965
- Naissance de leur fils. Janine travaille à mi-temps,
comme sécrétaire. Alors Georges s'occupe des soins
et biberons de Pierre. Quand il pleure il le tient d'un bras et
rédige de l'autre. Raconter sa vie en usine c'est moins
dépaysant que ses voyages; mais il veut rappeler que la
classe ouvrière existe toujours. Qu'elle est marquée
par la fatigue, le travail intensifié. Que la hausse du
standard de vie est payée chère.
-
- Août 1966
- Le manuscrit de "l'Usine et l'Homme" remis à Plon,
deuxième périple en Israël où Georges
encadre un groupe de jeunes français qui cueille des fruits
dans un Kibboutz de Galilée. Janine travaille aux maisons
d'enfants. Après une descente à Eilath sur la Mer
Rouge, elle rentre en France pendant que Georges traverse le
désert du Néguev en Dodge par les lits des
rivières à sec. Il replonge dans plusieurs kibboutz
amis pour en suivre l'évolution et celle de la vie en
Israël.
-
- Hiver 1966
- Rédaction d'un chapitre sur Israël, pour
l'inclure dans son livre du Kolkhoze au Kibboutz.
-
- Février 1967
- Après la longue correction des épreuves
sortie de l'Usine et l'Homme il y prévoit les contestations
ouvrières qui déclencheront les grandes
grèves de 1968.
-
- Mars 1967
- Pour lancer son livre, il le présente à
plusieurs radios et télés et à de nombreux
journaux qui lui consacrent beaucoup d'articles et d'interviews
dans le Monde Diplomatique, Témoignage
Chrétien, Tribune Socialiste, La Vie Catholique, Tribune de
Genève, Dernière Heure de Bruxelles, etc. Le Pr Jean
Fourastié qui l'a souvent épaulé, lui
consacre un long article en 1ère page du Figaro.
-
- Été 1967
- Pour suivre son évolution Georges repart un mois en
Pologne à Varsovie, Gdansk, Cracovie avec ses amis
polonais, Yanouche et Irène. Janine enseignante de
sécrétariat est nommée près de
Saint-Etienne où les Douart s'installent.
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9) REPRISE DES CONFÉRENCES
- Rentrée 1967 Janine roule avec la 2CV pour son
travail.
-
- Saisons 1967-1968
- Georges reprend en 4L ses tournées de Brest
à Draguignan, de Bayonne à Lausanne, de Nice aux
Charentes, avec ses sujets bien rodés avec en plus les
Réalités Ouvrières et la Suède. Devant
toutes sortes d'Associations : Collège Cévenol du
Chambon Sur Lignon; et Collèges Agricoles, mineurs de la
Mure, Amis de l'Arche, Apprentis Genevois, établissements
scolaires, Écoles Israélites sur Israël,
Écoles normales et d'infirmières, Ecoles
d'Ingénieurs, Rosicruciens suisses, Paroisses protestantes,
M.J.C., F.J.T. Centres Sociaux, Peuple et Culture, Francs
Camarades, Foyers Ruraux, Cercles Culturels, Amicales
Laïques, Groupes Ajistes et A.N. Centre U.C.P.A.
Ex-prostituées du Nid, etc.
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- Quelques soient les distances, l'état des routes, le
temps, neige, verglas, pluie, brouillard, il faut être
là et à l'heure. Parler de l'U.R.S.S. avec des
communistes et des anti dans la salle; c'est danser sur une corde
raide. Les uns n'attendent que louanges et les autres que
critiques.
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- Avant la télé, il trouvait en campagne, des
publics extraordinaires qui l'écoutaient bouche bée,
2 heures 30 et sans images, pendus à ses lèvres,
comme au moyen-âge. Puis il faut s'adapter à toutes
sortes de salles et à chaque auditoire avec ses bambins et
enfants assis aux premiers rangs, des manuels et intellectuels des
anciens, agriculteurs, commerçants, enseignants,
élus , avec parfois un député ou
sénateur, qu'il faut tous intéresser.
- Ainsi lui l'agnostique a présenté
Israèl devant des catholiques et protestants dont
c'était la 1ère manifestation commune. Lors d''une
grève surprise E.D.F. il a parlé dans le noir et
répondu aux questions d'invisibles auditeurs
F.P.A.
-
- Janvier 1968
- Après avoir lu son Usine et l'Homme le Directeur du
Celsa à la Sorbonne (Centre d'Études
Littéraires Supérieures Appliquées) l'a
invité à donner des cours sur la Condition
Ouvrière à ses étudiants pour les
préparer à entrer dans la vie industrielle. Ainsi
pendant 3 ans 2 fois par mois il est monté à Paris
s'adresser en Sorbonne à des étudiants très
diplômés aux côtés de Barjonnet pour la
C.G.T., Detraz pour la C.F.D.T. et Ventejol pour le
C.N.P.F..
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- Février 1968
- Aux Jeux Olympiques de Chamrousse il est recruté par
son Auberge de Jeunesse comme animateur. Aux 1ères loges,
il admire Killy rafler les trois médailles d'Or et
côtoie les champions dans les bennes.
-
- Mai-Juin 1968
- Grèves générales, plus d'essence, plus
de courrier,donc plus de conférences. Avec les militants de
Peuple et Culture il anime des causeries dans les usines, devant
des ouvriers grévistes du secteur qui occupent leurs
ateliers.
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- Juin 1968
- Il est à Paris, il voit les étudiants
élever leurs dernières barricades et affronter les
C.R.S.. La Sorbonne le Théâtre de l'Odéon
bouillonnent de contestation. Partout des groupes discutent sans
fin. "Il est interdit d'interdire" Les étudiants futurs
privilégiés contestent durement la
société de consommation.
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- 1968
- En Ardêche , les Douart ont acheté, une
vieille maison paysanne abandonnée depuis 40 ans. Où
ils ont passé une bonne partie de leurs congés.Ils
l'ont totalement restaurée et entretenue, des sols aux
toits en passant par l'électricité, l'eau, les
sanitaires, le chauffage, les portes et fenêtres,
l'isolation etc. Devant ils ont aménagé une tonnelle
très agréable l'été. Sur leur terrain
ils ont planté 200 arbres devenus très grands.
Chaque année ils y ont coupé l'herbe, les orties et
les ronces. Ils y ont reçu beaucoup d'amis, avec qui ils y
ont passé des moments mémorables. Ils en ont
inlassablement parcouru les magnifiques sentiers. Leurs fils s'y
sont épanouis. Leurs relations avec la dernière
famille paysanne y étaient excellentes.
Concrétisées par le ramassage et le tri de leurs
délicieuses châtaignes combales. Avec regrets ils
s'en sont séparés au bout de 32 ans, la charge en
devenant trop lourde.
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10) SES VOYAGES D'ETUDES
- Été 1968 :
- Il repart 2 mois aux Indes, remettre à jour ce sujet
de Conférences. Il y parcourt 10,000 km en trains de
troisième classe, retourne où il avait
travaillé en 1953-54. Revisite Bombay, Delhi,
Bénarès, le Taj Mahal, Calcutta, Madras,
Pondichéry et prend beaucoup de photos. Il rencontre
Mère Thérèsa dans son mouroir, Vinoba
Bavé. Monte en camion au Népal, loge avec les
hippies et drogués à Katmandou, découvre
Shrinagar et le Cachemire. Si la situation matérielle
s'améliore globalement, si l'espérance de vie
s'allonge, les riches sont toujours riches et les pauvres toujours
pauvres
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- Été 1970
- Pour rapporter un nouveau sujet et découvrir le
Moyen-Orient arabe il parcourt le Liban : Balbeck, Tyr, Biblos,
Saïda, séjourne longuement à Beyrouth y
rencontre de nombreux responsables politiques : musulmans,
maronites, députés, évêques, ministres
et bien sûr les dirigeants des Mouvements palestiniens avec
qui il parcourt les camps de réfugiés de Sabra,
Chatila. Il pressent très fortement le grave conflit entre
Libanais et Palestiniens qui va devenir une terrible guerre. Quant
à la coexistence entre chrétiens, druzes, chiites et
sunnites elle est loin d'être pacifique. Mais il a beaucoup
apprécié ce Liban francophone et
francophile.
-
- Il parcourt aussi la Syrie voisine en bus bien
chargés, il visite Alep et ses souks, la très belle
antique Palmyre. Il loge en hôtels bon marché
à 4 lits par chambre, avec 3 Syriens distants. A Damas les
noms des rues ne sont plus en français comme au Liban. Les
officiels qu'il tente de contacter ne sont plus les Libanais
débonnaires et francisés. Il sent un refus du
dialogue, une méfiance vis-à-vis d'un
français et des positions très agressives
vis-à-vis des juifs. Il se garde bien de leur dire qu'il a
vécu en Israël et en a écrit un livre. Il
découvre d'ailleurs son "Du Kolkhoze au Kibboutz" dans un
Institut de recherche palestinien.
-
- Été 1972
- Pour rajeunir son sujet Yougoslave, il y repart sac au dos
pour un 4e séjour. Utilisant les bateaux de Rjeka à
Doubrovnik, puis les bus surchargés pour la Bosnie, la
Macédoine, la Serbie et le Monténégro. Le
pays est divisé en 6 Républiques très
différentes par les langues, les religions, les niveaux de
vie. Tito reste l'arbitre incontesté, mais il a 80 ans et
qui le remplacera? Ce pays pauvre, arriéré,
ruiné en 1945, se développe aujourd'hui rapidement,
les Yougoslaves entrent dans la société de
consommation. C'est une réussite sur le plan
matériel, moins sur le plan humain.
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- Été 1973
- Pour rester bien informé, il retourne une
troisième fois en Israël, vit dans une famille arabe
de Jérusalem ; sillonne en comand'car le désert du
Sinaï ; escalade après Moïse le Mont Sinaï,
admire au milieu du désert le monastère orthodoxe
Santa-Catherina et les fonds sous-marins de Charm El Cheik. Il
participe sous une grosse chaleur avec 30000 Israéliens
à la marche des 100 Km en 3 jours !!! Il retravaille en
Kibboutz et reprend ses longues discussions avec ses copains
pionniers. Il rencontre aussi beaucoup d'officiels, journalistes,
syndicalistes etc.
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- Été 1974
- Georges repart une troisième fois en U.R.S.S. de
Léningrad à Moscou où il découvre la
Cathédrale St-Isaac transformée en Musée de
l'Athéisme, puis Minsk et les trois pays Baltes. Ces
Républiques-vitrines les plus développées de
l'U.R.S.S. mais dont les populations souffrent beaucoup de la
lourde tutelle soviétique. Il y a visité des
Kolkhozes et Sovkhozes plus riches qu'en Russie, des usines et
logements plus modernes, des écoles et des crèches
où les scolaires y ont une grande soif d'apprendre; des
bibliothèques, théâtres et musées
très fréquentés. Autant certains parlent
franchement, autant d'autres s'expriment très prudemment :
il n'y a aucun problème en U.R.S.S. !
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11) SES CONFÉRENCES DE 1968
À1974
- A chaque retour, il prépare les topos avec ses
notes, visionne longuement les diapos, élabore son montage,
rédige ses propositions de causeries qu'il envoie à
ses organisateurs. Suivant les réponses il prépare
les tournées, combine les itinéraires, regroupe les
conférences isolées. les dates sont retenues en
général 3 mois à l'avance. Les sujets
choisis, il expédie la pub. Cette correspondance prend
beaucoup de temps et est à poursuivre en tournées
chaque jour et bien sur sans portable.
-
- A chaque départ ce sont les bagages, la
préparation du matériel, des livres, charger la R6,
ne rien oublier surtout pas les diapos!. Et c'est la route
où il passe plus de temps que face aux publics qui ne se
ressemblent pas, tantôt devant 80 personnes, tantôt
200. Sans savoir qui est dans la salle, communauté juive
Rabbin en tête pour Israël, cellule locale du P.C. pour
l'URSS. Commando prochinois pour la Vie Ouvrière !
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- Dans cette vie itinérante, que de villages anciens
il admire : bourgs et vignes alsaciens, Chaîne des Puys,
Plages désertes d'Oléron, Cimetières de
Verdun, Châteaux de la Loire, et que de tranches de vies
locales saisies sur le vif. Et que de rencontres passionnantes
avec des milliers de gens intéressants dont on ne parle
jamais dans les journaux
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- Chaque fin d'année depuis 1956, Georges
rédige une longue lettre-circulaire sur ses
activités, ses voyages qu'il envoie à tous ses amis,
ses relations, aux lecteurs qui lui ont écrit avec quelques
lignes personnelles. Elle lui permet en 2 ou 3 semaines de
répondre à tous ceux qui lui ont
écrit..
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12) VIE FAMILIALE
- 1969 Naissance d'un 2ème fils Loic
- 1970 à 1975
- Afin de faciliter ses déplacements pour ses
conférences, ses cours à Paris et sa future
reconversion les Douart s'installent à Lyon où
Janine obtient sa mutation dans un Collège proche. Pour
leur vie familiale et les enfants, Georges rentre à la
maison les dimanches et les vacances scolaires.
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- Chaque congé de mardi gras, avec une autre famille,
ce qui leur permet de s'occuper des enfants à tour de
rôle, ils skient dans une petite station. Ils logent dans le
chalet tout en bois d'un savoyard qui l'a construit avec ses
arbres et ses mains. Grimpés à 2000 mètres,
ils dévalent des km de pistes. Le soir près de la
cuisinière, ils belotent avec les montagnards du coin, tout
en se régalant de leurs tomes, reblochon, lait
crémeux.
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- 1974
- Pour leurs 10 ans de mariage, les Douart ont galopé
sur leur 2 chevaux vers l'Angleterre, en logeant chez les Servas,
dans les A.J. et les Bed and Breakfast dont ils ont bien
apprécié les copieux petits dèj. Ils
conduisaient à gauche avec le volant à gauche !
Après les grandes villes du Sud, ils ont visité
Oxford et Cambridge. Ils ont peu apprécié les
mortels dimanches Anglais, mais ils ont admiré leurs
pelouses qu'il faut tondre des siècles pour avoir si
belles. Enfin dans les églises ils ont remarqué tous
ces autels du patriotisme, tous ces drapeaux et plaques en
l'honneur des soldats et marins de sa Majesté, morts aux
quatre coins du monde pour Dieu et la Patrie.
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- 1975
- Pendant ses congés et durant des années
Georges a recherché ses aïeux paysans, ouvriers qui
ont vécu dans le triangle Nantes, Angers, Rennes. Il a
passé des jours entiers aux Archives à consulter les
registres de l'Etat Civil, puis les antiques Registres Paroissiaux
rédigés en vieux français d'où il a
exhumé son ancêtre direct René Douär
né vers 1657 sous Louis XIII, décédé
sous Louis XIV à 35 ans. Il lui a fallut beaucoup de temps
pour reconstituer sa vie dont personne ne s'était
soucié depuis des siècles.
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13) SA RECONVERSION
- 1976
- Georges diminue ses tournées de conférences,
réduit cette vie itinérante où l'on change de
chambre et de lit presque tous les jours. Il entame sa
reconversion dans la Formation Continue qui se met en place, avec
les Greta. Il donne des cours aux ouvrières et
salariés des usines lyonnaises et
stéphanoises.
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- 1977-78
- Avec l'Education Nationale et en différents
établissements scolaires il organise des Stages d'Insertion
et de Formation pour les Jeunes chômeurs des banlieues
lyonnaises difficiles de Vénissieux, Saint-Fons
Âgés de 16 à 22 ans, élevés par
des mères seules, fils d'immigrés et de familles
nombreuses, ce sont des handicapés sociaux : ils ont
oublié l'alphabet, et ne peuvent trouver un numéro
dans l'annuaire. Ils ne connaissent pas les tables de
multiplication et ne peuvent poser une règle de trois, ni
réussir une division.
-
- Seulement si les Autodidactes débordent
d'expériences pratiques, à part leur C.E.P. et
C.A.P., ils n'ont aucun diplôme pour enseigner dans
l'Education Nationale, c'est une calamité
financière. Alors Georges a suivi les cours de
l'Université Lyon 2, rédigé un long
Mémoire sur les Autodidactes et obtenu le "Diplôme
Universitaire de Pratiques Sociales" équivalent à
une Licence de Sociologie !
-
- Il donne encore des conférences dans Lyon et les
environs, tout en travaillant avec les stages jeunes pris en
charge par différents établissements scolaires. En
plus de son travail, il passe bien 20 heures par semaine à
midi, les soirs, les week-ends à rédiger son 4e
livre sur son enfance pendant la guerre. Cette "Vie des Civils
sous l'Occupation qui ne sera publiée qu'en 1993 !
-
- Georges est actif au Centre Social de son quartier. Il
participe : au cinéma inter-générations suivi
de diners-débats; à la gym, pendant 25 ans,
où la monitrice valorise la convivialité. Donc
connaissance de tous les prénoms, repas en débuts et
fins de saisons, plus une randonnée pédestre.
L'année se cloturait par une fête où la gym
présentait un spectacle costumé avec danses folklos
genre sirtaki grec.
-
- Rentrée 1979 :
- Il quitte l'Education Nationale et poursuit la même
activité dans le cadre d'un Centre Social d'un grand
quartier difficile lyonnais : la Duchère. Avec une
équipe étoffée de 7 formateurs, en
étroite liaison avec 3 éducateurs de rues, ils
encadrent chaque année 2 groupes de jeunes qui sont en
alternance, une semaine en formation, une semaine en entreprise.
Avec un bon tiers de réussites : embauchés ou en
apprentissage.
-
- Georges donne encore quelques conférences dans la
région lyonnaise, mais c'est la fin de 20 ans de cette
activité où il a toujours essayé d'apporter
un témoignage honnête, présentant le pour et
le contre, des aspects d'un pays, comme dans ses livres, laissant
aux auditeurs le soin de se faire leur opinion. Avec les publics,
il provoquait la discussion; soutenait des foules de
débats, répondait à des milliers de questions
sur les pays présentés. Afin d'informer, de partager
ce qu'il avait appris. Comme il se devait de le faire en tant que
militant de l'Education Populaire
-
- 1981
- Un dimanche par mois, les Douart randonnent avec le groupe
des Amis de la Nature: dans les Monts du Lyonnais, les collines du
Pilat, les sentiers savoyards.
- Hiver 1982 : Ils skient maintenant à Flaine,
Araches-les-Carroz, logeant dans un sympathique refuge des Amis de
la Nature. où leurs fils s'en donnent à cur
joie sur les pistes !
-
- 7 années de suite Georges a aussi emmené ses
jeunes stagiaires en séjours U.C.P.A. d'une semaine pour
qu'ils découvrent la montagne et le ski, y compris les
filles algériennes !!! Ce fut très difficile ! Mais
les pères avaient confiance. Le tout, grâce à
des bourses Jeunesse et Sports et des ventes de brioches dans les
tours de leur quartier.
-
- 1983
- Comme chaque été, ils traversent la France,
pour camper près de Pornic, sur le sympathique terrain des
Amis de la Nature de Préfailles. Georges y retrouve des
copains de ses 20 ans et ses racines. Ils s'y baignent,
pêchent, dégustent crêpes et fruits de mer et
discutent beaucoup.
-
- Ils parcourent aussi la région : le Croisic, la
Baule, les marais salants, la Brière, le Golfe du Morbihan,
l'île de Jersey avec son ambiance et ses bus anglais sans
oublier, le Marais Vendéen, l'île de
Noimoutiers.
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14) UNE RETRAITE ANTICIPÉE:
- Juin 1985
- Après des années de travail où son
équipe a pris en charge 300 jeunes chômeurs, par
manque de subventions, les 7 formateurs ont été
"licenciés-économiques" et Georges mis en
préretraite à 59 ans. Avec des adultes près
d'eux, les jeunes étaient occupés, ils avaient un
petit revenu, leurs problèmes avec la justice
disparaissaient. En plus d'un rattrapage scolaire, d'une
orientation, d'une formation professionnelle, les formateurs leur
donnaient confiance en eux, face à l'administration,la
justice. Sans adultes près d'eux, ils ont retrouvé
leurs vies sans perspectives, leurs démêlés
avec la justice, et... les voitures ont
rebrûlé.
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- Été 1986 :
- Avec leurs amis Morin qui y retournaient pour la 8e fois,
ils ont bénéficié de leurs relations et ont
vécu 5 semaines dans la Roumanie de Caucescu, dont 3 dans
les familles. Ils y ont été reçu avec
beaucoup de gentillesse et de générosité,
mais sans pouvoir y dormir. Pourtant que leur vie était
difficile, que de problèmes à surmonter. L'essence
était rationnée, ils ne circulaient qu'un dimanche
sur deux. Ils manquaient de médicaments, de lait aux
enfants et leurs conversations étaient d'un prudent
!
-
- Hors des routes principales goudronnées, les petites
étaient souvent en terre, leur voiture y a
été si secouée que leur moteur est
tombé sur la boite des vitesses qui ne passaient plus. Puis
les Douart ont suivi une cure thermale sur la Mer Noire. Seulement
c'était l'année de Tchernobyl, et ils en
étaient à 800 km et le Dniepr qui y passe se jette
dans cette Mer Noire à 300 km d'où ils logeaient.
Ils ne traînaient donc pas sur le sable et dans l'eau
!
-
- Après un circuit des magnifiques monastères
Moldaves, ils ont descendu en bateau, le beau Danube si riche en
oiseaux de toutes sortes jusqu'à son Delta sur la Mer Noire
et si bien décrits par Panait Ïstrati.
-
- Automne 1986:
- Profitant de sa disponibilité, pendant 5 saisons
Georges a fait les vendanges dont 2 avec son fils Pierre au Moulin
à Vent dans le Beaujolais et une dans le Muscadet nantais.
Dix jours dans un très joli cadre, quand le ciel est bleu,
le soleil chaud, c'est très agréable, mais il faut
ramasser vite, suivre la troupe, même si les reins font
très mal, en fin de journée, on fait du surplace,
pendant que les rapides foncent loin devant, pour être les
premiers. Et les jours de pluie, quand on est trempé,
malgré les impers et où les pieds, les seaux
s'alourdissent de boue
-
- Pourtant les vendanges c'est aussi la fête, on
chante, rigole, discute. Le très copieux repas du soir
traîne et se termine dans la cave magnifique à
déguster à volonté des tassées de bon
Beaujolais. Un patron sympa comme le leur, retrouve
régulièrement le même personnel. Un mauvais en
cherche tous les ans et finit par acheter... une machine!
-
- Été 1986:
- Les Douart ont parcouru avec Arvel, et en Land-rover les
Oasis du sud Tunisien: Douze, Nefta, Tozeur etc. Sur les pistes
rocailleuses, ils ont été bien secoués, sous
la chaleur et dans les poussières. Ils ont rempli leurs
yeux de sables, de palmiers, de moutons, de chameaux. A Tataouine
ils ont vu le fort des Bat'd'af célèbres par leur
chant: De Gafsa à Médinine... Heureusement des
hôtels confortables avec douches, eau fraîche et repas
corrects les soulageaient de leurs chaudes journées. Enfin
ils se sont reposés une semaine à Hamamet où
les Tunisiens jasmin à l'oreille les ont conquis par leur
courtoisie.
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15) DU SKI ET DES CROISIÈRES
- 1er Janvier 1987
- Comme depuis 20 ans, ils l'ont célébré
chez de fidèles amis dans un vieux village savoyard avec
des veillées pleines de chants et de rires, la visite de
l'An Neuf au vieil Annecy sous le gel, et du ski dans les petites
stations voisines où il faisait très froid dans les
descentes.
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- A Zermatt dans le Valais suisse, Georges a rejoint un
groupe d'Amis de la Nature, dans un chalet A.N. très
confortable avec des repas à l'allemande. Pour
éviter les queues, dès 8h30, ils étaient dans
les trains à crémaillères et les
téléphériques pour grimper longtemps au
Matterhorn à 3800 m, au Stockhorn à 3400 m. Et sur
des pistes magnifiques ils dévalaient de longs glaciers.
Mais vu le coût, ce n'est pas à répéter
souvent.
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- Janine préférant le ski de fond, ils y sont
allés plusieurs week-ends avec les A.N. lyonnais, en
Chartreuse, dans le Vercors, le Pilat, sur le Semnoz, le Revard
etc. Ils glissent sous des arbres chargés d'une
épaisse neige, au milieu de splendides paysages rappelant
la Norvège.
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- Printemps 1987
- Avec des Amis de la Nature parisiens, Georges inaugure une
série de croisières sur pénichettes par le
Canal du Midi, une uvre exceptionnelle, construite par
l'Ingénieur Riquet au 17e siècle. Le canal glisse
aussi au dessus des vignes, enjambe des routes et des ruisseaux
sur des ponts. Il est souvent bordé d'arbres
impressionnants qui forment une voûte sur la
rivière.
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- On y vit sur l'eau, glisse entre les berges. On cuisine,
mange et dort à bord,où l'on désire. Les
meilleurs pilotes conduisent le bateau, entre les arches des
ponts, entrent dans les écluses où l'on discute avec
les éclusiers qui manuvrent les lourdes portes.
Quelle invention géniale ces écluses. On
vélote sur le chemin de halage et visite les lieux
intéressants. Du bateau on découvre les villes avec
un regard différent.
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- Mai 1987 :
- Reprenant avec le Secours Populaire son ancien travail, il
a tenu pendant 5 ans bénévolement une permanence
d'accueil pour les jeunes chômeurs et les gens en
difficulté avec une ex-infirmière et une
ex-assistante sociale. Ils écoutent, orientent vers les
services officiels, ils distribuent des titres de transports, des
colis-repas, des tuyaux. Une mauvaise gestion du budget, la
maladie du père et la famille se retrouve vite
criblée de dettes
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- Septembre 1988 :
- Les Douart ont rejoint les Anciens Ajistes
Rhône-Alpins. Plusieurs fois par an ils se rassemblent dans
les Auberges de la région:: Grenoble, Aix, Annecy,
Chamrousse pour skier randonner, chanter. Si les corps
vieillissent, l'esprit, les voix restent jeunes. Ils se retrouvent
aussi en Provence à Regain avec les Ajistes parisiens et
marseillais. Ils marchent dans le Colorado si coloré et sur
les sentiers balisés par Morénas qui leur passe
aussi ses vieux films. Pour transmettre l'idéal de leur
jeunesse ils publient un bulletin auquel Georges
collabore.
-
- Septembre 1988 :
- Les Pompiers où Janine a sa maison en Haute-Loire
ont lancé leur Marche de nuit qu'ils ont organisée
tous les ans jusqu'à nos jours. 300 s'inscrivent, le tiers
de la population, des chasseurs aux commerçants, des
agriculteurs aux jeunes, des gamins aux mémés qui
prouvent qu'elles ont toujours bon pied bon il. Les sapeurs
sont aux traversées des routes ils servent des collations
et la bonne soupe aux choux à l'arrivée.
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- Hiver 1988 :
- A Riederalp une station suisse sans voiture, en haut d'un
téléphérique à 1300 mètres,
avec des A.N. lyonnais et Helvètes, ils ont connu de bonnes
descentes, des repas suisses, des fondues arrosées de
fendant, dans une belle salle d'un refuge en bois
-
- Au chalet A.N. d'Arraches les Carroz, seul français
avec 30 Allemands, skieurs chevronnés qui adorent les
pentes raides et le ski hors piste, ils ont dévalé
pendant une semaine chaque hiver pendant 10 ans toutes les pistes
de Flaine et des Carroz. De plus, ils aimaient bien manger, bien
boire, et bien chanter.
-
- Printemps 1989 :
- Avec les A.N. Parisiens, nouvelle croisière sur le
Canal de Nantes à Brest, dont un tronçon sur l'Erdre
très belle rivière nantaise. Terminé en 1842,
avec des centaines de milliers de m3 creusés à la
pelle et à la pioche pendant 30 ans. Dans les
écluses sans personnel, c'est l'équipage bien
rodé qui fait le boulot. Un jour il en ont passé 15
sous une pluie battante avec un fort vent qui rendait difficile
l'entrée dans les biefs, mais toujours dans la bonne
humeur. Quel dommage que le fret ne circule plus sur ce
canal!
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16) EN ROUMANIE AVEC LE SECOURS
POPULAIRE
- 3 Janvier 1990 :
- A la chute de Caucescu le Secours populaire Lyonnais a
préparé un camion de nourriture, vêtements que
Georges déjà allé en Roumanie a guidé
avec une Estafette et 3 chauffeurs de la Mairie de
Vénissieux. On se battait encore à Bucarest quand
ils ont traversé l'Europe et les Carpates par moins
35.
-
- Les amis de Georges les ont hébergé et fait
partager leur très grande joie. L'essence était en
vente libre, le chauffage amélioré, mais peu
d'électricité. Les éclairages des rues et
magasins étaient très réduits. Avec eux ils
ont visité Timisoara, le centre de Bucarest avec l'immense
palais du Tyran. mais comment passer d'une écrasante
dictature où pendant 30 ans la peur leur a
été profondément inoculée, à
une totale liberté d'expression ?
-
- Les Français avaient presque les larmes aux yeux en
visitant les maisons de retraite mouroirs et les affreux
orphelinats où les bébés vivaient sans couche
ni alèse à 20 par pièce dans une odeur de
chenil. Mission accomplie en compagnie de milliers de camions de
tous pays. Georges y est resté 10 jours chez ses amis pour
bien suivre la situation.
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- 1990 :
- Les fils Douart ont été objecteurs de
conscience. Pierre dans une Association écologique
lyonnaise, Loïc au siège national des
Éclaireurs à Paris. Pour un père pacifiste
c'est une très grande satisfaction. Scolairement Pierre en
est à la Maîtrise d'Histoire-Géo, Loïc
prépare un B.T.S. de Maintenance.
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- Printemps 1990 :
- Pendant une semaine avec 9 solides Ajistes nantais et 2
Skippers, croisière dans les îles bretonnes de
l'Atlantique sur un vieux grément à voiles
ex-langoustier. Comme les gabiers d'antan, ils ont hissé la
grand'voile, étarqué le foc, bien mangé les
poissons qu'ils pêchaient et bu des pots. Ils ont
débarqué dans les îles, vu Groix, l'ex-premier
port thonier de france, Belle-Ile et sa citadelle de Vauban, les
monuments aux morts de 14, où le marin remplace le
Piou-Piou. Houat et Hoédic, hors du temps et si minuscules
ont touché leurs curs !
-
- Août 1990 :
- 4e périple de Georges en Pologne avec Janine et leur
vieux copain Yanouche, Polonais de Paris, leur chauffeur, guide,
interprète. Tous les soirs ils étaient
hébergés dans sa large famille et celle de sa femme.
l'hospitalité reste reine, tant pis s'ils ne mangent que
des patates à la fin du mois. La nourriture est saine, ils
utilisent peu d'engrais. Les Polonais combinent, trafiquent, sur
les trottoirs des villes tout se vend, se troque. L'action de
Solidarnosc est rappelée dans les églises toujours
aussi pleines.
- A Czestochowa, le Lourdes polonais, ils ont vu arriver de
toute la Pologne des dizaines de milliers de pèlerins qui
se jetaient aux pieds de la Vierge Noire et faisaient le tour du
sanctuaire sur les genoux. Enfin n'oublions pas le
pèlerinage à Auschwitz où Georges
était déjà venu : les montagnes de lunettes,
de pauvres chaussures venues échouer là de toute
l'Europe, puis l'horreur des chambres à gaz et des fours
crématoires.
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17) LES ACTIVITÉS CONTINUENT
- Septembre 1990 :
- Avec Sport et Retraite et 17 vétérans,
Georges a traversé la Drôme en vélo. 400 Km en
5 jours, avec 10 cols, 6000 mètres de
dénivelé. Si pour les cyclistes chevronnés
aux jarrets d'acier ce fut une routine, pour lui cycliste du
dimanche ce fut une bienfaisante mais dure épreuve,
atténuée par les magnifiques paysages
traversés. Ainsi, ils ont grimpé le grandiose
plateau du Vercors, plongé dans le lumineux Diois, avec sa
clairette et sa lavande, traversé les Baronnies et ses
tilleuls, le Nyonsais et ses oliveraies, le Vinsobres et ses
vignes !
-
- Adieu au Professeur Jean Fourastié que Georges
aimait beaucoup. Il l'avait épaulé efficacement, en
lui obtenant du C.N.R.S. un poste de vacataire, pendant qu'il
écrivait l'Usine et l'Homme. A sa sortie il lui passa un
bon article en première page du Figaro. Il termina son
livre, les Écrivains témoins du Peuple, par un
extrait de l'Opération "Amitié" de Georges : 'Si
vous étiez né Indien'. Il rédigea aussi la
très belle préface de ses Civils sous
l'Occupation.
-
- Janvier 1991 :
- Georges avec trois A.N. Lyonnais se lancent dans la grande
traversée du Jura de Lamoura au Chauffeau :180 km en skis
de fond avec 16 kilos sur le dos et sans réserver les
hébergements. Au premier refuge, pas d'eau pour se laver et
les W-C. extérieurs étaient glacés. Les
descentes du matin sur les pistes gelées, avec les sacs
étaient "sportives"
-
- Toute la journée, ils étaient le moteur de
leur propulsion. Ils glissaient en poussant des jarrets, en tirant
sur les bâtons, comme ça des milliers de fois en
suivant les réconfortantes balises oranges : G.T.J. En
déchaussant au Chauffeau, ils avaient mal partout, mais ils
ont longtemps gardé en tête les magnifiques paysages
du Jura
-
- Été 1992 :
- A nouveau c'est la Roumanie, et quel beau voyage
autogéré : 20 couples nantais louent un bus,
achètent 2 tonnes de ravitaillement, constituent 120 colis
pour offrir aux 20 familles qui allaient les accueillir dans 6
villes. Ils collectent encore matériel scolaire,
médical, médicaments pour offrir là-bas. Les
rencontres furent exceptionnelles, l'accueil extraordinaire, les
Roumains francophiles n'étaient plus des étrangers
mais des amis. Pour mieux vivre, les dames souvent prof de
Français en Lycées donnaient une dizaine d'heures de
cours particuliers par semaine. Mais comme les maris aident peu,
leurs nuits étaient courtes. Enfin les Tziganes excellents
musiciens, mais qui trafiquent aussi : devises, café,
chocolat, cigarettes rapportés de Hongrie, y sont toujours
mal considérés.
-
- Septembre 1992 : Avec une centaine de retraités
à cheval, à vélo et à pied, il
participe à sa 2e traversée de la Drome avec Sport
et Retraite. Une semaine de marche, à parcourir de beaux
sentiers et chemins, à travers forêts,
pâturages herbeux on arrive sur les crêtes où
c'est l'émerveillement, et l'on y chanta aussi
beaucoup.
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18) SORTIE DES CIVILS SOUS L'OCCUPATION:
- Février 1993 :
- Georges sort son quatrième livre "Les Civils sous
L'Occupation" chez un éditeur de l'Ouest. Il y a beaucoup
travaillé durant sa vie professionnelle, puis en retraite,
en tout des milliers d'heures. Il voulait que ces invivables
journées vécues sous la botte nazie, que ces grandes
privations subies, que les millions de morts ne soient pas
oubliés. Il y rappelle le pillage du pays par les
occupants, les diktats de la Kommandantur, les otages
fusillés, les résistants exécutés, le
rationnement rigoureux, les queues interminables, la faim
permanente, les alertes de jour et de nuit, les terribles
bombardements, leur vie au milieu des ruines.
-
- Pour l'écrire, il s'est appuyé sur ses
souvenirs, ses cahiers scolaires, leurs lettres et celles de son
père emprisonné, la lecture des journaux de
l'époque, à Nantes et Lyon, les très nombreux
entretiens avec ceux ayant aussi vécu ce calvaire. Mais le
publier 50 ans après ces événements n'a pas
été facile.
-
- Sa diffusion et son lancement l'ont beaucoup occupé,
des tas de bouquins à expédier aux quatre coins de
France, les interviews à la radio, avec les journaux
Nantais et Lyonnais. Avec les séances de dédicaces
dans les librairies, et plusieurs grandes surfaces. Tout ça
pour le faire lire parmi les 2000 qui sortent chaque
mois.
-
- A Nantes et à Lyon il a donné des
conférences lors des anniversaires de la Libération
et de l'Armistice et des grands bombardements sur Nantes. Il a, en
plus, participé à plusieurs Salons du Livre à
St-Etienne, Nantes-Thouaré, Montaigu (44), où il a
rencontré le public, les éditeurs et
sympathisé avec des auteurs : Paul Guimard, Michel Ragon,
Mme Clement-Mesnard.
-
- 1993 :
- Après les 2 grands rassemblements nationaux des
anciens Ajistes à Bourges, ils étaient à
celui d'Arles, pour la Féria. Les Arlésiennes
trônaient en amazones et en grande tenue, puis les gardians
ont rivalisé d'adresse dans les arènes. Il fallait
voir les 270 anciens ajistes sexagénaires et toujours bien
verts, déchaînés, rayonnants, qui des heures
durant dans une immense grange, ont chanté, dansé
comme des lycéens. Il faut visionner les films pour le
croire.
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19) L'OPÉRATION CHANTS
- Les Ajistes Rhône-Alpins ayant chanté toute
leur vie détiennent une mémoire qu'ils ont voulu
rassembler. Ainsi Georges s'est lancé dans cette
énorme entreprise qui l'a occupé des années.
Il a recherché les titres, puis les paroles des 500 chants
composant le répertoire ajiste de leurs 20 ans. Très
épaulé par Daniel Bret qui assura la partie
informatique et documentation, ils les sortirent en 5 ans : en 5
carnets de 100 chants avec toutes leurs paroles. Aidés de
quelques copains: René, Béton, Henri qui assuraient
la diffusion, pour que les ajistes les utilisent dans leurs
veillées et que cette mémoire chantée qui
venait des générations passées soit transmise
aux futures.
-
- Ensuite pour rappeler les partitions et la manière
dont ils les chantaient, entourés d'une douzaine de
chanteurs ajistes nantais, menés par Jean Lecorre, et
Georges ils enregistrèrent sur 5 cassettes leurs 500 chants
avec le refrain et un ou deux couplets que les diffuseurs
expédièrent dans toute la France ajiste.
-
- Janvier 1994 :
- Avec un million de manifestants les 4 Douart
défilèrent dans les rues de Paris, dans l'immense
manif rassemblée pour défendre l'École
Laïque, celle de la République. Ils étaient si
nombreux que peu ont pu manifester jusqu'à Nation.
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20) DE LA HONGRIE AUX CROISIÈRES
- Été 1994 :
- Avec 50 A.N. Français, les Douart étaient
accueillis par les A.N. Hongrois. Partis de France en bus, ils
visitèrent Sopron, le lac Balaton, le Danube, Buda et Pest.
En plein air et dans les vignes, ils dégustèrent des
goulaschs et des ragoûts de sanglier, cuits au feu de bois
et bien arrosés de vins fruités. Ils
découvrirent un peuple de travailleurs, bons organisateurs
qui bénéficient d'un standard de vie correct et
rêvent de rejoindre l'Europe. Liés à
l'Autriche les soldats des monuments aux morts de 14-18 sont en
uniformes allemands. Suite à ce conflit et aux
frontières réduites en 1918, plusieurs millions de
Hongrois vivent minoritaires dans les pays voisins.
-
- 1994 :
- Aux congés de Printemps, ski de fond à
Névache dans la vallée de la Clarée,
chère au cur d'Emilie Carle avec sa soupe aux herbes
sauvage et où se trouve sa tombe. Longue remontée
jusqu'au fond de la vallée, aux Drayères. Balade
dans la Vallée étroite parsemée de
mélèzes, vers le Refuge des Rois Mages en Italie en
vue du Mont Thabor, enfin grimpée au col de l'Izoard
à 2360 mètres.
-
- 1994-1995 :
- 30 Ajistes nantais dont les Douart, ont repris les
croisières fluviales sur la Mayenne puis la Sarthe. Il faut
des matelots encore souples pour sauter sur la berge et remonter a
bord quand ils amarrent les bateaux ou vont manuvrer les
écluses. En plus des repas et du farniente au soleil, les
dames ont pris la barre. Les Laïcs de combat ont
visité l'Abbaye de Port-Salut
-
- Un soir sur une magnifique pelouse baignée par la
Mayenne, les Douart célébrèrent leurs trente
années de vie commune. Les curs des marins soutenus
par les apéros durent s'entendre loin. A la nuit
tombée, leur carré envahi par tous les
équipages, il leur fallut déguster une soupe
à l'oignon au poivre de cayenne. Les chants jaillirent avec
fougue, dans une veillée improvisée mais riche
d'amitié.
-
- 1994 :
- 150 ajistes du Sud-Ouest étaient rassemblés
près de Carmaux, fief de Jean Jaurès, pour 3 jours
de retrouvailles, de chants, de vadrouilles dans le Tarn. Ces
infatigables coureurs de routes d'antan, qui grimpaient en stop en
Laponie, qui bivouaquaient dans la neige, qui traversaient
à pied l'Anatolie, qui avalaient en vélo le tour de
la Méditerranée, tous ces gars pleins
d'enthousiasme, pour qui rien n'était impossible et qui
allaient changer le monde ! Ils sont encore très verts,
mais ils ont maintenant 60, 70 ans et plus, alors les
années pèsent lourd sur certaines épaules
!
-
- 1995 :
- Ils étaient à Chamonix , pour fêter le
centenaire des Amis de la Nature, et la dernière
étape d'un témoin passé dans toutes les
sections A.N. de France. Ils ont aussi contemplé le gros
recul du glacier des Bossons et la sortie du tunnel sous le Mont
Blanc: un ronflement permanent, 5000 camions le traversent chaque
jour, de plus en plus longs et puissants, de plus en plus rapides
et chargés, qui polluent même les neiges
éternelles. A quand le ferroutage
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21) AVEC JANINE EN RETRAITE
- Janine ayant posé le collier après 30 ans
d'enseignement, la cavalcade redoutée de la rentrée
s'est passée sans elle. ils en ont profité pour
caravaner sur la côte, se baigner sur les plages
désertes hors congés scolaires. Puis ils
étaient à Menton pour la Fête des Citrons avec
Tintin pour thème et à Nice pour le Carnaval et ses
grosses têtes.
-
- Pour améliorer leurs articulations un peu
fatiguées, ils ont démarré leurs cures
annuelles à Balaruc près de Sète. Ces Thermes
beaucoup utilisés par les Romains, remis en vogue au 19e
par les bourgeois et les snobs venant "prendre les eaux", la
sécurité sociale les a démocratisés en
1945. Ils accueillent près de 40.000 curistes chaque
année, les soins atténuant mieux leurs douleurs que
les médicaments. Certains y viennent chaque année
depuis 30 ans
-
- Après leurs généreux bains de boue,
des massages, des jets d'eau, des bains avec remous, ils
caravanent près de l'Étang de Thau dans un camping
verdoyant qui loge aussi beaucoup d'oiseaux. Nourris des fruits et
légumes du marché provençal, ils randonnent
dans les collines, vélotent le soir, visitent la
région et rencontrent des amis Servas.
-
- A Lyon, pour le culturel, "l'Université de Tous
Âges" gérée par la Fac Lyon II, offre à
ses 12000 "étudiants", 120 cycles de formation de 8
conférences pour tous les goûts :
l'Égypte, les Cathares, l'Art Roman, l'Hindouisme etc. Ils
y courent chaque semaine, bien avant l'heure, pour être
sûrs d'y entrer, des profs très
appréciés drainent des auditoires de 500 personnes
qui écoutent dans un silence religieux la bonne parole et
prouvent qu'on peut rester étudiant toute sa vie.
-
- La Vallée Blanche: Georges l'avait faite en crampons
et encordé l'été, puis en ski en 1957 et une
autre fois avec Pierre qui avait 13 ans. Il l'a redescendue avec
ses deux fils, cette fois. Arrivés à l'Aiguille du
Midi à 3870 mètres, l'arête les attend avec
ses 2800 m de vide. Ils rejoignent la piste en cramponnant une
corde, skis sur l'épaule. Quel plaisir d'évoluer
librement, de descendre à 3 la magnifique descente du
Glacier du Géant. Avant le père était devant,
maintenant il est encore là, mais derrière ! Le
paysage est grandiose, les montagnes immenses, probablement une
des plus belles virées en skis.
-
- Avec beaucoup de monde, l'étroit passage des
titanesque séracs reste délicat, ils ne regardent
plus le paysage mais d'éventuelles crevasses. Puis c'est
une longue descente jusqu'à Chamonix. On vient de partout,
à tous âges, "faire cette Vallée Blanche".
Elle n'est pas vertigineuse, mais il faut penser à
l'altitude, le mauvais temps, l'accident, la chute dans une
crevasse.
-
- Mai 1997 :
- A l'A.J. de Strasbourg, c'était le 4e Rassemblement
National de 230 Anaajistes. Beaucoup de têtes connues dans
ce dernier carré de la France Ajiste. Des visites à
pied et en bateau de la ville, des repas en chansons, 3
veillées chants, dont une soirée folklorique
alsacienne très réussie, avec choucroute
exceptionnelle au délicieux vin d'alsace, suivie d'une
veillée sauvage pleine de fougue.
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22) SÉNÉGAL ET CORSE
- Été 1998 :
- Avec 50 Amis de la Nature, les Douart se sont
envolés pour un très riche périple au
Sénégal. Royalement accueillis par les A.N. de
là-bas. Chaque jour avec leurs joyeux et chaleureux
copains, ils découvrent : Dakar surpeuplé et
très coloré, St-Louis au style colonial, le barrage
de Diama, frontière avec la Mauritanie, Djouj, la
réserve où des millions d'oiseaux migrateurs se
refont une santé avant leur retour en Europe; l'île
de Gorée rappelant l'esclavage, les énormes baobabs
symboles du pays. Puis de grandes fêtes populaires où
10 tam-tams endiablés entraînaient femmes et jeunes
dans des danses frénétiques. Ils logeaient au port
de Rufisque, où le soir dans les rues noires de monde, tout
le monde était noir !
- Enfin, l'accroissement des naissances, la polygamie, la
surpopulation des villes, le manque d'eau, la sécheresse,
l'ensablement qui gagne ne sont pas des problèmes faciles
à résoudre.
-
- Juin 1998 :
- En Corse à 8 A.N., ils ont parcouru sous leurs gros
sacs à dos, le sentier Mer et Montagne de Calvi à
Cargèse ; soit 200 Km en 10 jours, 6000 m. de
dénivelé et trois gouttes de pluie. Parmi de
très beaux paysages, mais sous la chaleur, la rando corse,
ce n'est pas le tango corse ! Bains de mer tous les deux jours,
mais sur des plages souvent peu entretenues. Georges seul avec
sept femmes a été envié ou plaint. Ils ont
rencontré des nationalistes, mais pas d'hostilité.
Puis en voitures louées, ils ont visité : Ajaccio,
Bonifacio, Sartène, Corte etc.
-
- Décembre 1998
- a été marqué d'une tuile qui n'arrive
pas qu'aux autres. Un violent incendie a totalement détruit
plusieurs appartements et tué un voisin de leur tour ! L'
escalier unique envahi de noires fumées toxiques
interdisait toute fuite. Prisonniers dans leur logement, comme
dans la Tour Infernale, le temps leur a semblé très
long avant que les pompiers arrivés tardivement
maîtrisent le sinistre. Le soir dans leur immeuble
saccagé aux couloirs transformés en galeries de
mines, plus rien ne fonctionnait. Ils y ont vécu un an,
avant qu'experts, assurances, entreprises s'entendent sur les
réparations;
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23) VOYAGES ET RANDOS CONTINUENT
- Mars 1999 :
- les Douart s'envolent pour une croisière en
Égypte du genre "Meurtre sur le Nil" Ils embarquent dans un
immeuble flottant de quatre étages, haut de 11
mètres et long de 64 que le pilote dirige autant avec ses
pieds qu'avec ses mains. Ainsi ils ne changent pas de lits ni ne
font leurs bagages ; c'est le bateau qui se
déplace.
-
- Qu'elles sont imposantes ces pyramides de 227 mètres
de côté. Comment les Égyptiens ont-ils pu
extraire, transporter, hisser jusqu'au sommet à 138
mètres, les deux millions de blocs dont certains
pèsent 15 Tonnes, il y a 4500 ans ! Et les magnifiques
obélisques si lourds, comment ont- ils été,
déplacés, élevés ?
-
- Devant les couloirs d'accès aux tombeaux des
Pharaons, ils s'émerveillent face aux si fines sculptures
et les mystérieux hiéroglyphes
déchiffrés par notre génial Champollion.
Grâce à lui les vies des Pharaons dont Ramsès
II nous ont été ressuscitées. Leur
périple fut classique: Louxor, Karnack, la Vallée
des Rois, Assouan, et son gigantesque barrage. Il engrange une
énorme quantité d'eau, utilisable pendant la
sécheresse, il permet une indépendance
électrique. Mais le fertile et gratuit limon du Nil,
bloqué, ne couvre plus les champs, ne détruit plus
rats et vermines. Il est remplacé par de coûteux
engrais chimiques et raticides qui contaminent les cultures et...
les hommes.
-
- Mai 1999 :
- Avec 12 Ajistes Rhône-Alpins, ils
s'embarquèrent dans 2 pénichettes sur le Canal de
Bourgogne. Ils visitèrent les châteaux de Tanlay et
d'Ancy, Tonnerre et des abbayes, un pigeonnier de 1673 ; ils
contemplèrent défilant sous leurs yeux : d'immenses
champs de colza jaunes, de blés verts, d'épaisses
forêts, de jolis villages bourguignons et ils franchirent 52
écluses. Jacques au saxo, charmait les
éclusières avec la Bourgogne, que les marins
dansaient. A leur fermeture et après l'amarrage des
bateaux, c'était l'envolée des cyclistes sur le
chemin de halage. On y dégusta le Chabli vin du crû,
et l'on y chanta beaucoup, lors de la soirée crêpes,
de la soirée punch, de la soirée Brassens, et
même toute une soirée dans le noir, de
mémoire.
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24) DU COMPOSTELLE A LA JORDANIE
- Juin 1999 :
- A huit A.N. lyonnais, ils attaquent le premier
tronçon du St-Jacques de Compostelle, du Puy à
Conques. 200 Km dans les traces et par les sentiers, que des
milliers de pèlerins ont empruntés du VI au XVIe
siècle, pour le salut de leur âme. Ils sont presque
toute la journée dehors, par tous les temps: soleil, vents,
pluies, sans pouvoir s'arrêter car leurs hébergements
sont retenus. Au gîte le soir, ils se restaurent, soignent
leurs ampoules, comparent leurs impressions.
-
- Ils sont des milliers aux motivations variées,
voulant prouver qu'ils en sont capables, qu'ils peuvent chaque
jour abattre leur 20-25 bornes en se déplaçant avec
un sac réduit à une dizaine de kilos. Tout le monde
se salue. Là un couple de vieux paysans offrent de l'eau
fraîche et bavardent avec tous les marcheurs. Plus loin, un
jardinier a posé un banc pour qu'ils se reposent et
contemplent ses belles roses. Ils apprécient beaucoup les
immensités de l'Aubrac, la douceur des paysages de la
Margeride. Ils admirent les splendides églises romanes, ils
visitent les villages, les curiosités, car ils ne marchent
pas qu'avec leurs pieds mais aussi avec leurs têtes.
-
- Septembre 1999 :
- Dans le Chalet A.N. des Houches, ils ont retrouvé
leurs copains sénégalais qui les avaient si bien
reçus chez eux. Invités par les A.N.
français, ils étaient impressionnés par la
verdure des paysages, la largeur des routes, la solidité
des constructions et par l'accueil exceptionnel qu'ils ont
reçu dans 18 chalets A.N.
-
- Novembre 1999 :
- Dans un minibus, avec 18 randonneurs de leur quartier, ils
ont effectué un circuit en Jordanie organisé par une
ex-voisine vivant à Amman. Après deux jours à
parcourir la rose et mystérieuse Pétra, la
Nabathéenne, 2 autres journées de marche
inhabituelle dans les sables du désert du Wadi-Rum, puis
une journée en 4x4 dans les dunes et plusieurs nuits de
camping sous les tentes des bédouins. Ne sont-ils pas nos
maîtres, eux qui campent et vadrouillent depuis des
millénaires dans les déserts et cuisinent toujours
au feu de bois et de crottes.
-
- Puis ce furent : le bain dans la Mer Morte en train de
remourir faute d'eau, les Châteaux des Croisés, le
plongeon dans la Mer Rouge à Akaba d'où Georges
voyait à 3 Km Eilath en Israël qu'il avait
visité plusieurs fois. Après la remontée sur
Amman aux 19 collines, c'est la verdoyante vallée du
Jourdain où les Israéliens accaparent l'eau,
très rationnée en Jordanie. Avec une population
à 60% Palestinienne, la discussion sur le conflit
Israélo-Arabe est très vite
passionnée.
-
- Décembre 1999 :
- Sur le Plateau de Haute-Loire, où Janine
possède une petite maison s'est abattue la catastrophe
écologique du siècle : par une tornade, 70% des
arbres, 3 millions en Hte-Loire se sont écroulés. On
ne circule plus dans les nombreuses forêts aux chemins
bouchés par l'enchevêtrement des troncs. Et qui va
replanter les 300 millions d'arbres fauchés en France.
Juste après l' ouragan, leur petit fils Elian est
arrivé de la maternité dans une maison glaciale,
sans électricité ni chauffage. Heureusement leur
fils possédait du bois et une bonne
cheminée.
-
- Juillet 2000 :
- En plus, combien faudra-t-il de temps pour ramasser avec
des pelles et des râteaux, les 300 millions de kilos de fuel
de l'Erika ? Sur l'Atlantique autour du terrain A.N. de
Préfailles, les plages ont d'abord été
nettoyées par des bénévoles. En
été de nombreuses équipes de pompiers,
militaires, entreprises et même des détenus sortis de
prison récupéraient le mazout, nettoyaient les
rochers au karcher pour les bains des vacanciers. Et quand les
sinistrés seront-ils dédommagés ???
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25) RÉÉDITION D'OPÉRATION
"AMITIÉ'
- Septembre 2000 :
- Georges avait énormément travaillé
pour rédiger son Opération Amitié le
récit de ses 7 années de travail solidaire autour du
monde. Mais son livre était épuisé chez Plon
depuis 20 ans. Ce qui l'attristait beaucoup. La proposition de
Daniel Bret son compère de le rééditer avec
son ordinateur l'a comblé de joie, mais leur a pris
beaucoup de temps pour scanner le livre puis corriger les
nombreuses fautes.
-
- En plus du texte original, cette nouvelle édition
reprend des passages intéressants écartés de
la première publication, avec un nouveau chapitre sur son
2e périple en Indes de 2 mois et 125 de ses meilleures
photos. Ainsi Georges a passé des semaines pour les trier,
les sélectionner et en rechercher chaque négatif que
Noël Bret, le frère, s'est chargé de tirer et
harmoniser ; ce qui valorise beaucoup le livre. Imprimé
à compte d'auteur, il s'est lancé dans sa diffusion,
par l'envoi de : circulaires à toutes ses relations,
d'articles dans les revues amies, et sa présentation lors
des Rassemblements Ajistes ou A.N.. Mais la diffusion reste
mince.
-
- Mai 2001 :
- A Roscoff, avec son vieux port, ses vieilles maisons de
granit, ils y ont fait 2 cures de balnéothérapie.
Ils y ont apprécié: les bains et soins dans l'eau de
mer, les massages pratiqués par une aveugle aux mains de
fer. Ils logeaient dans un camping voisin, se
déplaçaient en vélo; Ils se régalaient
de repas de crêpes et galettes et des légumes
poussés dans les sables au goût particulier dont les
oignons que les Johnny Roscovites allaient vendre en Angleterre.
- Sans parler des périples à l'île de
Batz si proche et si tranquille, de la côte vers St-Paul de
Léon. Plus une virée en bateau jusqu'à la
vieille ville de Morlaix et la découverte des nombreux
produits, fabriqués à partir des algues.
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26) AVEC LES FRANCOPHONES
- 2001 :
- Pour les grandes journées de la Francophonie des
Amis de la Nature organisées par Rhône-Alpes, des
Suisses, Belges et beaucoup de Français, et même des
Canadiens et un ami Sénégalais se sont
rassemblés dans la Bresse. Le premier dîner à
350 convives se déroula sous un marabout et lors d'un
violent orage. Georges y anima sous le tonnerre, la
veillée-chants qui suivit. Elle fut un des temps forts de
ces journées très réussies en randos,
activités diverses et contacts amicaux.
-
- 2001 :
- Les Douart ont accompagné au Québec, un bon
orchestre de jazz lyonnais, invité et logé dans des
familles canadiennes. Eux dormaient aux U.S.A. voisins. Leurs
hôtes ont jeté à la poubelle leur camembert
offert, de crainte d'être empoisonnés. Donc ils
traversaient deux fois par jour la frontière
américaine, dans une région reculée de denses
forêts, ne respirant pas l'opulence. Les pauvres n'y ont pas
de couverture médicale, et les obèses ne manquent
pas. Par contre, ils appréciaient les grosses voitures qui
s'arrêtaient dès qu'ils traversaient une
rue.
-
- Dans leurs temps forts ils citent : les concerts
organisés et improvisés, l'accueil des Canadiens,
puis la visite d'une usine Bombardier, qui fabriquait les
motoneige qu'ils ont inventées. Enfin l'émouvante
fête de la Nouvelle-France à Québec. Nos
cousins habillés à l'ancienne défilaient et
chantaient dans notre langue commune qu'ils ont su si bien
conserver. Ils ne disent pas stop mais arrêt. Ils refusent
de chanter le Happy Birth Day to You.
-
- Septembre 2001 :
- Le 16 Septembre 2001, cinq jours après l'attentat
contre New-York et malgré trois défections, ils
débarquaient en Tunisie à treize Anaajistes
Rhône-Alpins pour un séjour organisé par
Janine et les A.J. Tunisiennes. Ils logeaient dans la très
typique A.J. de Djerba sise dans un caravansérail où
ils prenaient leurs repas dans un patio très
fleuri
- Puis ils ont visité les oasis du sud jusqu'à
Ksar-Ghilane où ils ont rencontré, désert,
chameaux et dunes de sable. Ensuite avec un autre couple ils sont
restés comme prévu, une semaine de plus. Ils ont
loué une voiture et apprécié : El Jem la
romaine, Kairouan et sa mosquée, Carthage, Tunis et son
A.J. , Monastir et ses bains délicieux. Ils en sont revenus
ravis !
-
- 2001:
- Les deux Douart ont été recrutés pour
quatre ans comme D.D.E.N. (Délégués de
l'Éducation Nationale). Ils suivent deux écoles
maternelles et une primaire. Ils y participent aux Conseils
d'école avec les enseignants, les parents
d'élèves. et y apportent une présence
laïque. Ils y découvrent les problèmes
scolaires d'aujourd'hui et ça les rajeunit.
- Aux diverses élections, Georges est en
général assesseur du bureau de vote de son quartier.
Il accueille les électeurs avec le sourire, les fait signer
et contrôle le dépouillement.
-
- 2001:
- A six A.N. Lyonnais, les Douart ont continué leur
Chemin de Compostelle de Conques à la frontière
espagnole, soit du Puy : 750 Km, en gros un bon million de pas.
Ils ont supporté des journées de pluie sur des
chemins boueux et glissants et aussi des jours de très
forte chaleur où ils marchaient la tête dans un four
! Et les kilomètres entre deux haies de hauts maïs
bien monotones ! Ils ont aussi arpenté du goudron ; mais
que de magnifiques sentiers ils ont découverts et
appréciés. Dans le lumineux sud-ouest, ils ont
encore admiré la lente évolution des paysages, des
cultures, des styles de maison. Ils y ont apprécié
leurs rencontres avec des gens très motivés.
Malheureusement ils n'ont pu aller jusqu'à Compostelle
comme leur équipe y est parvenue, Janine s'étant
fracturé la cheville dans une rando.
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27) EN GRÈCE ET ITALIE
- 2001 :
- Après Strasbourg, c'est à la Rochelle que les
Anaajistes de France se sont retrouvés. Venus de partout,
avec leurs douleurs et leur esprit encore jeune, ils ont
visité la ville et ses arcades, l'île de Ré,
la Venise verte et bien apprécié les plateaux de
fruits de mer. Les chants les ont toujours accompagnés aux
repas et dans les bus. Avec son copain Marcel ils ont animé
la veillée ajiste.
-
- Mai 2002 :
- Invités par les A.N. grecs, ils étaient en
Grèce avec un bus d'A.N. français. Ils ont
admiré : les fameux Météores, ces curieux
monastères orthodoxes perchés sur leurs pitons
rocheux où ils conservent les crânes et les os des
moines décédés, Podomos, autre
monastère creusé et accroché au milieu d'une
falaise, Delphe et Olympe avec son stade antique où pendant
six siècles ont eu lieu dans une trêve sacrée,
les Jeux Olympiques. Puis Sparte où les redoutables
Spartiates ont vécu, combattu,
régné.
- Ils visitèrent ensuite Mycènes, sa porte aux
lions, ses tombes royales. Puis le Canal de Corinthe, et
Athènes, l'Acropole, le Parthénon ses musées
avec leurs magnifiques statues dont l'Hermès de
¨Praxitèle. Enfin ils ont apprécié
d'utiliser partout leurs euros.
-
- Juin 2002 :
- Encore avec un groupe d'A.N. lyonnais, c'est le circuit des
Cinq Terres en Italie près de la Spézia. Cinq
villages en bord de mer, très pittoresques avec leurs
ports, sont accrochés à leurs collines. Certains
sont inaccessibles par la route. On circule de village en village,
en train ou à pieds par de raides sentiers-escaliers
serpentant au milieu des vignobles. Ils y ont
apprécié l'apéro, le limoncello.
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28) LE TOUR ET LE SKI
- Juillet 2002 : Par Odile, une copine A.N, ils ont
été invités à Cluses au "Village du
Tour de France" pour le départ de l'étape. Tous les
coureurs y pointent, tous les officiels, journalistes et
participants à cette grande boucle s'y rassemblent.
-
- Le Tour est un colossal show ambulant et gratuit, qui dure
depuis 100 ans. Il draine 15 millions de spectateurs, sans parler
des téléspectateurs. Des supporters y passent leurs
vacances à suivre d'étape en étape leurs
coureurs favoris. L'envolée des 120 maillots multicolores,
précédés et suivis de toute l'armada des
voitures officielles, publicitaires, des motos avec journalistes
et gendarmes est impressionnante. Pour Georges, gamin, le Tour
d'avant-guerre, du temps de Vietto, Bartali, Speicher le
passionnait beaucoup.
-
- Octobre 2002 :
- A Nantes-Rezé, grandes noces de diamant de leurs
copains Morin. Internationalement fêtées par 240
invités venus de : Moscou, Roumanie, Allemagne, Suisse et
de nombreuses villes de France. Avec un bon repas
auto-animé par tous, de chants, poèmes, sketches en
diverses langues, ils ont célébré leurs
soixante années de mariage, et l'amitié ajiste et
Internationale.
-
- Janvier 2003 :
- Depuis plusieurs années les Douart skient en Janvier
à Villard-de-Lans- Corrençon, Georges en piste par
beau temps. Parfois avec ses fils, ils dévalent toutes les
descentes, où en fond avec Janine, ils glissent sur les
Hauts Plateaux du Vercors ou en forêt quand il neige
à gros flocons. Ils logent dans un appartement associatif,
d'où ils ont une magnifique vue sur la chaîne de
montagnes. Ils y vont aussi randonner
l'été.
-
- Janvier 2003 :
- Puis avec les A.N. lyonnais, ils skient en fond chaque
année autour du très sympathique chalet A.N. de
Lamoura, près de Saint-Claude. Ils en partent skis aux
pieds, glisser dans ce vieux Jura, si peu atteint par le
modernisme. Avec ses vieilles fermes et ses paysages
inchangés depuis des siècles. les repas du soir et
les petits déjeuners y sont préparés à
tour de rôle et dégustés dans la chaude
ambiance conviviale d'un chalet de montagne. Ils skient aussi
à la Chapelle des Bois, dans la Forêt du Rizou,
à la Pesse, la Dôle sur les pistes suisses
etc...
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29) CHANTS, ÉCRITURE ET SPORTS
- 2003 :
- Georges qui adore toujours chanter, retrouve chaque semaine
aux répétitions, une chorale à quatre voix.
Il y chante comme ténor parmi 70 choristes, dont 12 hommes.
Menés par un chef sympa, dévoué et
très compétent, ils interprètent des chants
internationaux bien rythmés. Avec d'autres chorales, ils
donnent des concerts au bénéfice de Rétina,
de la Sclérose en plaques, du Sida, des Maisons de
retraites etc. Les après-spectacles où ils se
retrouvent entre choristes ne sont jamais tristes. Pour la
fête de la musique, ils chantent dans les rues.
-
- 2003 :
- Il aime toujours écrire et rédige des piles
de pages. En plus de ses lettres-circulaires annuelles qui lui
permettent de mettre à jour son courrier, il publie
régulièrement des articles pour transmettre sa
mémoire sur : 1936, les congés payés, la vie
des Ajistes à la Libération ; sur ses
activités, ses voyages, ses randonnées, ses amis
disparus, les chants ajistes etc. Il les publie dans le Bulletin
des Ajistes Rhône-Alpins, dans la Revue des Amis de la
Nature, dans Gavroche, une revue d'Histoire populaire etc. Pour
éviter qu'ils ne disparaissent, il a rassemblé cette
soixantaine d'articles dans un recueil qu'il diffuse.
-
- 2003 :
- Pour rester en forme, les Douart font depuis très
longtemps une heure de gym douce par semaine dont les cours sont
très variés. Une autre d'aquagym en piscine
où les mouvements dans l'eau demandent plus d'efforts. Ils
en sortent très détendus. Plus des sorties A.N.
agréables dans les Monts du Lyonnais, et les
activités Bio pour Janine
-
- Été 2003 :
- Toujours avec leurs copains ajistes et chanteurs nantais,
ils ont enregistré deux C.D.. L'un d'une trentaine de leurs
chants de Paix et de Luttes, en privilégiant les voix
d'hommes. L'autre de leurs airs traditionnels avec tous leurs
couplets. Ces témoignages ne sont pas parfaits mais ils ont
le mérite d'exister. Ils ont été bien
diffusés et Georges a beaucoup de plaisir à les
écouter en voiture.
-
- Octobre 2003 :
- Encore une semaine avec les A.N Lyonnais à
Saint-Paul de Vence, logés dans un monastère et
très bien nourris par les nones dominicaines. Ils ont
parcouru les très beaux sentiers du littoral, mais ils
n'ont pas apprécié de marcher le long des laids et
hauts grillages, avec caméras protégeant les
propriétés privées, ces trop riches
villas-bunkers. Comme les bateaux-palaces d'un luxe choquant,
flottant surtout dans les ports de plaisance. Par contre, ils ont
aimé les randos dans l'arrière-pays désert et
montagneux et la visite de l'intéressante exposition
Maeght.
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30) TURQUIE ET BRETAGNE
- Juin 2004 :
- Dans un bus turc et avec 30 français motivés,
ils ont découvert la Turquie et les civilisations s'y
étant succédées : Hittites, Romains,
Byzantins, Croisés, Grecs, Turcs etc. Ils ont roulé
3.000 km, visité beaucoup de sites historiques : la
très belle cathédrale romane Sainte-Sophie du VIe
siècle transformée en mosquée, Topkapi le
Palais du Sultan et son harem, les souks moyenâgeux, le
détroit des Dardanelles et son gros trafic maritime.
-
- La Capadoce les a ravis, ses curieux paysages lunaires, les
si peu entretenues mais si belles chapelles byzantines,
l'impressionnant site d'Ephèse, etc. L'armée y est
omniprésente, comme la religion. Beaucoup de femmes sont en
foulards ou voilées et ne touchent pas d'allocations
familiales. Ils s'accroissent d'un million par an, 30 % n'ont pas
d'emploi fixe et vivent de petits boulots sans sécu, ni
retraite, mais ils sont accueillants et travailleurs.
-
- Juillet 2004 :
- Cet été pas de caravaning, mais plusieurs
semaines de retrouvailles conviviales. Ils sont ainsi
montés à Chartres, Orléans, Paris,
Saint-Brieuc etc., pour visiter de vieux copains, ajistes,
civilistes A.N. et d'autres pas vus depuis une
éternité. En général toujours actifs
et gaillards, ils ont évoqué beaucoup de leurs bons
et vieux souvenirs de leurs jeunes années et leurs amis
malheureusement disparus
-
- Septembre 2004 :
- Aux A.J. et A.N. leurs randos et voyages sont
organisés par eux-mêmes, ce qui en réduit le
coût. Ainsi ils ont attaqué le très beau mais
sportif Tour de la Presqu'île de Crozon, en suivant, les
tours, détours et contours du sentier côtier.
Tantôt, il se faufile sous les pins odorants, tantôt
il traverse de très épais et splendides tapis
multicolores aux fortes senteurs où dominent le jaune des
ajoncs mêlés aux roses et violets des
bruyères. Avec grand plaisir, ils longent d'immenses et
magnifiques plages toutes désertes. Si en
méditerranée leur vue était limitée
par un grillage. Ici, sous un ciel immense, à des
kilomètres à la ronde, le paysage entier est
à eux !
-
- Dans la foulée, ils ont réalisé le
tour de Belle Île, en logeant à l'A.J. et en
rayonnant grâce à des minibus, l'auberge leur livrant
à midi leurs repas chauds aux lieux convenus. Ils
longeaient constamment la mer, démontée parfois
comme à la Pointe des Poulains, blanche d'écume ou
à la plage de Donnant assaillie par une succession de
très gros rouleaux. Mais ils en trouvaient toujours une
tranquille pour se baigner et pique-niquer à midi.
-
- Novembre 2004 :
- Avec les A.N. lyonnais, nouveau circuit en Camargue,
logeant en A.J.,marchant des Kilomètres, le long du bord de
l'eau, observant les oiseaux protégés dans leurs
réserves, admirant les vieilles églises de
Sainte-Marie de la Mer et d'Aigue-Morte. Ils ont affronté
aussi de grands vents, rendant la marche difficile dans les
endroits exposés et même dangereuse en altitude,
quand cette tramontane agressive arrêtait même les
T.G.V.
-
- Janvier 2005 :
- Bien marqué par le ski pour Georges. D'abord trois
jours de piste avec Pierre. Départ de l'A.J. de la Clusaz,
dans les premières bennes, sur les pistes fraîchement
damées et vierges de toute trace. Virée sur la
Croix-Fry où Pierre y fit à cinq ans ses
premières descentes. De là, grimpée sur les
sommets à 2500 mètres, dans une nature sauvage,
glaciale mais grandiose. Puis la semaine habituelle à
Villard de Lans avec Janine et l'autre au Chalet A.N. de Lamoura
sous de grosses chutes de neige.
-
- Mars 2005 :
- Pour la naissance de leur petite fille Thelma, une brunette
aux yeux noirs, ils sont montés à Brest, ravis,
faire sa connaissance et retrouver les parents aux anges.
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31) SENTIER STEVENSON ET SICILE
- Juin 2005 :
- Encore avec un groupe d'A.N. lyonnais, très belle
rando sympa sur le sentier Stevenson du Puy à Saint-Jean du
Gard, soit 230 Km. 15,000 randonneurs s'y aventurent chaque
année. En 1878 cet Écossais original auteur de
l'Île au Trésor est parti en pèlerinage avec
un âne sur les traces de la révolte des Camisards
dont il a tiré un livre toujours lu. Comme lui, ils ont
traversé la Haute-Loire sous un vent frisquet puis par les
drailles et par les crêtes ils ont découvert : le
magnifique paysage du Mont Lozère, avec derrière
lui, leur étape en cellules à Notre Dame des Neiges
tenue par 15 moines. l'historique Pont de Montvert, puis les
verdoyantes collines cévenoIes. Ils ont aussi
rencontré des groupes qui se déplaçaient avec
leur âne capricieux. Enfin ce fut le Gard ensoleillé
avec l'accent du midi, ses repas sous les tonnelles et la
dernière étape dans un joli moulin comme
gîte.
-
- Septembre 2005 :
- Avec un séjour d'Arts et Vie très bien
organisé, passionnante découverte de la Sicile et de
son passé chargé d'histoire : ses colossaux temples
grecs vieux de 2,500 ans et encore si impressionnants; certains
reconvertis en cathédrales, ses églises byzantines
aux extraordinaires mosaïques, ses splendides palais
normands. Avec Palerme sa chapelle Palatine et Montréal,
Syracuse et l'Etna couvert de ses sombres laves. Quel régal
! Et quelle aubaine, les musées étaient gratuits
pour les retraités européens
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32) CHÂTEAUX CATHARES, OUESSANT ET
JURA.
- Octobre 2005 :
- Ce fut l'assaut des châteaux Cathares avec les
Anaajistes Rhône-Alpins. Malgré les rudes
montées d'approche et la forte tramontane, ils en ont
grimpé six dont Montségur, ce nid d'aigles,
perché à 1200 mètres où malgré
l'héroïque résistance des défenseurs,
220 Cathares réfugiés là y furent
brûlés vifs dans un immense brasier.
-
- Au 14e siècle, pendant la Croisade lancée par
le Pape contre les Albigeois, 300.000 Croisés du Nord, tous
leurs péchés pardonnés, pillèrent le
riche midi, massacrèrent ses populations. Comme les 20.000
de Béziers : " Tuez les tous ! Dieu reconnaîtra les
siens". Pauvres Cathares non-violents, torturés,
envoyés au bûcher par la terrible Inquisition
Dominicaine parce qu'ils ne croyaient pas au vrai dieu ! Enfin
leur guide Paul, emmena ces laïcs admirer les deux Abbayes
romanes de St-Michel de Cuixa et St-Martin du Canigou.
-
- Au passage, ils s'arrêtèrent à la Coume
si populaire parmi les Ajistes. En 1939, elle accueillit et adopta
des enfants de républicains espagnols. Le S.C.I. et Pierrot
Rasquier y travaillèrent plusieurs mois et Georges y
uvra en 1949.
-
- Noël 2005 :
- Profitant de leur montée à Brest pour
Noël, dans la nouvelle maison en bois de Loïc, avec
Pierre ils sont allés revoir Roscoff et l'île de Batz
l'hiver. Puis pour Georges et ses deux fils ce fut en V.T.T., le
Tour de l'île d'Ouessant. Cette île du bout du monde
encadrée par ses phares, entourée de ses rochers qui
ont coulé tant de navires. Sur de petits chemins, ils ont
roulé entre ses champs minuscules, autrefois
cultivés par les femmes, quand les hommes étaient
tous marins. Ils ont visité le musée des phares et
pique-niqué dans le typique et minuscule
écho-musée. Ce 24 Décembre Ouessant, sans
touristes ni fleurs, ventée mais rude était superbe.
Elle a été bien filmée dans
"l'Équipier" avec la vie des gardiens du phare de la
Jument
-
- Mars 2006 :
- A Saint-Gervais, avec les Ajistes nantais, semaine à
la neige , où Georges et les skieurs s'en sont donné
à cur joie. Avec les marcheurs, ils se sont aussi
bien promené jusqu'au Montenvert dans la Vallée
Blanche et en Suisse sur des hauteurs très enneigées
à 2000 mètres. Ils ont aussi visité les
belles villes de la région : Genève, Lausanne,
Montreux.
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33) OH QU'ELLE EST BELLE MA BRETAGNE ET SENTIER
SAINT RÉGIS
- Juin 2006 :
- Avec une équipe A.N. Lyonnaise, ce fut une rando sur
le sentier Saint-Régis (un prêtre missionnaire) en
Haute-Loire et Ardèche, sur de jolis chemins à
travers d'épaisses forêts de sapins hauts de quarante
mètres, où ils ont pris une réelle provision
d'oxygène. C'étaient les foins dans les très
belles prairies. Malheureusement, les vieilles fermes
étaient closes, devenues résidences secondaires.
Dans un gîte, ils ont dîné avec toute la
famille du responsable. Cette vraie "Table d'Hôtes" fut
très appréciée, instructive pour tous, et lui
a rappelé l'accueil des familles Servas..
-
- Septembre 2006 :
- A 15 A.N. Lyonnais dont 10 Lionnes, profitant des grandes
marées d'équinoxe
- (coef.115), ils traversent la Baie du Mont Saint Michel par
le fond de la mer, comme les millions de pèlerins du Moyen
Âge. Ils sont 2000 ce jour là, chaque groupe d'une
cinquantaine derrière son guide, affronte des graviers
douloureux, des étendues sablonneuses. Puis ils abordent
des fonds de boues liquides ou solides d'où leurs pieds nus
s'extraient difficilement. De l'eau jusqu'à mi-cuisses, ils
traversent de rapides rivières. Partout à l'horizon
progressent des colonnes de fourmis aux jambes boueuses, et le
Mont de l'Archange Saint Michel est encore loin. Enfin ils y
arrivent, côtoient les touristes bien chaussés,
remplissent leur gourde et s'en vont, car la marée presse,
d'une allure moins énergique, et la côte si lointaine
ne sera atteinte qu'après un rude effort.
-
- Le lendemain ils sont repartis dans la vase, les algues et
herbes marines à perte de vue, voir débouler le
"Mascaret". Ce premier rouleau de la marée montante. Du
fond de l'horizon arrive très vite, un mur d'eau d'un
mètre de haut qui tourbillonne bondit, leur passe sous les
yeux, recouvre très rapidement les champs d'algues qui se
retrouvent sous l'océan et le Mont St-Michel redevient une
île. Quel spectacle !
-
- Après une captivante visite du Mont par un
guide-conférencier, ils ont admiré les splendides
manuscrits aux magnifiques enluminures, uvres des moines sur
leurs dix siècles de présence au Mont de l'Archange
Saint-Michel.
-
- Toujours par la côte, à pied ou en voiture,
ils ont filé sur l'A.J. de Cancale, la pointe de Grouin, le
Cap Fréhel. Ensuite de Paimpol, ce sera la Pointe de
l'Arcouest le pays des Islandais pêcheurs de morue.
Après s'être promenés et baignés dans
la ravissante île de Bréhat ce sera la magnifique
côte de granit rose où ils reverront avec plaisir:
Perros-Guirrec et Ploumanach
-
- Décembre 2006 : Pour Noël la famille Douart
s'est rassemblée à Brest chez Loïc. Ils en ont
profité pour découvrir à Douarnenez le
très intéressant musée des bateaux,
pêcheurs et conserveries, revoir en hiver et sans touriste
la Pointe du Raz et Locronan toujours autant bretonne.
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34) MISE SUR INTERNET DES LIVRES DE
GEORGES
- 2005 :
- Georges ayant accepté la proposition de son
infatigable compère Daniel Bret de mettre son
"Opération "Amitié" sur internet, il y a inclus les
125 bonnes photos du livre, et ouvert un site Douart où
Opération "Amitié" est entièrement lisible.
Avec une information succincte sur lui et une présentation
rapide de ses trois autres ouvrages : Du Kolkhoze au Kibboutz,
l'Usine et l'Homme et les Civils sous l'Occupation
-
- 2007 :
- Bien poussé par Daniel, il été
décidé de les mettre tous les trois aussi sur le
Net, à Villard de Lans, avec leurs épouses, à
longueur de journée, ils en ont scanné toutes les
pages, Heureusement que les belles montagnes vues du balcon
délassaient leurs yeux. Puis Georges a relu plusieurs fois
et mot à mot, ces mille pages pour relever fautes et
erreurs.
-
- 2008 :
- L'année suivante, toujours à Villard, chacun
devant son ordinateur les trois assistants ont reporté les
nombreuses corrections. Daniel avec sa grande compétence et
sa patience solutionnait tous leurs problèmes. Un
très grand merci à nos deux copains. Ainsi, les
quatre livres de Georges seront sur la toile, lisibles de partout.
C'est une grande satisfaction pour lui de savoir qu'après
nous ces pages seront acessibles aux hommes de demain.
-
- 2008 :
- Puis Georges a rédigé et tapé cette
volumineuse biographie qui relate la majorité de ses
voyages, randos et activités qu'il a pu réaliser
dans sa longue vie. Toujours stimulé par le dynamique
Daniel, sans qui vous n'auriez pu lire ces lignes, ils envisagent
de travailler sur les très nombreuses critiques et
interviews publiées pendant 20 ans sur les livres de
Georges et sur les centaines d'articles présentant ses
conférences
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35) DE L'ÎLE D'YEU À L'
ALSACE
- Octobre 2006 :
- Dans la Drome, ils ont célébré les 70
ans d'un chic copain. Sa compagne à son insu avait
rassemblé ses bons amis et toute sa famille. Il croyait
vivre un rêve en découvrant 90 têtes hilares,
bien connues et bien vivantes rassemblées sous ses yeux. De
délicieux repas préparés par ses amis
accompagnés de bons vins et de chants en ont fait un joyeux
week-end pour tous.
-
- Avril 2007 :
- Avec les Ajistes Rhône-Alpins, autour de l'A.J.
restaurée des Echandes près de Saint-Étienne,
ils ont exploré les gorges de la Loire naissante, le
Barrage de Grangent, l'ex-relais M.I.A.J. des Camaldules, le
Château d'Essalois et une impressionnante ex-mine de charbon
transformée en musée avec ses galeries et
services.
-
- Juin 2007 :
- Escapade à l'Île d'Yeu, un paradis pour
cyclistes et randonneurs très peu agressés par les
voitures. Avec les Morin, amis nantais, en vélo, à
pieds, en minibus, ils ont revu : le vieux Château, le Port
la Meule, la forteresse où Pétain fut
interné, les belles maisons blanches aux volets bleus, plus
la pinède où Georges avait campé lors d'une
inoubliable sortie ajiste nantaise en 1945 !
-
- Juillet 2007 :
- Sur le Terrain A.N. de Préfailles, où tout le
monde se connaît. Ils ont caravané dans la
convivialité. Avec les retrouvailles, les apéros
où ils ont encore lancé leurs chants, et se sont
baignés malgré l'eau fraîche. Ils y ont aussi
reçu leurs vieux copains nantais malgré le temps
incertain. Loïc qui y a passé enfant beaucoup de
vacances y est revenu, avec sa famille, retrouver ce lieu plein de
souvenirs. Ses petits-fils y ont pèché et
véloté sur la belle piste
côtière.
-
- Septembre 2007 :
- Avec l'équipe habituelle de bonnes copines A.N.
lyonnaises, c'est un périple en Alsace, berceau du
mouvement A.N. Avec une semaine de randos et une de tourisme.
Leurs temps forts : Le tour du Petit Ballon avec un repas de
cochonnailles dans une ferme-auberge. Puis ce fut la monté
du Grand Ballon, dans le vent et la pluie. La journée
d'extrême-brouillard où les 7 filles sont toutes
filées vers les musées de la plaine. Les 2 hommes
sont restés au chalet bien chaud discuter avec les
Alsaciens. Comme d'habitude, les filles bien
entraînées marchaient d'un bon pas, mais elles
attendaient un peu Georges, le vétéran, en haut des
côtes et lui accordaient 15 minutes de sieste. Ils logeaient
dans les gîtes d'étapes, les chalets A.N. de
Strasbourg et des Jonquilles où les 7 dames en un tour de
main préparaient les repas et que les 2 hommes
lançaient le feu dans la cheminée
-
- Ils ont apprécié : les très jolis
villages, et cités alsaciennes aux superbes maisons
sijoliment fleuries. Et le vignoble bien entretenu où
c'était la vendange et dont ils ont apprécié
les bons vins. Et l'Eco-Musée d'Ungersheim où 72
vieilles fermes et maisons meublées, rassemblées,
restituent bien le cadre et la vie d'autrefois. Sans parler des
artisans pratiquant de vieux métiers presque
disparus.
-
- A Strasbourg l'Européenne, dans la très
photographiée Petite France, envahie d'Allemands, ils ont
dégusté choucroutes et tartes flambées, avant
d'apprécier le charme de Colmar. Enfin le saut en
Forêt Noire où Georges avait construit des maisons
avec le S.C.I. en ...1950 et où ils parcoururent la ville
d'eau de Baden-Baden.
-
- Septembre 2007 :
- Avec Paul et une quinzaine d'Anaajistes, ils ont bien
apprécié leur circuit des Cévennes chez les
Templiers, ces moines-soldats, qui protégeaient les lieux
saints. Quand ils en furent chassés ils fondèrent
l'Ordre de Malte. Mais trop riches et trop puissants, ils furent
exterminés par l'Église et le Roi de France, au 13
ème siècle. Ils y ont admiré leurs
forteresses très bien restaurées, les sites de la
Couvertoirade et de la Cavalerie et de belles églises
romanes. Puis ils ont parcouru les vallées du Tarn, de la
Jonte et la Dourbie, que Georges avaient autrefois
affrontées en vélo, avec un groupe d'A.N. Ils sont
encore grimpés à l'Aigoual à pied et
descendus dans la grotte rose de Dargilan aux stalactites vieux de
500.000 ans.
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36) RÉVEILLON ET VIE QUOTIDIENNE
- En Octobre 2007,
- Janine, son bras droit accidenté a été
opérée, plaquée, brochée et
plâtrée. Un an après, malgré les soins
des kinés, ostéopathes, et d'un hôpital de
jour, elle n'est toujours pas guérie, ce qui a beaucoup
réduit leurs activités
- .
- 1er Janvier 2008:
- Pour la troisième fois, leur réveillon A.N
très réussi s'est passé dans le Vaucluse dans
une Auberge rurale où un bon chef leur prépare
d'excellents repas qu'il présente et déguste,
attablé avec ses clients. Les marcheurs sont partis
randonner sur le Lubéron voisin avec un grand soleil mais
un fort vent. Le lendemain ce fut la résurgence
spectaculaire de la Fontaine de Vaucluse avec le pique-nique dans
son Auberge de Jeunesse qu'ils connaissaient bien. Enfin pour la
cinquième ou sixième fois, ils ont arpenté
les carrières d'ocre du Colorado de Roussillon aux si
belles couleurs vives dans un circuit bien balisé.
-
- 2008 :
- Vie Quotidienne. Chez les Douart, la nourriture est
importante. Ils s'en procure beaucoup dans les magasins Bio, et
très peu dans les grandes surfaces. Leurs fruits et
légumes sont achetés au marché des
producteurs. Leur pain est complet, persuadés que, comme
les voitures, leur corps doit bénéficier d'un bon
carburant pour assurer le meilleur fonctionnement. Bien sur qu'en
médecine et pharmacie, ils préfèrent
l'homéopathie. Georges a campé toute son existence
depuis 1944 avec les A.J. et adore vivre et randonner dans la
nature. Ils ne fument plus depuis très longtemps, comme
presque tous leurs copains.
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37) DU JURA A LA ROCHELLE
- Mars 2008 :
- Avec les Ajistes nantais menés par Fifi,
séjour en Relais Soleil, aux Rousses dans le Jura. Tour de
son lac sous une froide bise. Suite au mauvais temps, une
grimpée au Mont Rond est remplacée par un tour des
magasins : de meubles, la fabrique de bijoux Maty puis des pierres
précieuses que les dames ont apprécié mais
pas Georges. Par beau temps il a skié en piste aux Rousses
et en Suisse sur la Dole. Il utilise maintenant des skis courts
d'un mètre soixante qui tournent plus facilement que ses
anciens d'1 mètre 95.
-
- Ensuite ils ont visité Besançon et sa
citadelle avec une croisière sur le Doubs. Puis le Fort des
Rousses transformé en cave d'affinage pour 2500
énormes meules de gruyère avec un musée. Dans
un train à crémaillère, ils sont
montés aux Rochers de Naye à 2040 mètres
d'où ils ont émergé dans une tempête de
neige, genre hiver canadien. Enfin, ils ont parcouru les quatre
kilomètres des Cascades du Hérisson, en longeant
cette rivière qui dégringole en une succession de
chutes et cascades magnifiques que Georges avait
déjà parcourues un jour de solide verglas.
-
- Mai 2008 :
- Pour leur 8e Rencontre Nationale ajiste ils étaient
à la Rochelle. De leur très bel hébergement,
ils dominaient la mer et ses bateaux. Cette ville maritime
possède un vieux Port, des rues commerçantes
à arcades, des vélos jaunes en liberté depuis
30 ans et un aquarium. Ils y évoluèrent au milieu de
poissons multicolores et de toutes formes. Ils passèrent
même sous le ventre des requins bien vivants. Dans leur
repas de gala, les plateaux de fruits de mer d'un mètres de
long furent pris d'assaut sans paroles, rien n'en resta. Dans
leurs trois veillées ajistes, ils ont encore beaucoup
chanté.
-
- Mai 2008 :
- Avant le Rassemblement, guidés par Paname, une
cinquantaine d'ajistes sont venus visiter l'île de Ré
et ses localités. St-Martin-en-Ré, son joli
marché, ses ruelles, son musée Vauban.
Ars-en-Ré : la maison Jospin, le phare des baleines aux 250
marches que beaucoup grimpèrent. La Flotte-en-Ré,
son musée et rando le long de sa jolie côte. De
Bois-Plage où ils logeaient, les Douart sont partis
pédaler longuement sur les agréables pistes
cyclables peu fréquentées. Ce qui n'est pas le cas
l'été. Par contre, son pont y draine un flot de
voitures bruyantes et trop rapides qui nuisent à la
tranquillité de cette île, pleine de charme, aux
petites maisons blanches bien fleuries.
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38) DES FILS À L'HOMME DE
TAUTAVEL
- Juin 2008
- Pierre en plus de son enseignement a étudié
pendant 4 ans l'évolution des centres historiques de 3
villes méditerranéennes : Marseille, Séville
et Salonique pour son Doctorat de géographie. Il lui a
été décerné par le Jury de
l'Université d'Aix avec la mention "Très Honorable".
Les parents en sont ravis.
- Loic a repris une semaine par mois des études pour
compléter ses connaissances à l'Université de
Brest. Il prépare en 2 ans le Diplome Universitaire de
Pratiques Sociales. Le même que l'Université Lyon 2,
avait attribué à Georges il y a 30 ans
-
- Juillet 2008 :
- Puis ils ont séjourné à Tautavel.
C'est là qu'a été découvert, en 1971,
notre plus vieil ancêtre, âgé, dit-on de
450.000 années. En son honneur, un riche musée
Européen de la Préhistoire lui a été
consacré rappelant : son genre de vie, d'après les
fossiles retrouvés. Des colloques de savants y sont
organisés. Des chercheurs continuent de fouiller sa grotte
où il a vécu. Elle domine la rivière
où il a dû boire, se tremper et où Georges
s'est baigné 22,000 générations après
lui.
-
- De là, ils ont parcouru le Roussillon
ensoleillé. Collioure ce si joli petit port qui attira
beaucoup de peintres, mais qui est très envahi par les
touristes. Georges y avait logé en 1949 dans l'A.J.
installée dans le grand château dominant la
cité. Puis à Thuyr ils ont visité les caves
centenaires de Byrrh, cet apéro de nos parents. Ils
étaient ébahis devant les si énormes foudres
en chène pouvant contenir plus d'un million de litres , les
plus grands du monde. A Salse ils ont admiré la très
puissante forteresse très bien conservée et si
ingénieusement conçue et construite, par les
Espagnols pour résister aux Français. Elle devint
inutile quand la frontière recula jusqu'aux
Pyrénées.
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début
39) DU PÉRIGORD NOIR AUX AQUEDUCS
ROMAINS
- Septembre 2008 :
- Les Douart ont participé au Rassemblement des
Ajistes du Sud-Ouest dans le Périgord noir avec soixante
copains de partout. En bus; ils ont visité un château
moyenâgeux présentant les catapultes et armes pour
s'attaquer aux remparts. Ils ont admiré la Dordogne, si
bien décrite dans les romans de Christian Signol ; sur
laquelle ils ont fait un tour en gabare d'où ils ont
admiré Roque-Gageac au pied de ses falaises .
-
- Puis avec les Valignat de Nantes, ils ont logé dans
l'A.J. particulière de Cadouin, située dans une
belle Abbaye du 12e siècle. Son cloître gothique du
15e vaut la visite. Ils ont aussi revu les Bastides de Montpasier
et de Beaumont avec son église. Puis ce village de 1900
avec des ateliers presque disparus où s'activent d'adroits
artisans. Ils ont encore très apprécié,
Sarlat, ses vieilles rues avec leurs très belles
façades, Bergerac et ses vieux quartiers, sans parler du
Château de Montbazillac et de ses vins.
-
- Octobre 2008 :
- Avec les Ajistes Rhône-Alpins et un guide de
l'association Araire ils ont étudié les Aqueducs
romains qui ravitaillaient en eau pure des montagnes les riches
villas de Lugdunum. Les ingénieurs romains
s'attaquèrent à ce travail de Romains, il y a 2000
ans. Avec l'outillage de l'époque, ils captèrent les
eaux de quatre rivières et les canalisèrent
jusqu'à leurs villas.
-
- En voiture et à pied, les ajistes ont suivi le plus
long des tracés, celui du Gier qui s'étire sur 80
km. Partie du captage dans un tunnel creusé dans la roche,
puis en conduites enterrées, passant les creux sur des
ponts-canaux, avec des tuyaux en plomb, des siphons, l'eau
s'écoulait avec un millimètre de pente par
mètre. Elle traverse même de profondes vallées
sur les hauts aqueducs de Chaponost et Beaunant ( à 300
mètres du domicile des Douart !) pour arriver enfin aux
riches villas de Fourvière., où elle coulera pendant
quatre cents ans ! C'est miracle qu'il en soit resté tant
de ruines. Ensuite le groupe visita Vienne la Romaine , les ruines
de Saint-Romain en Gal, son musée Gallo-Romain.
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40) EN GUISE DE CONCLUSION OU
D'INTRODUCTION
- Georges a vécu la guerre : 68 longs mois
d'occupation, de privatisations, de fringale permanente où
sauter des repas, travailler après une nuit sans sommeil,
vivre dans des pièces glaciales, subir alertes et
bombardements, circuler des années dans les ruines furent
son existence quotidienne.
-
- Mais ces épreuves l'ont endurci, elles ont
été un apprentissage pour supporter quatre ans plus
tard, la dure vie qui allait être la sienne : s'adapter aux
froidures scandinaves, travailler manuellement dans le
désert au Pakistan et dans les villages indiens sans
électricité, sans aucun confort, et sous une grosse
chaleur, puis seul européen dans les villages de montagne
japonais. Suivi de ses années de vadrouilles sans argent
à travers le monde.
-
- Puis les Auberges de jeunesse lui ont communiqué le
capital "don du contact", ce qui lui a permis de se lier avec les
gens de tous pays et de vivre sans difficultés au milieu
d'eux. Car si dans vos relations vous créez une ambiance
chaleureuse, ils vous ouvriront leur porte, vous parleront comme
à un ami, avec leur cur. D'ailleurs voyageant, comme
les Poussin en Afrique et Bernard Olivier sur la Route de la Soie,
il lui fallait chaque jour être logé. Et chaque soir,
il trouvait : grâce au chauffeur d'un stop, dans une ferme
lapone, dans une Institution religieuse aux Indes, dans une
famille Servas aux U.S.A., dans un Kibboutz israélien, chez
de pauvres villageois serbe ou palestinien. L'hospitalité
musulmane et hindoue ne sont pas de vains mots : l'invité
est l'envoyé de Dieu.
-
- Pour découvrir un pays, il vous dira que vos
impressions dépendent des yeux avec lesquels vous le
percevez. Lui s'est désoccidentalisé, sans le
complexe de supériorité du blanc, il a mangé
avec ses doigts, ou des baguettes, assis par terre. Ainsi il s'est
mis dans la peau des gens des pays où il vivait, les
regardant avec sympathie. Traitant en copains les volontaires
asiatiques avec lesquels il piochait. Travaillant dur, riant,
blaguant, chantant. Trinquant facilement à l'amitié
internationale au thé, au vin, au saké à la
vodka. Il était accepté comme un des leurs. Ce que
n' appréciait pas certains européens, imbus de leur
supériorité.
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41) L'IMPORTANCE DES LANGUES
ÉTRANGÈRES
- En plus de partager leur existence, de s'intéresser
à tout ce qui se passait autour de lui, pour vraiment
découvrir leur vie quotidienne et leur pays, il
était en permanence à l'écoute. Posant des
tas de questions, lançant les conversations sur les aspects
intéressants de leur pays afin de mieux les
connaître, de l'intérieur.
-
- Mais pour ses contacts avec ses camarades étudiants
et les éduqués locaux, une langue commune lui
était indispensable : l'Anglais. qu'il a appris seul,
durant des années, plongé chaque jour une demi-heure
dans son bouquin d'English par Assimil. Il avait la chance
d'être seul français entouré d'anglophones,
donc obligé de s'exprimer toujours et uniquement, en
anglais. Ainsi chaque mot appris dans sa leçon était
immédiatement utilisé et retenu. En outre seuls ses
mots connus déterminaient ce qu'il pouvait dire et
comprendre. Il était donc impératif qu'il
élargisse constamment son vocabulaire pour exprimer de plus
en plus précisément ses opinions, idées,
suggestions sur la vie au chantier.
-
- Parler couramment l'anglais l'a énormément
aidé dans sa vie quotidienne de voyageur. Mais surtout il a
bénéficié de milliers d'entretiens
passionnants avec ses interlocuteurs scandinaves, pakistanais,
indiens, japonais, américains israéliens etc... Ils
lui ont permis de connaître leurs pays en profondeur sans
barrière de langue. Ce qu'avec le seul français, il
n'aurait pas eu. C'est aussi vrai qu'en Israël, au Liban, en
Afrique le français lui a été très
utile. Enfin si nous voulons construire l'Europe, tout
européen ne devrait-il pas parler deux ou trois
langues.
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42) LE POINT SUR SES LIVRES
- Georges a poursuivi cette recherche passionnée sur
les pays où il séjournait par soif d'apprendre pour
sa culture personnelle. Sans se douter qu'un jour ses
connaissances l'aideraient énormément pour
écrire son Opération "Amitié". Après
toutes ces années de voyages, de rencontres avec des
milliers de gens, il a été très heureux,
d'avoir pu, avec beaucoup de travail, écrire et transmettre
à ses lecteurs, ce résumé de ce qu'il avait
vécu, observé, entendu, appris, dans ses quatre
livres : Opération "Amitié" tiré à
17000 exemplaires, du Kolkhoze au Kibboutz sorti à 11000 et
l'Usine et l'Homme à 7000, tous trois chez Plon. Enfin les
Civils sous l'Occupation à 2000 exemplaires.
-
- Ses livres furent complètés par ses
témoignages, présentés dans 1600
conférences en gros devant 120.000 personnes. En
français dans l'hexagone, Belgique et Suisse; en anglais en
Israël et aux U.S.A. Globalement pendant ses douze
années de vie à l'étranger il a visité
une cinquantaine de pays, dont tous les pays de lEst sauf
l'Albanie. Il en a étudié sérieusement une
vingtaine pour ses conférences. Enfin dans son Tour du
Monde, il a travaillé manuellement parmi une quinzaine de
peuples.
-
- Voilà brossé le bilan de 82 années
d'une vie bien remplie, un peu exceptionnelle et qu'il ne
considère pas comme terminée. Et si aujourd'hui il
était encore jeune ouvrier de vingt ans même en
sachant les innombrables difficultés et obstacles à
surmonter, sans hésitation, il repartirait sur les routes
du monde, travailler bénévolement, pour
réaliser son idéal et sa vie. Il ne peut
qu'encourager le maximum de jeunes à en faire
autant.
-
- Enfin, reprenant la conclusion de son Opération
"Amitié" il rappelle : " Dans ce grand monde si hostile
à en croire certains, il a passé 12 années
sans défense et sans armes et jamais il n'a croisé
un regard de haine ni n'a été attaqué. Il n'a
trouvé que gentillesse et courtoisie. A-t-il eu de la
chance ?
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début
Année 2009
- Janvier 2009 :
- Ce début d'année ne fut pas merveilleux pour
les DOUART. Janine utilisait encore difficilement son bras droit.
Malgré les soins elle continuait de souffrir. Pourtant elle
a repris, difficilement : la gym, l'aquagym, et les sorties
A.N. Monté en Janvier à Villard, j'ai fait quelques
très bonnes journées de ski, en piste et en fond sur
les Hauts Plateaux du Vercors. Seulement, le Samedi à Lyon,
je courais les urgences pour soigner une otite causée par
le grand froid sur les Télésièges. Ainsi
pendant 5 semaines j'ai été privé d'audition
d'une oreille et condamné aux antibiotiques.
-
- Avril 2009 :
- Loïc et les siens sont venus au ski à
Chamrousse où Pierre et moi les avons rejoints. Nous avons
eu beaucoup de plaisir à skier ensemble 3
générations de Douart qui dévalaient à
un bon rythme y compris Gaëlle. Les petits bretons skient
bien, ils ont pris des cours et passé leurs étoiles.
A Brest ils suivent des cours en breton et le parlent bien avec
leur autre grand père.
-
- Mars 2009 :
- Au printemps les DOUART ont mené la sortie A.N.de
Charnay dans le Beaujolais. C'est un très joli village du
16éme où toutes les maisons et bâtiments sont
en très belles pierres dorées. Nous avons
marché sur de jolis sentiers à travers bois et
vignes cultivés depuis les Romains .Puis nous y avons
visité son très intéressant musée et
ses collections de fossiles tombés au fond de la mer qui
recouvrait le Beaujolais. C'était il y a 180 Millions
d'années et les Alpes n'étaient pas encore
nées
-
- Juin 2009 :
- C'est la traversée habituelle de la France avec la
caravane pour le camping A.N. de Préfailles sur
l'Atlantique. Sur le terrain se côtoient 3
générations comme nous qui avons reçu
Loïc et sa famille, sur la longue piste cyclable nous avons
bien véloté jusqu'à la Pointe St-Gildas. Les
enfants se sont baignés, ont pêché et nous
nous sommes régalés de fruits de la mer. Puis ils
apprécièrent le Week-end au nord de la Loire
avec : bain à la Baule et à Batz, la
traversée des marais salants, Batz, la rando sur
l'exceptionnelle côte sauvage, enfin la nuit au Croisic chez
Delon. Puis ce fut le long retour en tractant la caravane :
11 heures au volant, dont une sous un violent orage.
-
- Septembre 2009
- A Loctudy ils ont avec les sympathiques Anajistes parisiens
découvert le pays Bigouden dont la criée aux
poissons. Menés par Paname, chaque jour ils ont
randonné sur des G.R.et le long de la mer, sur des plages
à l'infini, où ils se sont baignés. Une
courageuse nonagénaire aveugle mais bien entourée
les accompagnait.
-
- De Loctudy ils sont montés à Brest, où
Loïc les a promenés, visiter
l'écho-musée de Kérouat suivi de la
montée aux Monts d'Arré. Pour la baignade Loïc
et ses fils s'équipaient de combinaisons de plongés
et Georges
d'un slip de bains.
-
- Fin Septembre 2009
- Les Douart sont partis à la découverte de
l'Andalousie et des Capitales marocaines :Rabat,
Meknès et Fez. Admirant les splendides Palais royaux, les
Forts et les mosquées du 12ème siècle. Le
tout rappelle un art de vivre raffiné et la
virtuosité des artisans quand l'ouest vivait dans le
Moyen-âge. ils se faufilèrent aussi dans les souks
bordés de minuscules boutiques où se vendaient les
chefs-d'uvre de l'artisanat.
-
- Ils circulaient en bus sur un réseau routier bien
entretenu. Les voitures étaient récentes mais les
contrôles policiers fréquents. Dans les campagnes
poussaient d'innombrables oliviers et grâce à
l'irrigation de nombreux vergers. Mais en 20 ans les paysans sont
tombés de 74 à 52 % des 32 Millions de Marocains qui
à 60 % ont moins de 20 ans et dont 90 % sont
scolarisés. Quant au Roi, descendant direct du
Prophète, il est sacré, intouchable, alors gare aux
opposants.
-
- Le détroit de Gibraltar traversé, un autre
bus les a conduit à Grenade. Ils y visitèrent le
Fort de l'Alhambra, plus des Palais du 14ème tous plus
beaux les uns que les autres A Cordoue ils attaquèrent...
la Grande Mosquée du 10ème ! Avec ses 800
arcades soutenue par de fines colonnes dont la vue en est
exceptionnelle. Seulement en 1.600 le clergé fit abattre
300 de ces magnifiques arcades pour y construire ??? Une
gigantesque Cathédrale gothique ! Un vrai
massacre ! A Séville ils ont admiré l'Alcazar,
le Palais Pilatus et leurs magnifiques jardins. Ce périple
Hispano-Mauresque, leur a beaucoup plu.
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-
- Année 2010
- Avril 2010
- En Avril, ils étaient au Portugal avec un groupe de
Ste-Foy. Ils sont été hébergés par des
familles ayant travaillé en France. Après une
journée découverte de Lisbonne, ils ont parcouru
Porto, sa vieille ville et dégusté du Porto. A
Coimbra ils ont visité la plus ancienne Université
du pays fondée en 1200. Fatima, où 3 petits bergers
ont vu la Vierge qui peut accueillir un million de fidèles.
Le dernier soir, c'est la grande fête avec tous leurs
hôtes.
- Ils ont grillé 40 kilos de sardines et de boudins,
arrosés de vin vert. Puis de bons chanteurs et musiciens
leur ont offert un concert de Fado très
apprécié de tous.
-
- Couchés à 1 heure30, ils embarquent au matin
pour Lisbonne à 200 Km, où grosse
déception ! A cause de cendres islandaises, tous les
avions restent cloués au sol et des millions de passagers
avec ! Mais leurs responsables avisés louent un bus et
2 chauffeurs pour les ramener par la route. Ainsi comme les
immigrés du livre « la Valise en
carton » ils ont roulé jour et nuit les 1.700 Km
de Lisbonne à Lyon ! Toutes les deux heures ils
stoppaient pour avaler soupes chaudes ou cafés. Ils passent
Salamanque et la frontière espagnole sans s'arrêter.
La nuit est tombée et ils roulent toujours. Ils se
réveillent en France et débarquent à la
mairie de Ste-Foy courbatus mais bien satisfaits.
-
- Mai 2010 :
- Avec les Ajistes ils parcourent la Haute-Provence,
appréciant ses anciennes richesses dont les plantes
médicinales et aromatiques transportées par les
colporteurs jusqu'en Auvergne et Bourgogne A l'Université
des senteurs et saveurs de Forcalquier, ils découvrent le
monde des huiles essentielles et des arômes. Les
élèves y étudient leurs compositions et
développent leurs connaissances olfactives. Pour Georges
qui n'a plus d'odorat, ces délicieux parfums dont se
régalèrent les dames, lui passèrent sous le
nez. A l'abbaye de Ganagobie, un moine archiviste leur
présenta de très belles enluminures dont une Bible
du 12ème siècle.
-
- Juillet 2010
- Ils étaient au Festival International de Danses
Folkloriques de Gannat. 15 Troupes de très bons amateurs
sont venues des 5 Continents se produire devant 65.000
spectateurs. Couchés chaque jour vers une heure ou deux du
matin, ils ont vécu 30 Heures de spectacles exceptionnels
par : la beauté des costumes, la grâce des
danseuses, la souplesse des danseurs, l'originalité des
figures et la qualité des orchestres. Mais surtout,
malgré leurs vies quotidiennes difficiles, ces
artistes des pays pauvres d'Afrique, Sibérie, Kazakhstan,
Brésil les ont éblouis par leur très grande
joie de vivre, leur exubérante gaieté, face au
stress qui mine trop d'Occidentaux.
-
- Septembre 2010 :
- Avec l'Association des retraités Fidésiens,
ils partent pour l'île de Malte, logés dans un
hôtel de 300 chambres, face à la mer. Avec un bus qui
roule à gauche ils ont parcouru la Capitale, la Valette.
Sur tous les bords de mer, de très hautes fortifications
ont été construites pour résister aux
galères Ottomanes. Devenue le dernier bastion de la
chrétienté, l'île a été beaucoup
influencée par les Chevaliers de l'ordre de Malte.
-
- Puis les Anglais l'ont occupée 150 ans, lui imposant
leur langue jusqu'en 1964. Les Maltais sont entrés dans
l'Europe en 2006 et ont adopté l'Euro en 2008. Les Maltais
sont très catholiques, à 90 % .Le Dimanche, dans les
nombreuses églises les messes y sont
célébrées toutes les heures. Enfin, ils se
sont rafraîchis le corps et les yeux dans le très
joli parc de Santon où sous des arbres énormes des
fleurs de toutes formes et couleurs
s'épanouissent.
-
- Automne 2010 :
- Dans le conflit des retraites, sans aucune concertation
avec les Syndicats et les Français, Sarkozy a voulu imposer
sa Loi. Comme Georges se sentait concerné pour ses fils, il
a participé aux manifs dont celle des 3 Millions de
participants. La foule répète à pleins
poumons les slogans : « La Retraite ! Elle est
à nous ! On s'est battu pour la gagner ! On se
battra pour la garder ! » « Sarko !
Si tu savais, ta réforme où on s' la met ! Au
cul ! Aucune hésitation ! « .Les
magasins restent ouverts. Pas de policiers ! Ils marchent
dans la bonne humeur. Si on se bouscule, on s'excuse. Très
peu d'Ecolos, un gros paquet de socialistes bien habillés
déboule place Bellecour poings levés en scandant
l'Internationale !
-
- Ils étaient à la Grande fête des Paulos
pour leur 90 ans !Ils avaient invité plus d'une
centaine de leurs amis Français, Russes, Roumains, à
passer une journée de festivités et
d'Amitié.
-
- Mi-décembre 2010 :
- Fatigué , Paulo n'était pas à la gare
les accueillir comme d'habitude. Le lendemain notre meilleur
copain décédait. Ils ont épaulé
Germaine complètement effondrée. Heureusement qu'il
lui reste sa fille Arlette et les Stephan, leurs très chics
voisins
-
- Noël 2010 :
- Ils ont beaucoup apprécié de se retrouver les
8 Douart chez Loïc à Brest. Ils profitent de la mer
pour se régaler de ses bons fruits : crabes,
langoustines, poissons. Ils aiment beaucoup s'y promener surtout
à marée basse quand les belles plages et rochers
sont découverts. Loïc s'est lancé dans la moto
trial pour s'enfoncer dans les bois et taillis.
- Il s'est construit une maison de bois dans le village natal
de son épouse dont le père était adjoint au
Maire. Ils ont 3 enfants de 7 à 11 ans les 2 grands
garçons sont passionnés de foot, et leur sur
de poupées.
-
- Pierre est toujours prof de Français dans un
Lycée d'Annecy. Il aime le ski, la montagne, les randos,
les voyages . Cet été il a beaucoup circulé
en Allemagne et Autriche.
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Année 2011
- Janvier 2011 :
- Pour le Nouvel an des A.N. ils sont descendus à
Rasteau marcher autour des magnifiques « Dentelles de
Montmirail » sur de petits sentiers serpentant entre les
vignes et les cyprès
-
- Ils sont retraités et installés depuis
longtemps dans une commune verdoyante à 7 Km de Lyon. Ils y
suivent les activités culturelles. Ils randonnent avec les
Amis de la Nature et d'autres associations
-
- Après avoir rédigé ses 4 livres :
Opération « Amitié », Du
Kolkhoze au Kibboutz, l'Usine et l'Homme parus tous trois chez
Plon, puis « Les Civils sous l'Occupation »
Nantes dans la Guerre. Georges écrit maintenant des
articles.
-
- Il en a publié ces 10 dernières
années, une large centaine dans les Bulletins des Amis de
la Nature, des Ajistes, dans Gavroche, Revue d'Histoire Populaire
sur : leurs Rassemblements, de La Rochelle, et de Paris , sur
le Front Populaire, La traversée de la Baie du Mont
St-Michel, une Virée en Beaujolais, Avec les Parisiens en
Pays Bigouden, le Jubilée des Ajistes Nantais . Sur des
Randos : le Sentier Stevenson, le Compostelle, la Corse de
Cargèse à Calvi ..les Châteaux Cathares.
Leurs croisières fluviales avec les Ajistes sur la Sarthe,
le Mayenne, sur les canaux de Bourgogne, et celui de Nantes
à Brest
-
- Il en a aussi écrit ses voyages à
l'étranger : Roumanie, Yougoslavie, Espagne, Maroc,
Jordanie, Egypte etc
-
- Mars 2011
- Ils ont skié en piste et en fond au Chalet A.N. de
Lamoura, avec les membres de notre section et ceux de Grenoble qui
le soir les régalaient de leurs concerts.
-
- Leurs Cures Thermales :
- De 1995 à 2011, ils ont
bénéficié d'une quinzaine de Cures dont 8
à Balaruc les Bains. Ils y logent dans leur caravane au
Camping bien verdoyant de Balaruc, au bord de l'étang de
Thau et à quelques Kilomètres de la mer. Vivant dans
la Nature ils y sont aussi exposé aux vents, pluies et
soleil. Ils y apprécient les soins de boue dont on leur
enrobe tout le corps, puis les bains en baignoires où ils
trempent dans l'eau du Lac, brassée à gros remous ou
projetée ensuite sur eux en fines gouttelettes.
-
-
- Au marché ils trouvent les bons fruits et
légumes des producteurs de la région. Ils circulent
partout dans Balaruc en vélo, même en sens interdits
et sans problèmes de parking. L'après-midi
après la sieste, ils visitent la région :
Pézénas, Agde, Séte, ils randonnent sur les
collines de la Gardiole ou ils se baignent en mer sur les plages
de Frontignan
-
-
- Mai 2011 :
- Grâce à Jeannette S. ils ont passé 5
exceptionnelles journées à Paris. D'abord avec
Irène une vieille copine polonaise avec qui dans les
années 60, Georges a moissonné dans un Kolkhoze de
Pologne. Il a revu mon ancien quartier de St-Germain des
Près où il a vécu 5 ans. Il logeait dans une
chambre de bonne où il a rédigé son
Opération « Amitié ». Avec les
Malterre, de chics amis, engagés dans le Commerce
équitable ils ont parcouru la Trouée verte. Puis ils
ont bavardé avec une tenniswoman connue avec les A.N. en
Grèce
-
- Enfin ils ont rejoint André Souche dans sa lointaine
banlieue. Il a lu et enregistré pendant 13 heures toute son
Opération « Amitié » pour que
les non-voyants puissent l'entendre. Chapeau. Ensemble ils ont
visité la Haquinière où dans les
années 50 les Ajistes parisiens y avaient construit en dur
une A.J. qui a survécu 30 ans. Georges était venu y
donner 2 causeries.
- Ils circulent bien-sûr en métro, très
pratique, mais ils le trouvaient vieillot, par rapport au Lyonnais
plus récent aux couloirs et escaliers moins
longs.
-
- Organisé par les parisiens, le 9ème
Rassemblement National Ajiste s'est déroulé au
F.I.A.P. à Paris- Glacière. Ils y étaient
encore une centaine, moitié Parisiens, moitié
Province. Lors de leur première rencontre à Bourges,
en 1979, ils étaient étions 450.
-
- ils ont débuté la journée par une
très agréable croisière sur la Seine, d'Orsay
à la Villette où ils ont visité le
musée Brassens. Le soir un orgue de Barbarie leur a
chanté « Paris » Puis leurs animateurs
habituels ont lancé leurs chants toujours très
vivants. Ils ont aussi parcouru, le quartier de la Défense
d'architecture bizarre avec son Arche. C'est là que se joue
le sort du C.A.C. 40. Un grand merci à Catherine et aux
Ajistes parisiens pour ce séjour.
-
- Juin 2011 :
- Ce fut une agréable semaine à Menton dans
l'Hôtel Balmoral, où ils étaient
déjà venu avec Geo Vanel. L'Hôtel est face
à la plage où ils se baignaient tous les jours. Leur
rue piétonne conduisait à la Vieille Ville où
par des rues-escaliers ils montaient à l'église puis
au cimetière. Les fleurs et les citronniers poussent
partout et l'on y boit le Limmoncello. 1 Km plus loin c'est la
frontière et Vintimille où ils étaient au
marché puis dans la montagne vers Sospel.
-
- Juillet 2011 :
- Suite à une fracture du Col du Fémur, subie
au bord du Lac d'Annecy, Georges a été
évacué par les pompiers et gardé quelques
jours à Lyon-Sud, puis il a été
hospitalisé 5 semaines au Val Rozay près de
Saint-Cyr. Les jours et nuits étaient interminables en
permanence allongé sur le dos, pouvant à peine
bouger, avec une vive douleur à la cuisse.
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- Retrouvant des forces, il a pu se déplacer en
chariot, puis en déambulateur et participer aux soins du
kiné qui pour renforcer ses jambes, les faisaient
travailler en l'air. Il a d'abord remarché à petits
pas avec deux cannes, puis une puis enfin sans mais
doucement.
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- Aux repas, déboulaient une cinquantaine de fauteuil
roulants. C'étaient de jeunes motards accidentés
avec leur longue jambe plâtrée, allongée.
D'autres blessés se déplaçaient avec des
cannes ou des béquilles. Certains avaient un bras en
écharpe, parfois les deux. Alors un voisin, coupait leur
viande, beurrait leur pain. Parmi ces handicapés, les
regards n'étaient pas tristes. Ils plaisantaient en
espérant leur guérison.
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- Septembre 2011
- Georges a très apprécié que Janine,
malgré sa fatigue et la distance soit tous les jours venue
le voir. Sorti de l'hôpital, ses jambes étaient
encore faibles, alors chaque jour ils ont marché dans les
espaces verts de Sainte-Foy, ou à Croix-Laval.
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- Octobre 2011
- Il a bien profité de ce temps de convalescence pour
récupérer, mettre de l'ordre dans ses centaines de
photos et dans ses papiers si envahissants, rédiger des
articles. A la rentrée, il a repris ses séances de
gym, plus les conférences, spectacles et activités
de l'O.F.T.A.des A.N. et de Sainte-Foy.
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- Décembre 2011
- Pour eux cette année 2011 marquée pour Janine
par son bras douloureux et pour lui, par deux opérations
aura été douloureuse, mais ils en ont aussi bien
profité.
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- Février 2012
- Georges a été hospitalisé 8 jours. On
lui a trouvé des calculs dans sa bile. Il y a subi 2
opérations avec anesthésie qui ont
éliminé ces calculs. Mais il en est sorti
amaigri.
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- Ainsi se termine cette suite de ma Biographie de Septembre
2008 à Décembre 2011
retour au début
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- Comme dans toute sa vie, Georges garde toujours en
tête trois objectifs :
- Etre utile aux hommes autour de lui ;
- les aider dans la mesure de ses moyens
- et être heureux lui-même.
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Fin